Un portrait de la situation de la SST aujourd’hui au Québec.

Marchand, A., Beauregard, N. & Voirol, C. (2013). Un portrait de la situation de la SST aujourd’hui au Québec. L’intervention en santé et en sécurité du travail – Pour agir en 5 préventions dans les milieux de travail, sous la direction de S. Montreuil, G. Baril-Gingras et P.-S. Fournier, Presses de l’Université Laval - PUL. 350 pages.

Ce texte vise à dresser un portrait de la situation de la santé et de la sécurité au Québec par le biais d’une réflexion en suspens depuis quelques années. En effet, le processus de gestion et de production de la santé et de la sécurité est pensé de façon à ce que l’évolution des problématiques, les risques ainsi que les mécanismes de prise en charge soient pris en considération.

L’approche écologique, aussi appelé approche systémique, utilisé dans cette analyse de la santé et de la sécurité au Québec nous permet de remarquer une certaine corrélation entre les problématiques de santé et de sécurité des travailleurs et certains facteurs de risque tel que la société, la profession, le travailleur, l’environnement de travail ainsi que l’environnement organisationnel.

D’abord, la loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles a été adopté en 1985. Selon cette loi, « un accident du travail est un événement imprévu et soudain, attribuable à toute cause, survenant à une personne par le fait ou à l’occasion de son travail et qui entraine pour elle une lésion professionnelle ». En effet, depuis l’adoption de la LATMP, le nombre d’accident du travail est passé de 122 153 pour l’année 2007 à 102 653 pour l’année 2010. Une diminution considérable d’environ 27,5% en trois ans. Outre la baisse du nombre d’accidents de travail, l’indice de gravité de ces mêmes accidents s’est avéré à augmenter. Pour l’année 2007, elle s’élevait 25,4 jours perdus comparativement à 26,0 pour l’année 2010. L’indice de gravité est calculé par une division du nombre de jours perdus par le nombre d’accident de travail.

La LATMP comprend également les maladies professionnelles. Selon cette loi, une maladie professionnelle consiste à « une maladie contractée par le fait ou à l’occasion du travail et qui est caractéristique de ce travail ou reliée directement aux risques particuliers de ce travail ». Heureusement, nous sommes dans la possibilité d’observer une diminution du taux de maladies professionnelles (par 1000 travailleurs). Pour l’année 2007, le taux s’établissait à 3,17 pour atteindre 2,82 pour l’année 2010. Une diminution considérable de 11% en trois ans. Outre la baisse des maladies professionnelles, l’indice de gravité de ces mêmes maladies s’est avéré à diminuer également. Pour l’année 2007, elle s’élevait 11,8 jours perdus comparativement à 7,4 pour l’année 2010.

Certes, les efforts en matière de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles ont influencé le taux moyen d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Aussi, ces mêmes efforts ont sus influencer positivement la gravité des maladies professionnelles.

De plus, les personnes atteintes d’une problématique de santé mentale à le fardeau de démontrer que sa maladie est caractéristique d’un travail qu’elle a exercé. Aussi, la Loi sur les normes du travail a comme annexe une législation créant le droit pour tous les salariés de travailler dans un milieu sans harcèlement psychologique (comportements, paroles, actes).

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