Remerciement à la vie

 Quand je vois ces rayons de soleil à travers les nuages noirs,

Je les remercie de m’avoir permis d’ouvrir les yeux chaque matin, à l’aube,

 Quand je remarque que le temps galope aussi vite qu’un prédateur pourchassant sa proie, ce temps qui passe, ce temps qui n’offre aucune deuxième chance,

Je remercie la nuit et les ombres de me faire tomber dans ce trou infini,

 Quand les batailles s’enchaînent, quand les cris se font par milliers, quand les blessures apparaissent,

Je remercie ces notes de musique, qui, comme le chant des sirènes, illuminent le silence ; je remercie pour la mélodie des voix qui chantent l’improbable,

 Quand les flots coulant le long de mes joues telles que des eaux cherchant à se libérer,

Je remercie à ces pluies violentes d’avoir su garder ces secrets,

 Quand la rencontre avec ce bel inconnu, au cœur de cette nuit, qui a été soudainement interrompue par ces avis négatifs,

Je remercie à ce vent qui effleure ma peau nue, à ce vent léger, à ce vent libre, de m’emporter vers lui, mon dernier espoir,

 Quand, dans ce ciel froid et pollué par ces humains,  où nous pouvons observer ces avions volant de leurs propres ailes,

Je remercie les milliers d’étoiles qui ont brillé de mille feux, qui ont su trouver le chemin vers mon cœur noirci par ces fumées,

 Quand le soleil s’éteindra, quand le sourire des enfants s’envolera, quand les yeux se fermeront,

Je remercie à ces livres, à ces dessins, à ces peintures de m’avoir fait rêver et voyager vers d’autres monde, monde où  les rêves font naître de nouvelles terres et horizons,

Laissez-moi remercier pour qu’une main se pose enfin sur mon épaule fatiguée,

Laissez-moi remercier pour que mes paupières se couchent telles que le soleil au crépuscule, 

Alors comment ?

Comment se fait-il que cette épaule soit aussi vide qu’un désert ?

Comment se fait-il que le soleil se réveille toujours ?

A.PHAM

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