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Qu’est-ce que l’Histoire ? Qu’est-ce que la mémoire ?

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Par   •  13 Décembre 2021  •  Fiche  •  4 755 Mots (20 Pages)  •  298 Vues

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Thème 3 : Histoire et mémoires

Introduction

Qu’est-ce que l’Histoire ? Qu’est-ce que la mémoire ?

Points communs : c’est du passé

Différences : La mémoire c’est moins précis, c’est du vécu et c’est un ressenti alors que l’Histoire est objective. Elle s’appuie sur des archives, des témoignages, des témoins et des sources.

I/ Transmettre le passé : histoire et mémoire

  1. Qu’est-ce que l’Histoire ?

Hérodote, considéré comme le premier historien, décrit l’histoire comme une « procédure de vérité » pour évoquer les événements passés.

Le travail de l’historien est de construire un récit le plus proche possible de la vérité. Il travaille sur la mémoire des acteurs grâce aux archives et aux témoignages. Il les confronte grâce à un esprit critique.

L’Histoire est une reconstruction scientifique du passé : elle se veut objective. L’Histoire ne juge passé : elle décrit et explique.

  1. Qu’est-ce que la mémoire ?

La mémoire désigne les souvenirs d’événements vécus par des individus, et des groupes. Elle repose sur des expériences particulières : la mémoire est donc subjective.

Il n’y a pas une mémoire mais des mémoires : la mémoire est plurielle : mémoire des résistants, des prisonniers de guerre, des déportés juifs parmi les victimes et opposants au nazisme.

La mémoire est évolutive : exemple de la 2nde guerre mondiale avec 3 étapes de la mémoire :                                                            →De 1945 à la fin des années 60, on parle des résistants, qui soient gaullistes ou communistes. Certaines victimes essayent d’oublier (amnésie).                                                                                                                →Dans les années 1970-1980, les mémoires se ravivent. On fait parler les témoins, les premiers films naissent.                                                                                                                                                                                                            →Dans les années 90, il y a beaucoup de commémorations, il y a le devoir de mémoire à la fin des années 80.

  1. Les enjeux de la mémoire : devoir de mémoire et lois mémorielles                  

Le devoir de mémoire est l’obligation morale de se souvenir d’un événement historique et de ses victimes afin d’empêcher qu’il ne se reproduise et d’en tirer des leçons pour le présent.                                                                  Exemple : Le président Jacques Chirac mène ainsi une politique de « reconnaissance des « oubliés de l’histoire » » : victimes du génocide juifs (1995), combattants de la guerre d’Algérie et harkis (2002-2003), victimes de l’esclavage (2005).

Au nom du « devoir de mémoire », le parlement français a adopté plusieurs lois dites mémorielles : la loi Gayssot (1990) fait du négationnisme un délit ; la loi Taubira (2001) reconnaît la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité ; en 2001, la loi reconnaît le génocide arménien.

Loi mémorielle : loi affirmant le point de vue officiel d’un état sur un événement historique.

Les lieux de mémoire sont un événement matériel à partir duquel un group s’identifie à un passé commun et cherche à en perpétuer les souvenirs (exemple : les plages du débarquement). Cette notion a été popularisée par l’historien Pierre Nora.

Lieu de mémoire : lieu, objet ou symbole participant à la construction d’une mémoire du passé.

Certains historiens critiquent cette approche émotionnelle du passé au détriment de l’analyse historique. Pierre Nora crée l’association « liberté pour l’histoire » en 2005.

II/ Crime contre l’humanité et génocide : nommer et juger

Génocide→ déshumaniser, anéantissement, destruction des fondements essentiels, désintégration. Les victimes sont généralement des groupes tués pour leur religion ou un peuple. C’est un système élaboré avec des techniques très modernes

Crime contre l’humanité→ assassinat, extermination, esclavage, viol, tortures, déportation. C’est généralement des groupes qui sont tués. C’est aussi un système élaboré, organisé.

  1. Deux notions évoquées au procès de Nuremberg

En 1945, la découverte des atrocités commises par l’Allemagne nazie impose le jugement des criminels.

Les alliés décident de mettre en place un tribunal militaire international à Nuremberg. Le procès se déroule du 25 novembre 1945 au 1er octobre 1946 et juge 22 des plus hauts dignitaires nazis (12 sont condamnés à mort).

Ils sont poursuivis pour quatre chefs d’accusation : complots, crimes, crimes de guerre et crime contre l’humanité.

Le crime contre l’humanité est repris lors du jugement des criminels japonais au procès de Tokyo. Il est le premier crime rétroactif.

Le « crime contre l’humanité » est un crime commis en exécution d’un plan concerté englobant les catégories suivantes : génocide, déportation, esclavage ainsi qu’exécutions, enlèvements et tortures lorsqu’ils sont exécutés massivement et systématiquement.

Le concept de génocide a été élaboré en 1943 par le juriste Raphael Temkin. Le tribunal militaire de Nuremberg ne le retient pas : les actes commis contre les juifs et les Tziganes ne sont pas dissociés des autres crimes commis par les nazis.

  1. Deux notions complémentaires en évolution

En 1948, l’ONU rend officiel le concept de génocide.

Un génocide est un plan visant à détruire totalement ou partiellement un groupe arbitrairement déterminé.                                                                                                                                                                               Un génocide est donc une forme de crime contre l’humanité.

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