Selma

Selma

Réalisateur : Ava DuVernay

Récompenses :

• NAACP Image Award du meilleur film

• Producers Guild of America Award : Visionary Award

• NAACP Image Award du meilleur acteur (David Oyelowo)

• NAACP Image Award du meilleur acteur dans un second rôle (Common)

• NAACP Image Award de la meilleure actrice dans un second rôle (Carmen Ejogo)

Durée : 127 minutes

Avis personnel :

Ce film retrace la campagne de Martin Luther King Jr pour le droit de vote des Africains-Américain en 1965. Le pays est à cette époque dirigé par Lyndon B. Johnson. Le problème du pays à cette époque réside dans une non-application de la loi de la part des fonctionnaires de l’Etat, particulièrement dans les régions du Sud. En effet, si la loi stipule que les noirs ont autant le droit de voter que les blancs, les permis de voter et les listes électorales leurs sont très difficiles d’accès, puisque les hauts-fonctionnaires usent de leur pouvoir pour leurs refuser leur droit, en dépit de la loi.

La ville de Selma est particulièrement représentative de cette situation, puisque les noirs ont beau représenter plus de 50% de la population, seulement 2% d’entre eux ont accès aux urnes. C’est donc cette ville que Luther King choisit pour mener son combat et convaincre le président de la nécessité de faire passer des lois afin de protéger les noirs de l’excès de pouvoir des blancs.

Ce film a plusieurs objectifs. Le premier est évidemment la lutte contre le racisme. Il affirme que tous les peuples sont égaux en droits, et que certains n’ont pas à avoir plus de pouvoirs que les autres à cause de leurs origines et de leurs couleurs. Il dénonce les horreurs que sont capables de réaliser les hommes pour des idéaux arriérés (on assiste à plusieurs assassinats et attentats pendant le film). Parfois, l’Homme, endoctriné dans une pensée propre à une classe sociale, à une époque ou à sa famille, n’est pas capable de réaliser l’absurdité de ses actes, même les plus atroces.

L’un des buts est aussi historique : raconter l’impressionnante épopée d’un homme qui était près à mourir pour ses rêves et ses idéaux. Le film ne nous montre pas le fameux discours « I HAVE A DREAM », mais commence après. On constate la formidable association de personnes, d’abord noires, mais aussi blanches, afin de permettre à des êtres humains pacifiques de pouvoir disposer pleinement de leurs droits. Le film ne s’écarte pas de la réalité puisque à la fin le président Johnson choisit de présenter devant le parlement un projet de loi afin de réparer les erreurs du passé. La mort de King est elle aussi ignorée puisque le film se termine avant.

La lâcheté y est aussi dénoncée de manière très claire : la pensée de King selon laquelle « ceux qui restent devant le mal sans agir collaborent avec lui » est rappelée plusieurs fois, notamment pendant le discours de Martin Luther King après la mort d’un jeune noir tué de manière inique par un policier

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