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Les institutionnalismes autrichiens

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Par   •  19 Novembre 2018  •  Cours  •  4 201 Mots (17 Pages)  •  423 Vues

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Institutionnalismes Autrichiens

2 grands autrichiens : Schumpeter (1883 – 1950) et Hayek

S. est dans une forme d’institutionnalisme allemand et va y emprunter une série d’idées. Composante historique très importante dans son institutionnalisme. Alors que chez Hayek, il y a très peu d’histoire. Il se considère différent car pour lui, ces institutionnalismes-là sont trop interventionnistes. Institutionnalisme où l’individualisme est plus présent. Néanmoins, ces insti partagent certaines caractéristiques avec le rôle économique.

I – Schumpeter : de l’équilibre à l’évolution

- S’intéresse à la sociologie et à l’économie

- Publie un ouvrage devenu un classique et à 26 ans : professeur en économie politique.

- Après la 1ère GM : premier ministre d’un régime socialiste.

- Dirige pendant 4 ans une banque privée entre 1920 et 1924 et cette banque fait faillite

- Reprend alors sa carrière universitaire puis va à Harvard à la suite de la montée du nazisme

- 1942 : publie → Capitalisme, socialisme et démocratie

Inspirations :

- Va être influencé par les grandes pbq de l’école historique allemande sur l’approche historique, rôle de l’entrepreneur, rôle de l’innovation, sur les cycles et thématiques centrales. Mais va avoir une attitude ambivalente à l’égard de ses prédécesseurs allemands

- Inspiré aussi par l’école autrichienne naissante

- Admiration critique à l’égard de Marx. Il distingue entre plusieurs Marx : Marx le prophète du socialisme qui fait toute une série d’erreurs ; Marx l’économiste qui est lui est intéressent notamment sur la bourgeoisie et sa capacité à innover

- Walras et sa théorie de l’équilibre général, et très bonne connaissance de l’économie, des classiques etc.

→ Sources d’influences extrêmement diverses.

Il va proposer une synthèse très originale et il va prendre certains éléments de ces inspirations et va les mettre à sa sauce pour proposer une analyse qui lui est propre

- Un des fondateurs de la sociologie économique avec Max Weber

A) point de départ théorique : l’économie de circuit

Economie de circuit : circuit fermée qui se reproduit à l’identique d’une année à l’autre.

- Economie stationnaire à l’équilibre sans incertitude, sans crédit et sans innovations.

Cette économie de circuit est un modèle théorique et n’existe nulle part. Représentation simplifiée de l’économie. Cette éco de circuit est proche de l’équilibre général de Walras. On a une économie caractérisée par la libre concurrence, la division du travail entre les agents et régulée par les mouvements adaptatifs des prix. Economie où il n’y a pas de stock, pas de monnaie (seulement une unité de compte), pas d’incertitude (il suffit de connaitre le passé pour connaitre l’avenir) et pas de crédit car pas besoin de financer les innovations.

- Idéal type abstrait et non normatif que l’on ne rencontre jamais dans la réalité économique. On part d’un modèle simple pour ensuite le complexifier. Différence très importante par rapport à l’équilibre général dans la pensé néoclassique avec l’idée de concurrence parfaite avec une fonction normative qui ne correspond pas à la réalité économique. Il faut que la réalité corresponde au modèle. Pour Schumpeter, cela ne tient pas car il pense que la réalité est différente pour de bonnes raisons.

Point de départ pour analyser dans un second temps la dynamique de l’économie, son évolution et son développement. L’analyse devient intéressante quand on passe de la statique à la dynamique en introduisant l’innovation.

B) L’entrepreneur-innovateur : de l’économie stationnaire à l’évolution économique

L’entrepreneur-innovateur va permettre de sortir de l’économie stationnaire. Il pense que le capitalisme est en perpétuelle évolution et ce qui le caractérise et sa dynamique et au sein de ses changements, il y a des innovations. Donc pour lui, l’innovation est le moteur de l’innovation économique. La routine du circuit va être brisée par les innovations et ses entrepreneurs.

Il distingue les innovations comme de nouvelles combinaisons et il distingue 5 grands types d’innovations :

- Fabrication d’un bien nouveau (ne passe pas nécessairement pas des nouvelles technologies)

- Introduction d’une nouvelle méthode de production (ex : taylorisme, toyotisme)

- L’ouverture de débouchés nouveaux (quand l’entreprise va essayer de créer de nouveaux marchés en créant par exemple de nouveaux besoins)

- Utilisation d’une source nouvelle de matière première ou d’énergie (ex : pétrole)

- Mise en place d’une nouvelle forme d’organisation (nouvelles formes d’entreprise, Trust etc.)

Remarques :

• Les innovations peuvent être liées aux nouvelles technologies mais pas forcément

• Les innovations ne sont pas nécessairement des inventions

→ L’entrepreneur jour un rôle important en mettant en application certaines découvertes scientifiques mais ce ne sont pas des inventions

Ce qui caractérise l’innovation est le changement. Ces changements liés à l’innovation ont une dimension quantitative mais aussi qualitative (le plus important car l’innovation produit des transformations structurelles).

→ On ne revient pas au point de départ précédent comme dans l’économie de circuit.

Rôle central de l’entrepreneur dans l’innovation : il définit l’entreprise comme la mise en œuvre d’innovations. Pour lui, le véritable entrepreneur c’est celui qui innove.

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