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La tortue et les deux canards

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Par   •  20 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  684 Mots (3 Pages)  •  16 059 Vues

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LA TORTUE ET LES DEUX CANARDS

Problématique : Comment le récit prépare-t-il, par l’action, 3 enseignements

INTRODUCTION

  • La Fontaine, moraliste du 17ème s’attaque aux travers de son temps et de ses frères humains
  • Met en scène le voyage insolite et dramatique d’une tortue avide de voir du pays
  • Utilise toute les ressources poétiques, le fabuliste dénonce la curiosité et la vanité.

I – UN RECIT PLAISANT D’UN VOYAGE INSOLITE, TRAGIQUE ET FATAL

  1. Orchestration singulière du récit

  • Récit très organisé : 

-V01-04 = présentation de la tortue, deux caractérisations qui seront les causes des péripéties « tête légère » et « lasse de son trou » v1-2.

L’auteur désigne aussi un groupe, à travers « gens boiteux » v4 et le présent de vérité général, c’est une généralisation. CONSTITUE UNE PREMIERE MORALE[pic 1]

-L’utilisation du passé simple « voulut » v2 montre qu’une décision sera prise, c’est l’élément perturbateur.

-V05-15 = Argumentation des deux canards,                        

-V16-19 = préparation de la « machine » + avertissement

-V20-28 = Voyage de la tortue + étonnement, réactions suscitées, puis dénouement fatal

-V32-36 = préparation à la morale + morale

  1. Un récit plaisant

  • Ce qui rend le texte plaisant c’est ce qui le rend vivant
  • Pour cela, alternance entre le récit et le discours. DISCOURS DIRECT à travers les paroles adressées à la tortue V8-13, les paroles de la tortue v27-28, la foule v25

        DISCOUR INDIRECT, narrativisée, v21

  • Intrusions d’auteur qui permet de rattacher au récit v13-14 et 28-29
  • Rythmes et sonorités qui rendent le récit vivant : allitération v1 = tortue, allitération v5-6 = canards, rythme saccadé v27 (bâton entre les dents)
  1. La fantaisie du récit

  • La fantaisie viens de la fable elle-même ; la façon dont est transporté la tortue est fantaisiste, c’est une machine (paradoxe, car ici, la machine n’est qu’un bâton). La scène est insolite, et parfaitement orchestrée par les canards.
  • 1 – Annonce de la proposition au vers 7        2 – Rassurée : « large chemin » v8 = sécurité, balisé

3 – Soulagement v9 = rien à faire        4 - Destination rêvée : Amérique (anaphore de l’adjectif « maintes » = enrichissement culturel, nv mœurs, esprit

5 – Ce n’est pas la tortue qui suit Ulysse, c’est « Ulysse en fit autant » v13

II – LA TRIPLE DÉNONCIATION

  1. L’originalité

  • Double morale, une en ouverture, l’autre en clôture
  • Il y a en fait deux fables, deux récits, pour deux morales et deux enseignements
  1. Préparation
  • L’enseignement explicite ce trouve à la fin, le récit est une préparation
  • L’auteur prépare à l’enseignement en rappelant sa présence, v6, 13-14 = ironie, « on » = généralisation, préparation au jugement moral
  • Personnages personnifiés, le lecteur peut s’identifier, tortue = tête légère, lasse de son trou 🡺 Veut voyager, les canards sournois peuvent être identifiés à des menteurs, des personne manipulatrices, ou des promesses trop alléchantes.
  1. L’enseignement
  • Ce récit va montrer que la tortue est vaniteuse.
  • Première morale : On pense que tout est mieux ailleurs, on fui l’existence quand on échange de lieu mais le problème reviendra toujours au nouveau logis, d’où l’expression « gens boiteux »

Ceux qui souffrent d’un mal pensent que celui-ci vient de l’extérieur, alors il faut bouger, mais on emmène toujours ses problèmes. Faut faire face à ses problèmes, comme l’idéal de l’honnête homme.

Deuxième morale : La tortue transgresse la nature, elle ne peut pas voler. La Fontaine propose donc une réflexion, faut il penser que sortir de sa condition est illusoire ?

  • Pièges des deux canards, attention, comparaison à Ulysse, mais la tortue n’est pas ce héros, donc elle meurt. « Tête légère » + vanité = Mort, elle s’est laissé manœuvrer

CONCLUSION

  • Récit qui illustre bien l’art de La Fontaine, récit vif, pointe d’humour mordant
  • Condamnation des vaines curiosité et de la vanité
  • On retrouve l’esprit classique : plaire et instruire.
  • OUVERTURE : La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf (avec la vanité)

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