Une balançoire dans le pont à l'autre

Déambulation d'un pont

à un autre

Le lieu de ma ballade ne me laissait pas présager les contrastes surprenants qui allaient s'offrir à moi. En empruntant ces chemins, je n'aurais jamais osé imaginer être aussi près de la ville et avoir la sensation de m'en éloigner si facilement.

C'est tout d'abord un mélange sonore qui m'accueillit car malgré le bruit des voitures, le chant des oiseaux était perceptible mélangé au ruissellement de l'eau.

Petit à petit, les bruits extérieurs s'estompaient et finissaient même par disparaître au détour d'un chemin laissant place au silence puis aux sons de la nature.

Le soleil dans les branches créait alors sur le sol de jolies ombres morcelées, les saules pleuraient au rythme du courant tandis que quelques fleurs parsemées ici et là souriaient ostensiblement à la verdure colorant, par touches légères mais effrontées, quelques parcelles dispersées du paysage.

Cependant, revenant vers le rivage, l'influence de l'homme s'imposa à nouveau à moi. Les ponts aux structures métalliques justifiant un besoin d'outrepasser les droits de la nature semblaient délimiter l'espace.

Enfin, les bruits venaient réprimander les sons qui flirtaient avec nos oreilles et insidieusement nous rappeler aux réalités de la ville. Je me retrouvais alors confrontée de nouveau à la froideur et au gris amenés par les HLM. Là je ne me sentais plus comme chez moi. Suite à cette escapade qui m'a fait découvrir un autre point de vue de ce que l'on appelle la ville je ne souhaitais plus retrouver mon quotidien, ma routine quittée peu de temps auparavant.

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