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Un homme se définit-il par sa culture ?

Fiche : Un homme se définit-il par sa culture ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2020  •  Fiche  •  1 600 Mots (7 Pages)  •  1 337 Vues

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La culture dans son sens le plus immédiat, renvoie à ce qui nous caractérise, ce qui nous différencie des autres espèces mais aussi des autres individus. Toutefois, peut-on dire qu’un homme se définit par sa culture ? Le terme “Se définir”, peut à la fois être interprété comme l’énoncé des propriétés de l’être qu’il désigne mais aussi comme un moyen de dévoiler la vrai nature de l’être en question. De même, le déterminant possessif “sa” juxtaposée au terme de culture, suppose d’une part, que la culture est universellement propre à l’homme et d’autre part que celle-ci est individuelle. Aussi, du verbe latin cultura qui signifie à la fois, “cultiver” et “habiter”, le terme de culture suscite de nombreux équivoques : Il est ce qui marque notre rupture avec le règne animal et renvoie dès lors à une réalité sociologique ou ethnologique. Il est également associable à l’expression de culture savante, c’est-à-dire les connaissances que l’individus acquiert de lui-même pour faire preuve d’esprit critique. Enfin, le terme “homme” renvoie tant à un membre d’une société particulière qu’à l’individu appartenant à l’espèce humaine. C’est en analysant la pluralité des sens du terme de culture que nous en venons à nous demander si celle-ci est ce qui spécifie notre identité humaine ? D’abord, le terme de culture se place en opposition au terme de nature et renvoie dès lors, à la mise en place des normes et des systèmes de valeur dans les milieux sociaux. Néanmoins, ces milieux sociaux et donc la culture à laquelle ils renvoient, peuvent être à l'origine d’un renfermement des hommes sur eux-mêmes. Il s’agit donc d’ouvrir son esprit et de trouver des solutions, notamment par le biais de la culture de l’esprit, pour pouvoir mieux interagir avec les autres systèmes de cultures.

L’homme possède le privilège absolu de pouvoir s’affranchir de son animalité et de son “état de nature”. Ce terme, employé par Rousseau dans le chapitre VIII du premier livre du Contrat social évoque le mérite du passage de l’état de nature, c’est-à-dire la situation dans laquelle l’humanité se trouvait avant l’émergence de la société, au profit de l’état civil, où la vie humaine évolue dans un milieu d’artifices, encadrée par des institutions et des règles. Là est d’ailleurs la différence la plus fondamentale entre les hommes et les animaux : L’animal suit la règle tandis que l’homme se donne des règles. L’espèce humaine, à l’instar des animaux, acquiert des compétences, invente des signes et des symboles à mémoriser, à transmettre puis à conserver dans les générations futures pour pouvoir agir sur le présent tout en se projetant dans l’avenir et en mémorisant le passé. Ainsi là où l’animal semble être prisonnier d’un type de déterminisme dans ses activités, l’homme, lui, est par excellence un être non-spécialisé, un être de culture.

De plus, cette culture est sans commune mesure ce qui définit tant bien l’espèce humaine dans son entièreté, que les groupes sociaux et les individus qui la constituent. Dans sons sens le plus immédiat, son sens sociologique ou ethnologique, la culture renvoie à une multiplicité des coutumes et des traditions qui définissent les systèmes de valeurs et les règles, qui caractérisent les modes de vies des sociétés. Ces règles et ces systèmes de valeurs, nous sont transmis de génération en génération et inculquent des visions du monde propre à chaque groupement humain historiquement et géographiquement définie. Emile Durkheim, sociologue français, explique à ce sujet dans Les règles de la méthode sociologique que ces coutumes et pratiques sociales sont en réalité indépendantes de l’individu, qu’elles n’existent que par le biais du groupe et s’imposent donc à lui uniquement par un pouvoir de coercition. Notre culture s'imposerait donc à nous en définissant tant bien notre manière d’agir dans une société donnée, que le comportement que nous attendons de nos paires selon les circonstances.

Ainsi nous venons de voir que l’homme est définie par sa culture dans le sens où celle-ci le différencie des autres espèces d’un point de vue historique. De plus, celle-ci caractérise aussi le comportement de l’homme et ses attentes vis à vis des autres individus. Toutefois, nous avons également évoqué l’idée que les différents systèmes de culture pouvaient s’imposer à l’individu indépendamment de son initiative personnel. Dès lors on peut se demander si la transmission inter-générationnelles des différentes règles et systèmes de valeurs n’est pas responsable de l'ethnocentrisme de l’homme.

Si le phénomène d’appartenance à une culture et à un groupe social définit est essentiel pour le bon développement et l’épanouissement de l’individu, il est primordial pour celui-ci de comprendre qu’aucune culture n’est comparable à une autre et que toutes tentatives de comparaison aboutirait à une hiérarchisation des différents systèmes de cultures. En effet, appréhender une culture autres que la nôtre, suppose obligatoirement de la mesurer à ce que nous jugeons comme étant le meilleur système. Dès lors, comparer les cultures se réduirait à universaliser les différents systèmes de règles et de valeurs en s’appuyant sur le modèle particulier d’une culture au détriment

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