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Ville apprenante

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Par   •  12 Janvier 2023  •  Compte rendu  •  4 741 Mots (19 Pages)  •  222 Vues

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VILLE, EDUCATION, PARTENARIAT

Spécialité : Master 2 CITS -  Année 2017/2018

Elève : M’cirdi épouse Khettal Lamia
Enseignant : Alain Vulbeau
Etablissement / Formation : Université Paris 10 Nanterre

Sommaire

  1. Introduction        …………………………………………….        page 3

Situation 1…………………………………………………page 4                

Concepts mobilisés…………………………………. page 4

Situation 2…………………………………………………        page 8

Concepts mobilisés………………………………….        page 9

Situation 3…………………………………………………        page 12

Concepts mobilisés………………………………….        page 12

  1. Conclusion        ………………………………………………page 15

  1. Bibliographie……………………………………………. page 16
  1. Introduction        

Le cours Ville, Education, Partenariat, dispensé par Alain Vulbeau nous a amené à utiliser une méthode de travail inductive à partir de textes tirés d’une simple observation. Cette démarche vise à partir du général vers le particulier. Nous avons vu que ces simples observations relèvent toutes ou du moins pour la plupart d’une « socialisation », cette notion nous intéresse davantage car elle suppose un apprentissage, un apprentissage informel en milieu urbain mais qui autour d’une analyse peut s’articuler à des dispositifs formels. Cela nous amène à penser « l’éducation tout au long de la ville » où les concepts de « socialisation urbaine », « appropriation », « ville apprenante » sont différentes dimensions de « l’expression urbaine ». Ces analyses de concepts permettent de problématiser la question des apprentissages en milieu urbain où des mouvements urbains contradictoires font apparaitre des sociabilités nouvelles qui se substituent progressivement aux cadres traditionnels.

Situation 1

La tyrannie de l’amour

Je l’ai croisé au parc avec son fils Matisse un mercredi-après midi, l’air était doux ce jour-là. Matisse fréquente la même classe que ma fille Nour, elle m’a expliqué un jour que le prénom de son petit garçon a été choisi un jour où elle visitait le musée Henri Matisse à Vienne, elle ajoute que ce prénom en hébreu signifie « don de Dieu ». Par cette anecdote et vu l’âge avancé de cette femme je réalise son dévouement pour son enfant. A plus forte raison quand je m’aperçois que Matisse porte un de gilet de sécurité. Dans le parc il y a une structure de jeu en forme de colline où les enfants montent et descendent. Matisse et ma fille Nour courent vers cette colline et la montent le plus haut possible, quand la mère de Matisse le voit elle le supplie de redescendre complètement paniquée tandis que moi, je reste assise tranquillement sur mon banc.

Concept : « Expériences Urbaines »

La sortie au parc, est souvent synonyme pour un enfant de changement, de rencontre, de surprise et d’émotion et même d’expériences urbaines. Une sortie au parc offre à l’enfant des situations d’apprentissages liant des aspects corporels et cognitifs où l’enfant intervient sur le réel, le sensible et utilise son corps pour appréhender son environnement, la découverte s’appuyant sur le jeu et l’exploration, deux comportements naturels chez l’enfant. En outre, les situations de découverte les parcs favorisent les interactions entre les enfants et parents, en les incitant à coopérer et verbaliser pour s’approprier les lieux, les parcs permettent de générer des connexions avec le reste de la ville. Emmanuel Boutefeu biologiste, cite : « Les espaces verts sont des éléments fondateurs de l’identité d’une ville. En plus d’une fonction urbanistique, dans le sens où ils jouent un rôle aérant et structurant au sein du tissu urbain, ils répondent également à la « demande de plus en plus forte de nature en ville » formulée par les populations »[1].  Ces espaces ont donc un impact sur la connexion qui s’établit entre ses usagers et leur environnement urbain. De par leur localisation au cœur des villes, ils se placent au centre des activités générées par la vie urbaine, et deviennent des lieux de refuge pour les populations en recherche de nature, de détente, d’évasion,  fuyant les nuisances de la vie urbaine  (sonores, visuelles, pollution, …), ils ont également une fonction pédagogique, liée à l’histoire du parc, au contexte politique, social et économique de l’époque de leur création, ainsi qu’au passé de la ville, enfin ils permettent aux populations usagères une curiosité pour la diversité de la nature et une meilleure connaissance de celle-ci.

Concept : « Appropriation »

Nous venons de voir que ce sont les aménagements urbains qui s’adaptent aux usages et non l’inverse, dans un parc, une aire de jeu s’inscrit dans cette logique. Les conditions pour que l’enfant puisse découvrir le monde qui l’entoure et lui faire confiance sont définies, cet environnement les met à l’abri des dangers. Ces espaces constituent aux yeux des parents des arènes protégées, où leurs enfants peuvent faire plus tôt l’expérience de l’autonomie. Clément Rivière explique que « l’encadrement parental des sorties juvéniles s’appuie sur des espaces protégés garantis par l’interconnaissance locale de ces pratiques », cela suppose qu’ils puissent circuler librement, observer, imiter, jouer, courir, rire mais aussi se faire réprimander, punir. Ils arrivent que les enfants se livrent à des activités qui débordent les intentions des aménageurs. Les travaux sociologiques rendent compte des réappropriations, des détournements, des résistances qu’en font les enfants. Selon Pierre Bourdieu « les processus d'appropriation de l'espace matériel sont des mécanismes de différenciations », l'appropriation est donc « un phénomène social », au-delà d'une accumulation d'actes individuels [2]. Les enfants deviennent alors acteurs sociaux capables d’avoir une prise sur l’espace qui leur est donné à vivre, on assiste depuis peu à une mise en valeur de la place des enfants comme concepteurs et acteurs de leur ville. Face aux stratégies d’aménagement de l’espace urbain, qui sont le fait des adultes, le processus d’appropriation de l’espace urbain des enfants montre l’importance de comprendre les possibilités comportementales de l’enfant dans l’espace public pour lui donner un droit à la ville. Les travaux de Sonia Lehman-Frisch, s’attachent à produire une nouvelle visibilité de l’activité des enfants dans la ville, qui vise à mettre en valeur des compétences enfantines et à les montrer à l’œuvre dans l’accès, l’usage et l’attachement aux espaces du quotidien[3]. Ils accordent aux enfants un sens vécu et une maîtrise pratique de leur environnement, des compétences spatiales cognitives et cartographiques[4].

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