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Synthèse Solitude

Étude de cas : Synthèse Solitude. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2019  •  Étude de cas  •  800 Mots (4 Pages)  •  909 Vues

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Synthèse (obéir/désobéir)

Ce corpus comprend cinq documents : trois essais, un extrait d’une pièce de théâtre et d’un roman. Ils s’inscrivent dans le thème « Seuls avec tous » et traitent du thème de l’obéissance et de son corollaire la désobéissance. La problématique retenue sera : désobéir n’est-ce pas finalement obéir à un ordre supérieur ?

Il sera abordé dans une première partie la nécessité d’obéir et dans une deuxième partie, la désobéissance.

1. Nécessité d’obéir

Henry David Thoreau, dans son essai : La désobéissance civile, écrit en 1848, remarque que l’obéissance qu’il doit à l’Etat concerne seulement sa partie matérielle : « le corps », « paquet de chair, de sang et d’os ». A la différence du premier auteur, Saint Jean Climaque dans L’échelle sainte, qu’il écrit en l’an 600, affirme que l’obéissance touche toute la personne jusqu’au plus profond de son âme, il s’agit pour lui d’une « volonté » propre à soi, qui ne dépend que de nous et non d’un élément extérieur : nul ne peut forcer quelqu’un à obéir mais seulement à lui infliger des peines s’il ne le fait pas. L’auteur du Procès, Kafka, va dans le même sens en défendant l’idée que l’obéissance affecte la personne entière, physiquement et moralement : en effet, après les longues années passées à attendre qu’on lui permette d’entrer voir la « Loi », l’homme devient vieillard et il commence à perdre l’esprit. Jean Gionot, quant à lui, l’auteur du Refus d’obéissance de 1937, reconnaît l’obéissance qu’il doit à ses supérieurs mais elle ne s’applique pas à ses convictions, ce qui rejoint l’idée d’Henry David et l’oppose à celle de Saint Jean Climaque.

Tous ces textes dévoilent qu’il existe une forme d’obéissance envers quelque chose ou quelqu’un ; dans le premier texte, le personnage principal obéit seulement à une cause : la liberté de son esprit, dans le second texte, Antigone obéit aux lois des dieux plutôt qu’à celles des hommes, dans le troisième texte, l’obéissance concerne Dieu et correspond à un renoncement total, dans le quatrième texte, l’homme obéit au gardien et se plie sans condition et dans le dernier extrait, Jean Gionot obéit à ses supérieurs tout en obéissant à ses opinions qu’il hisse au-dessus des premiers.

Chez tous, l’obéissance est hiérarchisée, à la fois une obéissance aux lois d’un Etat, aux ordres d’un supérieur, chose éphémère mais aussi une obéissance supérieure envers quelque chose de plus grand : Dieu, l’âme, les convictions ou encore la loi des dieux. Pour obéir à ces dernières, il faut parfois désobéir aux premières.

1. La désobéissance

Comme dans le premier extrait, obéir à quelque chose de supérieur implique parfois de désobéir à autre chose d’inférieur – comme les lois de l’Etat pour Henry David Thoreau – si les obligations s’opposent sur certains termes. Dans les textes 3 et 4 il est question de n’obéir qu’aux entités supérieures et de laisser derrière les institutions. Contrairement à ces derniers, dans le texte 2, Antigone

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