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Verkeerd moment verkeerde plaats

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Par   •  16 Février 2018  •  Fiche de lecture  •  13 800 Mots (56 Pages)  •  565 Vues

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J'ai déjà créé beaucoup de héros. Des garçons et des filles, je les place dans les situations les plus périlleuses et je leur fais effectuer souvent des actes héroïques. Mais quand je rendis visite à Eva à Pulderbos, je rencontrai aussi Alexandre, Émily, Sharon,Robby et Kathleen . Toutes des victimes de lourds accidents de la route.
Ils ne se battent pas contre des dragons ou des esprits méchants, ils ne maîtrisent pas des bandits ou n’errent pas à travers des bois dangereux. Ils livrent chaque jour combat contre les suites de leur accident. Ils se battent  parce qu'ils refusent de mettre leur tête devant le bourreau. Ce livre, je le dédie à eux et à tous leurs compagnons d'infortune, car ce sont eux les vrais héros...

Page 7, prologue

Anvers, 22 décembre 2003. Il fait déjà sombre de plus en plus tôt et Eva, 18ans, roule à vélo chez un ami. Quand elle tourne dans la rue "Balans", elle est saisie par une voiture en roulant beaucoup trop vite. La jeune fille s'écrase avec la tête contre le pare-brise, vole au-dessus de la voiture et reste étendue sans bouger. La voiture s'arrête et éteint ses feux. Le chauffeur sort et court vers la jeune fille. Il voit comment son corps fait de petits mouvements. Alors, il prend son vélo tordu et le porte vers sa voiture. Il dépose le vélo dans le coffre, monte et roule plein gaz avec les feux éteints. Ayant des convulsions, Eva reste à l'arrière, seule au cœur d'Anvers trois jours avant Noël. Ceci est son histoire...

Page 9

Pulderbos, aujourd'hui 20 juillet 2005
La porte du centre est grande ouverte. Pour la première fois depuis que je suis ici, je n'ai pas d'élastique géant autour de la taille qui me retient quand je veux quitter le domaine. Ma mère attend déjà dans la voiture avec mon beau-père. Il a porté  mes valises car seule, je n'y arrive pas. Je leur ai demandé de me laisser un instant seule. Pour prendre congé. De quoi ? D'un endroit où je ne me plaisais pas. Pendant des mois, j'ai espéré pouvoir partir d'ici. Parfois j'ai même supplié, bête que j'étais. Comme si ils m'auraient laissée partir, seulement parce que je le demandais. Mais aujourd'hui, c'est fini. Je suis prête pour entrer à nouveau dans le monde réel et je sais que je devrais être heureuse. Le long couloir est derrière moi. Sans regarder, je vois la porte de la salle de physiothérapie, en face des toilettes. L'affiche que j'ai jadis faite y pend encore. Seize  mains qui semblent frapper à la porte dans une tentative désespérée pour en sortir. Pendant des mois, je suis entrée et sortie par cette porte ; d'abord dans un fauteuil roulant, ensuite avançant péniblement et les derniers temps plus ou moins en marchant. Du moins, si je peux classer ces fous mouvements de ma jambe gauche dans la catégorie marcher. La "marche amusante " comme je l'appelle. Cette jambe têtue me portera maintenant en bas des escaliers et me conduira vers la voiture et du centre à la maison. Je sais que je devrais être heureuse, mais une ombre plane sur la joie. Je ne pense pas que c'est la séparation, car je ne pense pas que cette place me manquera. Car j'y ai ici souffert de trop de misère. Mais j'ai peur de retourner à nouveau à la maison, peur d'échouer. Mes lèvres tremblent pendant que j'essaye de retenir mes larmes. Tout le monde pensera que ce sont des larmes de bonheur, des larmes de vainqueur qui, après une tension inhumaine, franchit la ligne d'arrivée. Mais j'ai peur... Je suis morte de peur.

