Traité De L'auscultation médiate

Traité de l'auscultation médiate et des maladies des poumons et du cœur

Ce texte que nous allons étudier est un extrait du traité rédigé par René Théophile Laennec appelé « de l'auscultation médiate ou traité du diagnostic des maladies des poumons et du cœur » paru en 1819. Ce traité est composé de deux volumes et Laennec y décrit toutes ses observations, recherches et notamment sa principale découverte qui est l'auscultation médiate dont nous parlerons, qui améliore les méthodes de la percussion et de l'écoute directe par le médecin sur la poitrine du patient.

René Théophile Laennec est né en 1781 à Quimper. Il est le fils d'un avocat au parlement de Bretagne. A l'âge de 7 ans, on le confie à son oncle, recteur de l'université de Nantes, auprès duquel il entreprend des études de médecine après avoir reçu une solide formation littéraire. A 20 ans, il gagne Paris où il entre dans le service du médecin Corvisart. Laennec obtient son doctorat en médecine en 1804 et les grands prix de médecine et de chirurgie récompensent ses efforts. En ces premières années du XIXe siècle, la capitale française est, grâce aux travaux de Corvisart, Dupuytren, Bichat, et Bayle, le grand centre de recherche de l'anatomie pathologique. Laennec apporte à cette science une contribution décisive. Il fut ensuite nommé médecin à l'hôpital Necker en 1816. Ainsi, à ce moment-là Théophile Laennec est un praticien célèbre mais aussi un journaliste médical,il écrit sur ses nombreuses recherches et publie son traité, c'est ce que nous allons voir dans ce texte.

Pour l'aborder, nous verrons dans un premier temps le désir chez Laennec de faire progresser la médecine avec tout d'abord l'envie de rendre ses résultats plus authentiques et de faire des observations minutieuses et réglées. Dans une seconde partie nous verrons l'intérêt particulier que porte Laennec pour les maladies des poumons et du cœur, en parlant des médecins dont il s'inspire et de ses recherches et dans un troisième temps nous parlerons de l'auscultation médiate avec son instrument qui améliore l'écoute des battements du cœur mais dont il est nécessaire de connaître celui-ci et d'en avoir l'habitude.

I) Son désir de faire progresser la médecine, notamment en améliorant le diagnostic

A) Une envie des rendre ses résultats plus authentiques

B) Des observations minutieuses et réglées

II) L'intérêt particulier que porte Laennec pour les maladies des poumons et du cœur

A) Les recherches médicales antérieures sur ce sujet

B) Les recherches de Laennec

III) L'auscultation médiate

A) Un instrument améliorant l'écoute des battements du cœur

B) La nécessité de le connaître et d'en avoir l'habitude

I) Son désir de faire progresser la médecine

A) Une envie des rendre ses résultats plus authentiques

Dans le début de ce texte, on peut constater que Laennec a besoin de rendre ses résultats plus authentiques, en effet, il dit ligne 5-6 « je n'ai d'ailleurs pas cherché à tenir les miens secrets » en parlant de ses recherches dont il publie le résultat. Les recherches dont il parle ont été portées sur l'auscultation. L'auscultation est la partie de l'examen clinique qui consiste à écouter divers bruits produits par les organes du corps humain, notamment ceux émis par le cœur, les poumons, le tube digestif, les carotides et les artères fémorales. Afin d'éviter les erreurs Laennec accepte tous les témoins, en effet ligne 6-7 «  le désir de les rendre plus authentiques et d'éviter les erreurs m'a porté à ne refuser aucun témoin », ceci dans le but de pouvoir observer tous types de cas, voir les cas les plus rares. On voit que c'est seulement après 3 ans de recherches à l'hôpital Necker que Laennec publie son résultat, on est alors en 1819 lorsqu'il publie ce traité. L'authenticité de ses résultats se voit aussi dans le fait qu'il est entouré de plusieurs élèves qui l'aident pour prendre des notes notamment, ligne 8-9 « mes observations ont été faites en présence ce plusieurs élèves qui suivent habituellement ma visite et sans l'aide desquels je n'aurais pu tenir des notes exactes et détaillées ». Ces résultats vont peu à peu se diffuser en France mais aussi dans l'Europe, en effet ligne 10 « plusieurs de mes confrères et même quelques médecins étrangers ou des départements m'ont fait l'honneur de venir prendre par eux-mêmes des résultats principaux », on voit encore ici le désir de Laennec d'étendre ses résultats partout, le désir de rendre ses découvertes plus authentiques. De plus, on peut voir aussi que quelques personnes vont s'approprier ces résultats pour en faire « des communications verbales à diverses sociétés savantes, des journaux de médecine et même des feuilles politiques ont recueilli ces notions très incomplètes », par exemple on retrouva certains de ces résultats dans le Journal universel des sciences médicales tome 6,mais aussi un extrait publié dans les annales morales et politiques du 26 septembre 1817. Il faut savoir que ce journal a été fondé par Jean Baptiste Étienne Benoît Olive Regnault. C'était un médecin né à Niort en 1759 et mort en 1836. Il fût médecin à Paris et plus tard nommé médecin de Louis XVIII. Il fonda, en 1816, le Journal des sciences médicales. Il faut savoir que les recherches de Th. Laennec ont donc été mentionnées dans plusieurs recueils périodiques, notamment dans ce journal mais aussi dans les annales politiques et morales, un journal qui était très important à l'époque.

Ainsi, on voit cependant un réel désir de Laennec de diffuser ses résultats sur les observations qu'il a faites durant 3 années à l'hôpital Necker, ces observations ont été recueilli de manière précise.

B) Des observations minutieuses et réglées

Pour mener à bien ses recherches, Laennec fait des observations à l'aide de ses élèves de façon la plus minutieuse possible. En

...