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Les moralistes classiques

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Par   •  29 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  8 763 Mots (36 Pages)  •  2 366 Vues

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SEQUENCE I –

REFLEXION SUR L’HOMME CHEZ LES MORALISTES CLASSIQUES

Objet d’étude : La question de l’homme dans l’argumentation, du xvi siècle à nos jours

Quels visages de l’homme les moralistes classiques représentent-ils à travers la diversité des formes littéraires ?

POUR L’EXPOSE

CORPUS DES LECTURES ANALYTIQUES :

  • Texte 1 : Blaise Pascal, Pensées, « Divertissement » (Edition posthume de 1670)
  • Texte 2 : Bossuet, Oraison funèbre d’Henriette Anne d’Angleterre (1670)
  • Texte 3 : Jean de La Fontaine, Fables, Livre I, 7, « La Besace » (1668)
  • Texte 4 : Jean de La Bruyère, Caractères, Portrait de Pamphile (1691)

POUR L’ENTRETIEN

PISTES D’ETUDE ET APPROCHES SYNTHETIQUES :

  • Les genres de l’argumentation : Maximes, Caractère, Oraison funèbre, Fable…
  • Les moralistes : critères de définition
  • Sensibilité baroque et classicisme

LECTURES ET DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES ABORDES SELON D’AUTRES MODALITES

  • Vanitas vanitatum

Philippe de Champaigne, La vanité ou Allégorie de la vie humaine (1636)

David Bailly, Vanité au portrait (1651)

  • « Moralistes antiques » : Marc Aurèle, Pensées ; Sénèque, Ad marciam de consolatione ; Lucrece, De rerum natura.

  • L’Homme – Narcisse : La fontaine, « L’homme et son image », Fables ; La rochefoucauld, Maximes et sentences morales ; Le Caravage, « Narcisse ».
  • Lecture cursive : P. Quignard, Tous les matins du monde.

Séquence I. Réflexion sur l’Homme chez les moralistes classiques

Quels visages de l’homme les moralistes classiques représentent-ils à travers la diversité des formes littéraires ?

I. A)  Le contenu 

« Mores » = mœurs, habitude et usage d’un groupe ou d’un individu.

Un moraliste est un écrivain qui décrit et analyse les mœurs de son époque. Par la même, il propose une réflexion sur la condition humaine. Le terme moraliste est à distinguer du terme moralisateur. Un moralisateur est celui qui prescrit des règles de morale.

La posture du moraliste est analytique, ils étudient les vices et les travers des hommes, il apparaît alors comme un juge, un critique. « Castigat ridendo mores » → Corriger les mœurs par le rire.

B) La forme

Les moralistes utilisent des formes d’écriture brève et fragmentaire, qui a pour but de rendre compte de la diversité humaine. Il en existe beaucoup de variété. La devise de l’art classique est « plaire et instruire » Exemple : Maximes des pensées.

La brièveté est conçu comme une forme d’agrément, on en revient à « plaire et instruire », comme par sa complexité.

II. Le contexte du XVIIème siècle

La 1ère moitié du siècle : le baroque. Il est né dans le contexte troublé des guerres de religions. Il s’étend en France jusqu’à la moitié du siècle. Thèmes de prédilection :

- La mobilité perpétuelle, le sentiment de l’impermanence, la métamorphose

- Illusion, « theatrum mundi » = théâtre du monde.

- Représentation de la finitude de l’Homme

La 2ème moitié du siècle : le classicisme. Principes généraux :

-  Inspiration des Anciens (Querelle Anciens → La Fontaine/ Modernes →Perrault)

-  Ordre, clarté, rationalisme et respect des règles

- La défense d’un idéal social et moral : l’Honnête Homme.

III. L’esprit baroque : l’exemple des variétés

Vanité : 1. Satisfaction de soi-même jusqu’à l’excès

        2. Futile, insignifiant, caractère de ce qui est vain.

3. En art, le mot vanité désigne un type de nature morte qui désigne « memento mori » qui rappelle à l’Homme sa condition de mortelle. Il est issu d’un extrait de L’Ecclésiaste, un des livres de la Bible. « Vanitas vanitatum, omnio vanitas » = « Vanité des vanités, tout est vanité ».

IV. Les moralistes classiques

Deux sources majeures de la pensée et de la morale des moralistes du XVIIème siècle

→ La tradition et la philosophie chrétienne

→ La philosophie antique, plus particulièrement le stoïcisme et l’épicurisme

V. « L’Homme-Narcisse »

→ La raison d’amour-propre à travers le mythe de Narcisse

→ Les maximes : une forme de l’écriture moraliste

Narcissisme : Attention exclusive portée à son image, qui s’accompagne d’une surestimation de soi et d’une dévalorisation d’autrui.

Amour propre au sens classique → proche du narcissisme

  1. Représentation du mythe par le Caravage (Peintre baroque italien, maître du clair-obscur)

Fond noir

→ Aucune représentation de l’Antiquité → pour toucher tout le public

→ Suggère qu’il n’y a que lui et rien autour

Cercle

→ Mouvement perpétuel face à son reflet (face à face avec soi-même)

→ Il ne peut pas s’échapper

→ Suggère un œil → Thème du regard

Clair-obscur

→ Une impression d’effacement

→ La seule chose qui compte c’est Narcisse

Reflet → Difforme → mensonge et fausse image, illusion

  1. La Fontaine, « L’Homme et son image »

Narcisse cherche son reflet partout dans la version original mais dans la version de La Fontaine, l’Homme évite les miroirs, il évite la vérité. Il se croit le plus beau et refuse de se confronter aux regards d’autrui, il préfère vivre dans son monde de mensonge dû à son amour-propre

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