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Un enfant parce que je le veux bien : un message hyperbolique ?

Dissertation : Un enfant parce que je le veux bien : un message hyperbolique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2019  •  Dissertation  •  555 Mots (3 Pages)  •  593 Vues

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Un enfant parce que je le veux bien :

un message hyperbolique ?

 « Vouloir » ce n’est pas « pouvoir » or, la technique qui se veut toute puissante semble aussi bien franchir la barrière des espèces que celle de la différence sexuée. En effet, femmes seules, âgées ou homosexuelles expriment aujourd’hui leur volonté, qui s’apparente parfois à des caprices, de pousser les retenues naturelles les incombant, en défilant pour l’accès à la procréation médicalement assistée pour toutes. Au-delà de liberté ou d’égalité, il est d’abord question du genre humain. Ouvrir la PMA à toutes : quel message cela transmettrait-il à la société ? Cela revient à s’interroger quant au rôle du père dans la famille mais aussi celui de la médecine en général.

Ouvrir la PMA aux femmes seules reviendrait à mettre au monde des enfants sans père. Cela impliquerait que les enfants n’ont pas le besoin d’une figure paternelle pour évoluer. Bien entendu, nous avons tous vu des orphelins de père s’en sortir très bien mais la situation est complètement différente : ce sont dans la majorité des cas, des accidents de la vie qui n’empêchent en rien l’enfant de connaître ses origines. Même s’il ne connaît pas son père, il est en mesure de contacter ses oncles, tantes ou grands-parents et de connaître son histoire. Dans le cas de la PMA, volontairement orphelin, il n’aura guère les moyens de prendre connaissance de ses origines en raison du principe d’anonymat des dons en France. L’ouverture de la PMA à toutes les femmes revient aussi à dire que ces dernières n’ont pas besoin d’hommes dans leur vie. Les relations sociales hommes/femmes en seraient affectées. Les femmes n’auraient besoin que de fournisseur de spermatozoïdes pour concevoir, poussant d’autant plus la tendance individualiste de la société.

Ouvrir la PMA à toutes selon leur désir c’est aussi détourner la médecine de sa visée initiale. La médecine « répare » mais « n’augmente » pas. Elle a pour but de reproduire un schéma naturel en gommant les fautes de la nature. Une femme âgée ou un couple homosexuel n’est pas capable de concevoir un enfant, et ce pour des raisons non pas médicales (infertilité par exemple) mais biologiques. Or, la procréation médicalement assistée implique bien un besoin médical.

Aussi, ce serait laisser la porte ouverte au « no limit », si l’on part du principe que tout ce qui est réalisable techniquement sera réalisé, alors tout est possible. Le transhumanisme et l’eugénisme en seraient multipliée. Il deviendrait acceptable pour des parents de choisir les caractéristiques de leur enfant. Ce serait d’autant plus inacceptable de rendre le milieu médical français, un marché de cliniques qui a grands coups de pub, tenterait d’attirer les femmes, qui ne seraient plus patientes mais clientes, comme c’est déjà le cas dans certains pays.

Pour conclure, ouvrir la PMA à toutes reviendrait à lancer un message social individualiste fort. C’est réduire le rôle et la place des hommes dans la société : de pères ils passent à simple géniteurs voire fournisseurs. De plus, une autre limite apparait quant au coût de la procédure : en France va-t-elle être remboursée en raison de notre modèle de sécurité sociale ? Sinon, ne serait-ce-t-il pas une nouvelle inégalité, autorisant les plus aisés à aller à l’encontre de leur nature au détriment des autres.

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