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Préparation de la synthèse de documents

Dissertation : Préparation de la synthèse de documents. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Mars 2016  •  Dissertation  •  3 818 Mots (16 Pages)  •  646 Vues

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Première partie : Préparation de la synthèse de documents 1. Analyse du corpus Synthèse – Pour aborder efficacement le corpus, il faut toujours commencer par cerner le thème qu’il traite. En général, les titres des différents documents donnent déjà une idée d’ensemble que la lecture approfondie des textes pourra ensuite confirmer, éventuellement nuancer. Trois titres sont particulièrement explicites : les expressions ou termes « La nouvelle Citroën », « La voiture » et « Renault », marque connue de véhicules, retiennent notre attention. Ils se rattachent tous trois à la thématique de l’année, les objets, mais en délimitant un objet bien précis : l’automobile. Seul le titre de la nouvelle reste assez peu compréhensible par rapport au thème. C’est donc la lecture attentive du document qui permettra ultérieurement d’en définir plus précisément les orientations. On peut déjà en déduire que, dans la première phrase de l’introduction, on évoquera la voiture, pas les objets en général. – Une fois la thématique cernée, il s’agit de repérer le genre des documents du corpus afin de distinguer ceux qui servent de points d’appui à la réflexion. Ici, un extrait d’essai et un article (docs. 1 et 2) constituent les textes d’idées qui proposent une analyse plus approfondie. Puis un extrait d’une nouvelle de Buzzati donne une touche plus littéraire au thème. Enfin, l’affiche de la publicité pour Renault pourra être analysée en fonction des éléments dégagés dans les autres documents. Ainsi, la nature des documents nous permet d’établir un ordre de lecture : les textes d’idées, plus explicites que les documents iconographiques ou littéraires, sont prioritaires pour dégager les idées essentielles. Les autres documents peuvent ensuite être étudiés en fonction des pistes repérées lors de l’analyse des extraits « maîtres ». On en profite pour noter, à même les documents, le genre de chacun qui devra être précisé dans le temps 2 de l’introduction. Donc document 1 : extrait d’essai. Document 2 : article. Document 3 : extrait de nouvelle. Document 4 : affiche publicitaire. – Il faut ensuite prendre connaissance des différents documents qui constituent le corpus, les lire avec une grande attention. Pour ce qui est des textes, la lecture fera ressortir les idées importantes, autrement dit la structure de l’extrait (en soulignant sur le document les idées essentielles, puis en les reformulant sur un brouillon dans un langage personnel qui exclut tout recopiage). Pour ce qui est des documents iconographiques (ici l’affiche pour la R5), il faudra regrouper vos remarques autour de quelques points forts. Vous pouvez ainsi prendre des notes sur quatre pages de brouillon distinctes pour faciliter votre travail et votre relecture. Nous allons donc ici procéder par des analyses détaillées et successives des documents du corpus. Cela peut donner le résultat suivant. 1.1. Analyse du document 1 En haut de votre premier recto de brouillon, vous avez dû noter les éléments suivants : genre = extrait d’essai, source = Mythologies, date = 1957, auteur = Roland Barthes. C’est un critique littéraire et sémiologue célèbre ; cet essai renommé consigne une cinquantaine de réflexions que fait Barthes sur le monde contemporain. C’est une remarque destinée à votre culture générale, mais qui n’a pas à figurer dans la synthèse où aucun ajout personnel n’est toléré. Attention à un réflexe qui est souvent un leurre ! Ce n’est pas parce qu’un texte est antérieur aux autres, ici 1957, qu’il est dépassé, loin de là ; il ne signifie pas non plus qu’il doit conduire à une étude évolutive qui peut être un contresens. Il faut lire attentivement avant de tirer la moindre conclusion hâtive d’une date. Une première lecture soignée de l’article a dû vous conduire à dégager le propos directeur suivant (ou un autre bien sûr approchant) : Roland Barthes, non sans amusement, analyse ce que représente la sortie de la fameuse DS Citroën pour ses contemporains, en 1957, et montre qu’on se situe bien au-delà d’une simple relation usager/ objet utilitaire. La forme du texte, très compacte, ne laisse pas entrevoir de paragraphes distincts ; on analysera donc idée par idée (ou temps par temps, le mot important peu). C’est d’ailleurs l’extrait le plus difficile et le seul qui ait pu vous poser un problème de compréhension immédiate. 0187 C01 – 3/19 Première idée Ce début qu’on pourrait qualifier d’introduction établit un parallèle entre le modèle DS de Citroën et « les grandes cathédrales gothiques » et donne à cette automobile une dimension sinon religieuse, du moins mythique. Cette comparaison initiale souligne le caractère presque sacré de cette voiture et montre toute la vénération du public pour cet objet. Toutes les caractéristiques du véhicule sont ici explicitées : un objet lié à une époque précise, créé par des gens qu’on considère comme des artistes, sentiment renforcé par le fait que leur identité reste inconnue, mais admiré et utilisé par tous. Barthes propose ici une sorte de définition de cet objet mythique. Il en souligne le caractère surnaturel (magique), rappelant la foi quasi superstitieuse que l’on accorde alors au progrès. L’expression « consommée dans son image, sinon dans son usage » mérite par ailleurs quelques éclaircissements. En 1957, seuls quelques privilégiés avaient l’usage réel d’une automobile, surtout de ce prix. Mais tout le monde pouvait l’admirer (son image). Second temps Après cette introduction, Barthes développe le caractère inédit de la Citroën. Nous allons en profiter pour voir à quoi peuvent servir les connaissances stylistiques lors de l’analyse préalable. On précise bien « lors de l’analyse préalable », car les remarques stylistiques (ou littéraires) sont totalement interdites en synthèse où elles s’apparentent à des ajouts personnels. En effet, dans ce passage, Barthes lui-même ne nous explique pas « J’utilise telle métaphore ». Donc évoquer les métaphores employées dans la synthèse rédigée relève de l’ajout interdit, ce qui n’empêche pas de se servir de ces notions pour décoder le texte. Le champ lexical dominant est révélateur de l’aspect extraordinaire (hors du monde ordinaire) du véhicule : « tombe manifestement du ciel, messager de la surnature, merveilleux, autre univers, notre science-fiction ». Cette caractéristique est fondée sur des éléments tangibles présentés par Barthes : « perfection, absence d’origine, clôture, brillance, transformation de la vie en matière », autant d’éléments qui concourent à en faire un objet hors du commun. En fait, l’idée à retenir de tout cela et qui explique ce comportement quasi superstitieux du public, c’est que la plupart ne connaissent

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