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Fiche de lecture sur le livre du Dr Muriel Salmona

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Par   •  26 Septembre 2017  •  Fiche de lecture  •  1 041 Mots (5 Pages)  •  891 Vues

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J'ai choisi de réaliser cette fiche de lecture sur la question 9, du livre « Châtiments corporels et violences éducatives » du Dr Muriel Salmona, paru en Septembre 2016, intitulé : « Pour quelles raisons les parents ont-ils recours aux châtiments corporels ? Comment faire autrement ? »

Cette étude vise à explique les raisons de violences auprès d'enfants, sous couvert d'acte éducatif et nous renvoie aux conséquences chez l'enfant..

Le Dr Muriel Salmona est psychiatre, psychotraumatologue, chercheuse et formatrice en psychotraumatologie et en victimologie. Elle est également présidente et fondatrice de l'association Mémoire traumatique et Victimologie. Elle a dirigé une grande enquête nationale en 2015 sur l'impact des violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte soutenue par l'UNICEF France.

En France, une certaine forme de violence intrafamiliale est tolérée et justifiée, considérée comme nécessaire en tant que méthode éducative en réponse à des comportements considérés comme fautifs des enfants.

Les raisons invoquées par les parents et par une société hiérarchisées pour justifier les châtiments corporels seraient qu'ils sont efficaces à une bonne éducation et utiles pour se faire obéir des enfants.

En fait, les transgressions et les désobéissances que renvoient l'enfant à ses parents ne sont que peu tolérés par l'adulte (alors que lui-même s'autorise régulièrement certains délits).

« Des parents colonisés par une culture de la violence transmise de génération en génération »

La mémoire traumatique de l'adulte, associée aux discours de ses propres parents font que l'adulte pense que l'enfant l'énerve intentionnellement : il faut donc y remédier afin de l'éduquer. La violence est ainsi excusée et reliée à un mode d'éducation. Le parent fait également référence à sa propre éducation qui parfois a pu être violente, mais « pour son bien ».

Cependant, selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la violence est une atteinte au droit et à l'intégrité de l'enfant et à des effets néfastes à long terme.

Mais, les normalisations habituelles qui justifient la violence sont des leurres qui font parties de la culture de la violence, dans une société qui ne respecte pas le droit des femmes et des enfants dans la cellule familiale.

Le but de la violence dans la famille est la domination et la soumission. Les parents violents vont donc considérer que leurs enfants ou leurs conjoints les agressent et ainsi échapper à leurs mémoires traumatiques (qui leur ferait revivre les situations violentes de leur enfance). Ils ne font pas le lien avec des comportements violents familiaux anciens et cette expérience les apaise et les anesthésie. Ce passage a les effets d'une drogue, c'est à dire de dépendance, ce qui explique une continuité de la violence. Ils n'ont donc pas à gérer leur souffrance psychique. La violence familiale peut donc être transmise de génération en génération.

« L'enfant perçu comme mauvais au travers du filtre de la mémoire traumatique. »

Un parent peut revivre une scène avec son propre enfant, déjà vécu lorsque lui-même était enfant, et retranscrire la violence subie car il se sent agressé par son propre enfant. En effet la mémoire traumatique mélange et ne différencie pas ce qui vient de la victime ou de l'agresseur. Cela a pour effet de le faire disjoncter et de l'anesthésier. Cet effet dissociant soulage la tension du parent en l'anesthésiant et peut « calmer le bébé en le sidérant puis le déconnectant ».

La dissociation traumatique du parent lui permet de ne pas se rendre compte de la violence exercée et pourtant c'est

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