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Commentaire Acte II, scène 6, Le Malade Imaginaire, Molière

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Par   •  2 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 459 Mots (6 Pages)  •  3 307 Vues

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Commentaire Acte II, scène 6, Le Malade Imaginaire, Molière

  Le texte que nous devons étudier est un extrait de l’acte II, scène 6 du Malade Imaginaire de Molière. Il s’agit de l’ultime pièce de l’auteur représentée pour la quatrième et dernière fois en 1673. Molière est un célèbre comédien et dramaturge français du XVIIe siècle qui fait parti du mouvement littéraire le classicisme. Dans ses pièces de théâtre, il critique la société et les hommes, la bourgeoisie, les médecins et les défauts des humains. Cette œuvre raconte la folie d’un personnage hypocondriaque, Argan, qui souhaite faire épouser un jeune médecin, Thomas Diafoirus, à sa fille Angélique, afin d’être soigné quotidiennement et gratuitement. Le seul problème c’est que le cœur de la jeune fille est déjà promis à un autre : Cléante. A partir de l’acte II, l’obsession d’Argan ne cesse de s’aggraver. Il ne peut plus envisager de vivre hors de l’environnement immédiat des médecins. Ceux-ci sont d’ailleurs très présents dans cet acte. Mais en lien direct avec l’intrigue médicale, repose le second enjeu de la pièce : le mariage d’Angélique. Nous apprenons, dans la scène 5, qu’Angélique éprouve un sentiment amoureux tout à fait réciproque pour le séduisant Cléante. Cette scène est vraiment le nœud de l’action. Argan va tenter de conclure ce mariage, sans compter sur la résistance de sa fille. Angélique va faire face aux trois obstacles à son bonheur : Argan, Thomas et Béline. Nous nous demanderons dans quelle mesure cet échange conflictuel entre Béline et Angélique montre-t-il deux conceptions opposées du mariage. Dans un premier temps, nous verrons le conflit entre Angélique et Béline par rapport aux propositions du père. Puis, nous nous intéresserons aux deux points de vue opposés du mariage. Enfin, nous analyserons un désaccord qui mène à de la provocation.

  En premier lieu, nous allons donc voir le conflit entre Angélique et Béline par rapport aux propositions du père.

  Tout d’abord, nous voyons la résistance d’Angélique face aux offres de son père et l’autorité de Thomas Diafoirus, dès la première réplique de l’extrait, dite par Toinette. On le voit grâce au champ lexical des études : « collège » et « Faculté » qui montre que Thomas a fait des études sans doute difficiles et qu’il aura donc toujours le dernier mot : « il vous donnera toujours votre reste ». L’utilisation des mots « résister » et « refuser » accompagnés de l’adverbe de quantité « tant » marquant l’intensité de sa résistance, montre bien la désobéissance d’Angélique par rapport à son père. Toinette va poser une question à Angélique mais Béline va y répondre en parlant pour elle : « Elle a peut-être quelque inclination en tête. », celle-ci utilise un modalisateur de doute « peut-être » pour montrer que ce n’est pas une certitude.

  Ensuite, nous distinguons que Béline rappelle l’idée qu’elle veut envoyer sa belle-fille dans un couvent. Elle emploi le conditionnel présent « si j’étais », « forcerais », « ferais » pour dire ce qu’elle aurait fait à sa place, pour donner son avis et donner un conseil qui est d’envoyer Angélique au couvent. Angélique répond avec ironie en utilisant une litote : « les bontés que vous avez pour moi », Béline ne fait pas acte de bienveillance envers Angélique, au contraire. Elle utilise le futur de l’indicatif « seront » sous forme de politesse et d’atténuation pour lui dire qu’elle n’utilisera pas ses conseils jugés « pas assez heureux ». Il y a une répétition de l’adverbe « bien » devant deux qualités : « bien sages » et « bien honnêtes » et une comparaison : « comme vous » qui compare Angélique aux « filles bien sages et bien honnêtes ». On trouve également une antithèse qui nous dit que les filles comme Angélique « se moquent d’être obéissantes, et soumises aux volontés de leurs pères ». La présence du champ lexical du devoir : « obéissante », « soumises aux volontés », « devoir », « loi » veut dénoncer les obligations qu’on donne aux filles du XVIIe siècle, le retrait de leur liberté.

  En deuxième lieu, nous allons examiner les deux points de vue opposés du mariage.

  Premièrement, nous remarquons qu’Angélique ne veut absolument pas se marier avec Thomas Diafoirus, elle utilise la négation : « ne veut pas », « ne point », « ne puisse pas » et la répétition du verbe « vouloir » : « veut » et « veux ». Elle utilise des pronoms personnels à la première personne du singulier : « me » et « je » qui sont répétés plusieurs fois, cela montre que c’est elle qui parle, qu’il faut l’écouter et que ce sont ses choix et ses envies. Angélique va s’exprimer sur les deux visions du mariage. Elle commence par son opinion : elle veut donc un mariage d’amour et ne fait que de le répéter : « l’aimer véritablement » avec un adverbe qui amplifie son amour et pour montrer qu’elle ne ment pas, « l’attachement de ma vie » : elle sera uni à son époux jusqu’à sa mort.

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