Sémiologie De La Langue
Mémoire : Sémiologie De La Langue. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Janvier 2014 • 1 191 Mots (5 Pages) • 1 381 Vues
Sémiologie de la langue
Compte rendu
En complète ignorance lun de lautre, Peirce et Saussure ont instauré les fondements dune nouvelle discipline, dune science des signes, même si son objet ne fut pas clairement présenté. Logicien de formation, Ch. S. Peirce sest consacré à lélaboration dune réflexion sur les signes en proposant une triple division des signes en
icône, indice et symbole
, où chaque entité est divisible à son tour en trois sous-ensembles, mais ne formule rien de précis sur la langue. Pour lui la langue est partout et nulle part, elle se réduit aux mots qui sont tantôt des indices, tantôt des symboles. Dans ce sens tout est signe, signe dun autre signe, ce qui pousse Benveniste à se poser la question sur la validité de cette acception. Pour lui, un signe est toujours un élément A, et qui remplace un élément B qui nest pas signe. Et pour que la notion du signe ne sabolisse pas dans le processus infini de la sémiosis, il faut dune part admettre la différence entre le signe et le signifié, de lautre part, placer chaque signe dans un système de signe, doù la condition nécessaire de la
signifiance,
ce qui empêche les signe de fonctionner de la même façon ainsi que de relever dun système unique. Saussure, à lencontre de Peirce, en cherchent à délimiter et définir les champs dexercice de la linguistique, prend la langue comme objet exclusif. En la séparant du langage qui reste multiforme et hétéroclite, il la considère comme un tout en soi et un principe de classification. Deux principes qui vont à leur tour introduire la sémiologie, une science qui va soccuper des autres systèmes du même ordre (que la langue) dans lensemble des faits humains. Donc Pour Saussure, à la différence de Peirce, « le signe est dabord une notion linguistique, qui plus largement sétend à certains ordres de faits humains et sociaux ».Ainsi cest dans son caractère sémiotique que la langue trouve son unité et son principe de fonctionnement, de même que le domaine dexercice du signe comprend outre la langue des systèmes homologues dont le caractère fondamental est être des systèmes de signes.
Seulement la langue est la plus importante de tous ces systèmes
.Mais dans quel sens et comment ?La pensée saussurienne rattache la linguistique à la sémiologie, létude de la vie des signes dans la société, en raison de ce principe posé au centre de la linguistique et qui implique au signe dêtre « arbitraire », ce qui fait que lobjet principal de la sémiologie sera lensemble des systèmes fondés sur larbitraire du
signe. Ce principe gouverne lensemble des systèmes dexpression et dabord lalangue. Quant aux systèmes qui, en plus de la langue, relèvent de la sémiologie,Saussure se borne à en citer quelques uns, en les mettant au même niveau que lalangue.La question que se pose donc Benveniste touche au statut de la langue parmiles autres systèmes de signes. Un examen quil commencera par les systèmes nonlinguistiques, et acheminera vers la détermination du caractère commun à tous lessystèmes ainsi que le critère de leur appartenance à la sémiologie. Il sagit bien deleur propriété de signifier ou ce quil appelle la SIGNIFIANCE, et leur composition enunités de signifiance, ou SIGNES.Un premier travail consiste donc à déterminer les caractères distinctifs etpropres aux systèmes sémiologiques. Pour le faire Benveniste les classe selon leursconditions internes et externes :
- les conditions internes (sémiotiques), relatives à
O la nature et le nombre des signes
le type de fonctionnement : la relation qui unit les signes et leurconfère une fonction distinctive
- les conditions externes (empiriques), qui concernent
le mode opératoire : la manière dont le système agit,
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