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Fiche de lecture - Espèces d'espaces de Georges Perec

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Par   •  18 Février 2020  •  Fiche de lecture  •  2 039 Mots (9 Pages)  •  3 793 Vues

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Fiche de lecture – Georges Perec « Espèces d’espaces »

        L’auteur de ce livre est Georges Perec, écrivain et verbicruciste français né en 1936 à Paris 19e et mort en 1982 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Membre de l'Oulipo à partir de 1967, il fonde ses œuvres sur l'utilisation de contraintes formelles, littéraires ou mathématiques, qui marquent son style. Il appartient au mouvement naturaliste.

Son livre « Espèces d’espaces » a été publié en 1974. Celui-ci est le produit d’une réflexion sur le monde qui l’entoure. Il se compose de 13 chapitres, chacun sur un espace en particulier.

        A travers ce roman, Georges Perec nous donne sa conception des espaces, du plus étroit (la page) au plus vaste (l’espace lui-même).

Dans chaque partie, Perec délimite le lieu, le décrit, et dit ce que l’on y fait. Il évoque toujours un exemple concret ou cite un autre écrivain pour appuyer son propos. S’il a une remarque, il la fait par l’intermédiaire de petites pensées placides.

L’auteur a voulu démontrer que l’espace est une notion vaste et abstrait sur laquelle on ne peut souvent pas poser de limite. Il a mis en avant le fait qu’il y a un nombre infini d’espaces. Il appuie son analyse sur les exemples suivants : la page, le lit, la chambre, l’appartement, l’immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le pays, l’Europe, le monde et enfin, l’espace.

Tout d'abord l'auteur nous parle de la page. Dans ce chapitre, Perec souligne l'importance de la page qui est certainement la chose la plus utilisée dans le monde : c'est l'espace des mots écrits. « L'espace commence ainsi avec seulement des mots. »
Ensuite, il poursuit avec le lit. Il décrit le lit comme « un espace individuel par excellence ».
En effet, un lit simple possède les dimensions parfaites pour contenir un homme, ce qui en fait un espace unique et protecteur. C'est aussi un espace nécessaire à un besoin primaire de l'homme : dormir.
La chambre, quand à elle est l'espace qui renferme le lit. C'est un espace intime et apaisant où les hommes passent beaucoup de temps en dehors du travail, si bien que l'on en garde des souvenirs intacts. « L'espace ressuscité de la chambre suffit à ranimer, à ramener, à raviver les souvenirs ». Il évoque également le fait qu'il y a une grande variété de chambres, de la chambre d'ami à la chambre d'hôtel... En résumé, c'est un endroit où l'on se sent bien. Vient ensuite l'appartement. C'est l'endroit type où l'on a les pièces nécessaire pour vivre en ville : cuisine, salle de bain, sanitaire, chambre. Ainsi, on connaît parfaitement l'agencement de notre appartement de même que la routine qui s'y déroule. On y emménage ou on y déménage, ce qui représente un bon nombre d'action «  nettoyer vérifier essayer changer aménager signer attendre […] souffler s'installer habiter vivre »
A l'échelle supérieure, nous avons l'immeuble. C'est un espace à plusieurs étages où l'on trouve des logements ou des bureaux. Perec fait même un inventaire de tout le mobilier ou les actions que l'on verrait si l'on enlevait la façade d'un immeuble, le résultat est surprenant. Enfin, nous pouvons nous poser de nombreuses questions à propos d'un immeuble. Par exemple « chercher le nom de l'architecte, le nom de l'entrepreneur, la date de la construction ».

L'immeuble se trouve dans la rue. « La rue est ce qui sépare les maisons les unes des autres ». C'est aussi un repère pour trouver une maison. C'est là où circule voiture, vélos et piétons. Les rues définissent des directions plus ou moins droites et peuvent se croiser entre elles. Dans une rue, on trouve toutes sortes de bâtiments : immeubles, maisons, commerces, écoles...

Le quartier est pour Perec une idée abstraite. Il est représenté pour la plupart des gens par « le quart d'un arrondissement, le petit morceau de la ville dépendant d'un commissariat de police ». De fait, un quartier ne semble par vraiment délimité dans l'espace, cependant ce mot sert de moyen de repère dans une ville dans un périmètre assez réduit. C'est souvent un espace que l'on s'est approprié comme le suggère l'expression « T'es du quartier ?».

Encore une fois la définition de la ville semble poser problème à Perec dans le sens où il n'y pas de frontière matérielles : « Ne pas essayer trop vite de trouver une définition de la ville ; c'est beaucoup trop gros, on a toutes les chances de se tromper. ». Effectivement il y a peu d'indices qui précisent si nous sommes dans une ville ou dans une autre, mis à part les panneaux de signalisation, le numéro des bus... la route et le paysage restent bel et bien continues. On associe à une ville son atmosphère de vie, sa population, son architecture, son réseau de transports...

On dit souvent que le contraire de la ville est la campagne. En effet, tout les oppose : l'air, le bruit, le vide, le paysage... Néanmoins, Perec affirme que cette notion est illusoire, qu'en réalité il n'y a pas de campagne. Il énumère tout de même les choses qui peuvent faire penser que l'on est à la campagne : « on mange du pain de campagne, on respire mieux, on voit parfois des animaux que l'on n'a pratiquement pas l'habitude de voir dans les villes […] ». Cependant ces détails ne suffisent pas à différencier la campagne de la ville pour l'auteur.

« Les pays sont séparés les uns des autres par des frontières ». Ainsi on peut les délimiter et le fait d'être de l'un ou l'autre côté de cette frontière peut changer beaucoup de choses : nationalité, gouvernement, langue, culture... C'est un espace très vaste qui donne une identité chacun des hommes. On peut localisé précisément un pays sur terre grâce à ses coordonnées géographiques.

3 lignes sont dédiées à l'Europe. Perec nous rappelle que l'Europe est « une des cinq parties du monde », un ancien continent et un continent qui a colonisé des pays étrangers durant l'histoire.

Enfin le monde est le mot qui qualifie la planète Terre, l'espace propice à la vie de l'homme et des animaux et de la végétation grâce à son atmosphère et la présence d'eau. Le monde est riche en paysages de tout genre, climats variés, constructions de l'homme ; si bien qu'au fil du temps ce sont inscrites les 7 merveilles du monde. Grâce à nos moyens de transports actuels, nous pouvons voyager à travers le monde. Mais une vie entière ne suffit pas à voir toutes les parcelles du monde car comme dit Perec « le monde est grand ».

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