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Transition démocratique En Tunisie

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Par   •  12 Novembre 2014  •  957 Mots (4 Pages)  •  1 183 Vues

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C’est en 1956, que la France reconnait l’indépendance de la Tunisie et l’autorité de son président, Habib Bourguiba, affublé du titre de « combattant suprême » pour ses actions de résistant pendant la Seconde Guerre mondiale et sa persévérance à obtenir à tout prix l'indépendance de son pays. Dès ses prises de fonctions, contrairement à ses voisins et homologues arabes, la priorité est donnée à l’éducation et à la santé, au détriment de l’armement. Ainsi, il décide de mener une politique volontariste et moderniste pour émanciper les femmes en leur accordant des droits sans équivalent dans le monde arabe, combattre la pauvreté et élever le niveau d’éducation de la population. Ces mesures étaient non seulement exceptionnelles pour un pays arabe, mais aussi exceptionnel par rapport à l’époque où les discriminations contre les femmes étaient encore très ancrées même dans les pays développés. Dès lors, les Tunisiennes accèdent à un statut inédit dans le monde arabe, dépassant même celui des françaises dans certains domaines ou de celui des Européennes. Bourguiba fait de la Tunisie un pays avec de nombreux atouts au début des années 80 : une société à majorité urbaine, une démographie maitrisée, des droits pour les femmes, un taux d’alphabétisation élevé, une classe intellectuelle de haut niveau, une classe moyenne non négligeable, une économie en forte croissance, et une forte culture patriotique.

Cependant, marqué par son âge et une santé déclinante, incapable d’empêcher la société tunisienne de glisser vers l’islamisme c’est-à-dire courant regroupant les mouvements les plus radicaux de l’Islam et le clientélisme, celui qui s’était autoproclamé « Président a vie » se fait destituer « en douceur » en 1987 par son Premier Ministre, Zine El Abidine Ben Ali par un coup d’Etat « médical » donnera une nouvelle impulsion a la Tunisie, convaincue que le président Ben Ali sera l’homme du changement tant attendu, capable de moderniser le pays et de faire la transition vers la démocratie en mettant notamment fin à 30 ans de parti unique . Le nouveau régime entreprend des réformes économiques en libéralisant l’économie tunisienne et en accélérant son insertion dans les échanges mondiaux. La Tunisie parvient alors à atteindre un des plus gros revenus de développement et revenu par habitant le plus élevé d’Afrique cependant la gouvernance sécuritaire, les passe-droits, le népotisme et la corruption de ce régime finissent par entraver la croissance. Les années 2000 ont aussi vu le clan de la famille du Président profiter progressivement des fruits de la prospérité tunisienne en s’accaparant des entreprises florissantes, en en monopolisant toutes les négociations avec les investisseurs étrangers et en spoliant les grands propriétaires immobiliers. Ce mode de gouvernance, en limitant et contraignant les aspirations des Tunisiens, commençait à nuire gravement au développement économique du pays, comme en témoignaient les signes tels que les inégalités, un chômage galopant notamment chez les jeunes diplômés.

C’est en Tunisie que tout a commencé. La Tunisie est devenue le premier pays à avoir déclenché le « Printemps arabe » qui immédiatement a pris de l’ampleur dans de nombreux pays du monde arabe. C’est un 17 décembre 2010 après l’immolation par le feu d'un

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