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L'Europe entre restauration et révolution

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Par   •  15 Décembre 2021  •  Cours  •  3 677 Mots (15 Pages)  •  522 Vues

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Chapitre 2 : L’Europe entre restauration et révolution (1815 – 1848)

Introduction :

L’Europe au lendemain des épisodes révolutionnaires : Le bornage chronologique débute en 1814 pour se conclure en 1848. Cette période est capitale pour l’histoire de l’Europe. Celle-ci se relève tout juste des guerres révolutionnaires et napoléoniennes, et voit s’accélérer rapidement la croissance démographique, et naître son industrie.
Les sociétés européennes ont été touchées par les idées introduites pas la Révolution française, que ça soit dans les pays occupés par l’armée napoléonienne, ou dans les autres. Cependant, en 1815, les peuples européens sont plus soucieux de paix que de revendications nationales et populaires, ce qui permit une large restauration politique et sociale (néanmoins différentes des régimes d’avant 1789).

Malgré cela, un affrontement constant a lieux dans la majorité des pays du vieux continent : le conservatisme qui désire une restauration et le libéralisme qui lui revendique la création de nouvelles classes sociales et des aspirations nationales se livrent une lutte sans merci.

Révolution : Renversement brusque et par la force du régime politique établi. Il s’agit donc d’un élargissement des contestations au niveau national et d’une rupture dans la douleur.

Nation : Communauté qui partage une langue, une culture, et un désir d’appartenance.

Comment les révolutions successives remettent-elles en cause les tentatives de restauration entre 1815 et 1848 ?

  1. La restauration monarchique pour un nouvel ordre européen
  1. Le congrès de Vienne, la victoire de l’ordre des princes
  1. Le congrès de Vienne

Le congrès de vienne a pour mission de retracer les frontières de l’Europe et organise les puissances autour de leur légitimité dynastique et de leur équilibre entre-elles.

Une Restauration complexe : Au vu des nouvelles structures (les Républiques sœurs) instaurée dans l’ordre européen de 1814 jugées plus efficaces, et des gains en termes de liberté, d’égalité et d’identité nationale par les populations européennes (pour lesquels elles ont lutté), une restauration des Anciens Régimes serait purement impossible. De plus, les vainqueurs désirent annexer de nouveaux territoires.

Ainsi, le congrès de vienne débute le 23 septembre 1814. Il regroupe les grandes nations européennes, victorieuses comme défaites et des groupes faisant savoir leurs revendications (on pourrait parler aujourd’hui de lobbies).

4 instigateurs principaux :

  • Russie : le tsar Alexandre 1er 
  • Autrice : le ministre des Affaires étrangères Metternich
  • UK : le Secrétaire d’état Castlereagh
  • Prusse : Hardenberg nommé pour l’occasion

Ce congrès est dominé par la volonté commune de paix mais toutefois des divisions règnent (Russie vs Angleterre. L’Angleterre, soutenue par Metternich, veut assurer son hégémonie maritime et souhaite un équilibre européen des superficies tandis que Russie veut se constituer en Fédération d’états en accord avec la Prusse, qui voit là une occasion de devenir l’Allemagne, elle aussi fédérale). La France y est représentée par Talleyrand.

  1. Une nouvelle carte de l’Europe

Ordre géopolitique suivant ce congrès : L’acte final du congrès de vienne est décidé le 9 juin 1815. L’Angleterre obtient des appuis stratégiques dans la méditerranée (Malte, les îles ioniennes) et dans la baltique (Héligoland). La Prusse, grande gagnante, annexe de nombreux territoires (saxe, Allemagne réinhale) et devient une grande puissance. La Russie quant à elle annexe le grand-duché de Varsovie (moitié est de la Pologne)  de la Finlande. L’Autriche enfin obtient le nord de l’Italie (Piémont-Sardaigne) et se transforme ainsi en bloc central. Au niveau des perdant, la France retrouve son tracé d’avant 1792 et les guerres révolutionnaires et est condamnée à payer des dettes. La Pologne est écartelée (comme à son habitude) entre Russie et Prusse ; les Belges sont soumis à la couronne des pays bas et l’Italie est morcelée en 7 états (dont 4 appartiennent à l’empire d’Autriche).

  1. Maintenir la paix, contre-révolutions et diplomatie

Création d’alliances : La Sainte Alliance est signée le 26 septembre 1815 et réuni les principaux royaumes européens à l’initiative du tsar Alexandre 1er. Elle est signée par le roi de Prusse et l’empereur d’Autriche. Ils s’engagent à « prendre en règle les préceptes de justice, de charité et de paix du christianisme ». Ils se considèrent unis par des liens de fraternité et ils doivent se prêter assistance en toute circonstance. Les souverains ont le devoir d’être comme des pères pour leurs peuples. L’Angleterre juge ce traité trop mystique et anti-libéral et refuse donc le signer.
Cependant, l’alliance de novembre 1815 réunit ces trois ci avec l’Angleterre (alliance militaire uniquement). En 1818, La France est intégrée à ce concert des nations et à la nouvelle Quintuple Alliance.
Le concert des nations repose sur le système Metternich qui avantage évidemment l’Autriche. Il pose comme fondement des Restaurations la fixité des lois, leur clarté et leur universalité (connue de tous). Ainsi, il installe un conservatisme qui agirait comme fixateur des instabilités installées par la Révolution française. Aussi, il promulgue la lutte contre les groupes d’ampleur à l’intérieur de l’état (sociétés secrètes comme nations intérieures).

  1. La restauration monarchique en France
  1. Le retour au pouvoir des bourbons, une légitimité précaire.

Début précaire de la restauration : En 1814, deux France s’affrontent. D’une part, les républicains souhaitent conserver les acquis de 1789 et les inscrire dans la future constitution française. D’autre part, les monarchistes n’accordent pas d’importance à celle-ci et plaident pour un retour pur et simple à la monarchie absolue de droit divin. Ainsi, en avril 1814, Louis XVIII retourne au pouvoir. Napoléon 1er revient pour les 100 jours, il fuit en Belgique mais revient tout de même après. Il est soutenu par les autres monarchies européennes. Toutefois, les bourbons étant en exil depuis près de 25 ans, ils ne connaissant rien à la situation géopolitique française. Ainsi, le frère de Louis XVI arrive au pouvoir avec pour seul but de revenir à l’Ancien Régime, en pensant que les idées révolutionnaires avaient été tassées par l’Empire et son pouvoir absolu. Cependant, il comprend vite qu’un compromis doit être trouvé : il ne veut pas se mettre à dos la population. Il promulgue donc la Charte, malgré la contre-indication de son frère, le duc d’Artois et futur Charles X.

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