Page 11

Anvers, Balansstraat, 22 décembre 2003

Que la vie peut quand même être belle. Il fait rudement froid aujourd'hui mais ça ne peut pas réellement gâter le plaisir. Aujourd'hui les vacances de Noël ont commencé. Grande affaire diriez-vous, mais encore une demi année et j'ai mon diplôme en poche. Alors je pourrai réellement commencer ce que je veux réellement faire. Depuis des années, je rêve d'étudier l'histoire de l'art. Ne me demandez pas pourquoi, mais je trouve fantastique de se plonger dans les œuvres d'art du passé. Qu'il s'agisse d'un bâtiment, d'une statue ou d'une peinture ça n'a pas beaucoup d'importance au fond. C'est la force intemporelle et  éternelle qui s'en dégage qui m'intrigue autant. Le fait que tous ces chefs-d'œuvre sont issus du cerveau créatif d'un homme ordinaire, quelqu'un comme moi peut-être. Les artistes sont, dans beaucoup de cas, déjà morts depuis des siècles, réduits en poussière et en cendres, mais leurs créations existent encore toujours et inspirent  à leur tour beaucoup d'autres qui feront de nouveaux chefs-d'œuvre. Je serai contente quand je serai une demi-année plus tard car l'école secondaire ne va  pas pour moi  comme on dit " sur des roulettes".P.12 - 16

Les résultats en soi ne sont pas un problème, j’ai heureusement appris assez, mais je peux si difficilement m’adapter à quelque chose dans lequel je ne peux pas me trouver. Cela  fait que je vais faire la mauvaise tête dans quelques cours.

Tant pis pour les enseignants, mais oui, je trouve qu’ils devraient raconter quelque chose de plus intéressant. Tu récoltes ce que tu sèmes, c’est comme ça non ?

Avec mon vélo je roule vers chez Nicolas. Il a encore quelques CD de Jelle et je vais les chercher avant de continuer mon chemin vers chez Jelle. Ce n’est pas vraiment sur la route, mais ça ne fait rien ; j’ai le temps. Le vent froid semble prendre du plaisir sur mon nez. Je dois porter des gants et une écharpe de ma mère. Elle trouve qu’il fait beaucoup trop froid et elle a peur que je sois malade. Oui maman, j’ai 18 ans, écoute. Mais elle trouve que ce n’est pas un argument. Parfois elle a vraiment l’impression que je ne sais pas m’occuper de moi. Ça elle me le dit aussi. Avec mon comportement impulsif je vais encore me casser la figure, dit-elle ensuite. Ce sera donc comme ça. Je trouve la vie dans tous les cas beaucoup trop captivante pour me faire constamment du souci. Les problèmes je les combats quand ils arrivent, pas avant.

Nicolas ne semble pas vraiment heureux de me voir. Il est plutôt absent et dit qu’il a encore beaucoup de choses à faire. A mon avis il a de nouveau prit de l’herbe, le regard flou dans ses yeux le trahissait. Je ne suis pas, moi-même, un saint et ne vais pas dire que je ne l’ai jamais essayé moi-même, mais quand cette substance fait en sorte que tu ne sais pas regarder tes amis droit dans les yeux, je ne trouve pas ça bien. Puis prendre les CD et rouler vers chez Jelle.

« Quand reviens-tu à la maison, Eva ? »

Je tourne au coin en souriant. Ma mère pourrait savoir que cette question était stupide.

«  Maman, c’est les vacances et j’ai 18 ans, donc je ne le sais pas. »

Je vois encore son visage devant moi.  Un peu chagrinée, mais en même temps résignée. Elle sait bien qu’au final je reviens toujours à la maison. J’étais déjà deux maisons plus loin quand elle m’a dit d’être prudente. Sans me retourner j’ai levé la main pour indiquer que je l’avais entendue. Bien sûr que je suis prudente, maman. Je ne suis plus une enfant.

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