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"Post-scriptum aux miettes philosophiques" /Sören KIERKEGAARD

Fiche de lecture : "Post-scriptum aux miettes philosophiques" /Sören KIERKEGAARD. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2022  •  Fiche de lecture  •  4 866 Mots (20 Pages)  •  358 Vues

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JOSEPH BAKO

FICHE DE LECTURE :

« Post-scriptum aux miettes philosophiques » Sören KIERKEGAARD

KIERKEGAARD Søren Aabye naît le 5 mai 1813 à Copenhague où il décèdera le 11 novembre 1855. C’est un philosophe danois, à la fois écrivain, poète et théologien protestant. Il rédige sa thèse de doctorat sur le Concept d’ironie. Il écrit des livres dont plusieurs paraissent sous des pseudonymes.

Nous noterons Ou bien... Ou bien... paru en 1843 dans lequel il présente le concept de l’esthétique et celui de l’éthique. Puis, en 1844, c’est Crainte et tremblement dans lequel il analyse dans la bible, le choix d’Abraham face au sacrifice de son fils.

 Au fil des années, sa réflexion théologique évolue au point de l’amener à une opposition face à l’Église luthérienne. Il écrit alors la Maladie mortelle en 1849, texte qui a été beaucoup commenté par Jean Paul Sartre et Heidegger.

On présente souvent l’œuvre de Kierkegaard comme étant la toute première forme de l'existentialisme dit chrétien. Sa philosophie repose sur le concept d’expérience vécue et servira au développement de la philosophie existentialiste.

Son œuvre comporte des textes sur l’éthique, la morale, la psychologie, la philosophie religieuse et la critique religieuse.

Il manie parfaitement la métaphore, l'ironie et les paraboles. Il priorise la réalité humaine concrète sur la pensée abstraite et tente de mettre en avant l'importance du choix et de l'engagement personnel.

Kierkegaard a été un auteur très prolifique. De son vivant, une trentaine d’ouvrages sont publiés. Il en dédie beaucoup à son père et à Régine Olsen, son amour dont il a rompu les fiançailles la veille de sa soutenance de thèse et qu’il aimera toute sa vie.


SOMMAIRE

Introduction

I / LE PROBLEME OBJECTIF DE LA VERITE DU CHRISTIANISME

                I.1 / L’approche historique

                        I.1.1 Les écritures saintes

                        1.1.2 L’Église

                I.2 / L’approche objective de la vérité

II / LE PROBLEME SUBJECTIF LE RAPPORT DU SUJET A LA VERITE DU CHRISTIANISME

II.1 / Première section sur Lessing

II.2 / Le penseur subjectif existant

II.3 / Lessing ?

II.4 / La question de la vérité 

Conclusion provisoire

Discussion critique


FICHE DE LECTURE Post-scriptum aux Miettes philosophiques

SøREN KIERKEGAARD

Dans l’avant-propos, Kierkegaard commence par se rire du fiasco éditorial de son livre Miettes philosophiques, paru deux ans plus tôt. Cet échec, l’affirme-t-il, le dédouane et lui confère la liberté d’orienter son travail dans la direction qui lui plaît, car personne n’attendrait rien de lui et cela ne semble pas le gêner outre mesure. Il se dit disposé à aller de l’avant, en n’étant gêné par rien, ni pressé par aucune exigence, en suivant entièrement son impulsion intérieure. Il affirme qu’il « … continue à pétrir en quelque sorte les pensées, jusqu’à ce que la pâte devienne bonne à mon gré » 1.

Dans le chapitre introductif de l’ouvrage, Kierkegaard commence par rappeler la problématique de Miettes philosophiques, à savoir le rapport de l’homme face au christianisme. En d’autres termes, la préoccupation de l’individu intéressé par le divin.

Alors que dans Miettes philosophiques, il avait développé sur un point de vue de la subjectivité, ici pour analyser cette problématique, il va utiliser l’opposition objectif (de la vérité du christianisme) / subjectif (du rapport de l’individu au christianisme).

Comme il le dit lui-même : « …le problème objectif serait donc : de la vérité du christianisme. Le problème subjectif est : du rapport de l’individu au christianisme… », Kierkegaard développe Post-scriptum aux Miettes philosophiques autour de cette opposition en posant dans une première partie, la problématique d’un point de vue de l’objectivité et la manière de la traiter, première partie qui nous apparaît comme une suite aux Miettes philosophiques. Dans une seconde partie, il aborde le versant subjectif qui sonne comme un nouvel essai apportant un nouvel élan, de nouvelles perspectives à la problématique.

Nous allons limiter notre présent travail à la première partie de son livre, celle qu’il a intitulée Le problème objectif de la vérité du christianisme

 I / LE PROBLÈME OBJECTIF DE LA VÉRITÉ DU CHRISTIANISME

Kierkegaard commence par interroger l’objet lui-même, (Dieu et la religion), au travers de l’approche objective sous deux formes :

  • D’abord à travers un examen historique des différents faits.
  • Puis à travers un raisonnement philosophique dans l’optique de questionner la vérité du christianisme considéré comme une doctrine, en usant d’interrogations comme la preuve de l’existence de Dieu.

On ne doit pas s’interroger sur le rapport du sujet (le croyant) à cet objet, c’est-à-dire que le questionnement ne tourne pas autour de par quel cheminement est-il devenu chrétien ou encore est-il vraiment chrétien.

Pour Kierkegaard, soit l’on considère que l’étude doit être menée par quelqu’un de neutre et d’impartial, c’est-à-dire quelqu’un de pas croyant mais simplement intéressé par le sujet, pour mener à bien cette expérience objective ; soit on considère que le chercheur est chrétien et que la question ne se pose même pas (P 18).

Mais la question se pose bel et bien et elle est même fondamentale, car en elle se loge une part de la signification du christianisme. Et comme il l’explique, si on n’a pas expérimenté les joies et les peines de l’amour, on ne peut pas comprendre ce qu’est ce sentiment, tout comme on ne peut pas comprendre le christianisme si on n’a pas ressenti ce qu’est la foi.  

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