Synthèse

Le vintage agit à la fois comme marquer identitaire et mémoriel, et comme processus dynamique d’un nouveau vivre-ensemble mêlant tradition et modernité. Le premier document est l'introduction d'un essai consacré au Vintage rédigé par Philothée Gaymard et publié en 2013 aux éditions 10-18 dans la collection « Le Monde expliqué aux vieux », collection qui a pour but de nous familiariser avec les aspects les plus paradoxaux de notre modernité. Ce paradoxe est rendu plus sensible encore dans un passage du Planétarium, ouvrage du Nouveau roman (Gallimard, 1959) dans lequel l'écrivaine Nathalie Sarraute(document 3) déjoue savamment les conditionnements idéologiques qui poussent un jeune couple parisien à vouloir à tout prix acquérir une bergère, véritable objet de fascination, pour se démarquer des valeurs morales et sociales de l'époque.  Dans le document 2, la journaliste Aude Lasjaunias interroge Didier Ludot, spécialiste de la haute couture vintage et propriétaire de plusieurs boutiques à Paris sur le fait que les pièces et les accessoires vintages sont devenus de plus en plus populaires chez les amateurs de mode.  Le document 4 illustre « l’Anjou Vélo Vintage », randonnée annuelle à vélo retro. Les documents invitent à s’interroger sur les objets vintage. Ils étudient le phénomène et mettent en évidence ses fonctions.

En effet les documents analysent ou illustrent les objets vintage.  Un besoin de regarder en arrière se retrouve chez Alain, l’enfant gâté du Planétarium, qui préfère courir les antiquaires que de finir sa thèse et contribuer au boom économique des Trente Glorieuses. La réflexion de Philothée Gaymard, une jeune journaliste évoque le fait qu’elle-même appartient à la génération Y, c’est-à-dire que les nouvelles technologies sont apparu quand elle était assez jeune. L'affiche de l'Anjou Vélo Vintage mérite ce titre qu’elle s’approprie : consacrée à la mode rétro dans l'univers du vélo, elle présente un cadre rural, caractéristique de cette nostalgie d’une époque idéalisée, où tout paraissait plus simple et rassurant : on y voit un jeune couple à bicyclette dont les tenues, semblent réactualiser l’image d’Épinal d’une famille française des années cinquante.

D’après Philothée Gaymard, ce retour aux classiques se fait à défaut de pouvoir se projeter dans un avenir insaisissable : ce n’est pas un hasard s’il s'est imposé essentiellement dans une société occidentale à fort pouvoir d’achat. Il y aurait en effet dans le vintage la volonté de se déconnecter d’une réalité d’autant plus frustrante que la jeunesse actuelle. De même, à la journaliste Aude Lasjaunias venue interroger  Didier Ludot, répond que le vintage peut s’interpréter comme une manière de ne pas rentrer dans le moule. L’objet apparaît ainsi comme une façon de contrecarrer les habitudes et le goût bourgeois de la société de consommation.

        Donc chacun des documents à analysé ou illustré les objets vintage. Les auteurs s’attachent à analyser ou illustrer les fonctions des objets vintage et à les mettre en évidence.

        En effet les documents ont analysé ou illustré les objets vintage. Nathalie Sarraute analyse combien la quête du bel objet s’apparente à une forme de fétichisme. Dans le même ordre d’idée, Didier Ludot parle d’objet « trésor » comme si le vêtement vintage, de par sa rareté l'apparentant à une œuvre d'art, permettait de capter l’inaccessible, l’authentique : la possession d’un objet « différenciant » ferait de son détenteur quelqu’un d’autre. Nous pourrions évoquer dans le même ordre d’idée l’esthétique très picturale de l’affiche pour l’Anjou Vélo Vintage ou les prétentions artistiques d’Alain, à l’opposé du pragmatisme foncier des gens « raisonnables », comme sa belle-mère.

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