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Camus, Sisyphe et l'absurde

Fiche : Camus, Sisyphe et l'absurde. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2017  •  Fiche  •  526 Mots (3 Pages)  •  883 Vues

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Il faut comprendre que pour Camus ni la vie, ni l’homme ne sont absurdes. Seulement, le monde est irrationnel et échappe à la logique, or l’homme y cherche une logique comme partout ailleurs car il veut comprendre entièrement le monde qui l’entoure. De la confrontation de ces deux antinomies naît l’absurde.

Ainsi selon Camus, l’absurde revêt différentes formes. C’est principalement notre vie qui est absurde et de ce fait notre façon de vivre l’est aussi. En effet l’homme s’engage quotidiennement dans la même routine : se lever, aller au travail, faire une pause, se remettre au travail, rentrer chez lui et se coucher. De cette façon font la plupart des hommes six jours dans la semaine, ils répètent machinalement les mêmes gestes durant toute leur existence sans chercher à réfléchir ou à comprendre. La prise de conscience de cette routine fait s’écrouler les décors qui encadrent une petite vie parfaitement réglementée et fait naître un sentiment d’absurde. Cette prise de conscience peut être suivie soit du retour dans la routine et l’ignorance ou alors dans ce que Camus appelle un « éveil définitif », il prend définitivement conscience de l’absurdité de son existence. Auquel cas, deux conséquences sont possibles, ou l’absence de sens à la vie ne donne plus de raisons de vivre et entraîne le suicide ou alors, il amène le rétablissement, l’homme accepte sa condition et peut enfin être heureux.

En cela, Sisyphe est le symbole de l’absurde. En effet, il est condamné à pousser pour l’éternité un rocher en haut d’une montagne. Non seulement, cette punition n’a aucun sens, puisqu’elle est inutile mais en plus, elle ne peut pas aboutir, le rocher retombant systématiquement au bas de la montagne. Cette tâche symbolise donc l’absurde selon la définition qu’en fait Camus.

De même, l’homme a conscience de l’absurde lorsqu’il comprend qu’il est soumis au temps et que de ce fait, un jour, sa vie va cesser, qu’il est amené à mourir. La mort, sa propre fin devient alors sa principale angoisse. Il essaie de se révolter contre cela, ce qui relève là-encore de l’absurde, la mort ne pouvant pas être vaincue.

Cependant, Camus refuse cette réponse à l’absurdité de la vie. Il prétend qu’au contraire la conscience de l’absurdité de l’existence permet d’accéder au bonheur et non au désespoir.

Pour expliquer cela, il prend l’exemple de Sisyphe. Il explique que selon lui, durant le moment où la pierre dévale la pente, condamnant Sisyphe à recommencer sa tâche depuis le début, il peut prendre conscience de l’absurdité de son action. Cette prise de conscience ruine tout espoir chez Sisyphe, rendant son destin tragique, c’est à ce moment qu’il peut se libérer et devenir maître de son destin et donc être heureux. En outre, la prise de conscience de sa condition lui permet de mépriser cette fatalité dont il est le jouet et donc s’en détacher. De plus, puisqu’il n’a plus d’espoir, il n’a plus rien à attendre de la vie et peut donc en profiter pleinement, être heureux et accéder au bonheur. Il peut profiter de l’allégresse que lui procure la vie. C’est pourquoi « il faut imaginer Sisyphe heureux » pour reprendre la formule finale du Mythe de Sisyphe.

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