Projet Animation Amp

Sandrine Dupuis. DF2

INTRODUCTION

Mon stage en tant qu'Aide Médico Psychologique se situe dans un Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), médicalisé. Il contient deux services : le Cantou, appelé aussi secteur protégé, accueillant 15 lits pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, et accueille de jour, 6 personnes. Au premier et deuxième étage, 49 lits sont à disposition pour personnes semi et/ou dépendantes.

1. LA TOILETTE.

Dans ce cadre, je vous présente l'acte à la toilette qui un moment de confort pour tout à chacun, selon ses habitudes, ses croyances, origines, et ce quelque soit le vécu de la personne, ainsi que le degré du handicap. Le fait d 'avoir une bonne hygiène corporelle est en général une source de bien-être. A mon sens, l'objectif de cet acte est de pouvoir permettre à la personne de se sentir au mieux afin de passer une journée des plus confortables et sereine par rapport à son hygiène corporelle. L’enjeu est de faire en sorte que Mme Mori commence une journée qui lui sera agréable, par le biais de la toilette tout en préservant son intimité, sa pudeur et instaurer un moment de confiance et de convivialité car en effet , ce moment est crucial pour le reste de la journée.

2.1 PRESENTATION DE LA PERSONNE

Mme Mory, a 95 ans, elle résidait dans la région avant son entrée en structure. Son entrée est survenue suite à une altération de son état général, et d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC), une hypertension artérielle (HTA), d'un diabète de type 2 (DNID, terme médical) et une pathologie neuro dégénérative, type de démence entraînant des complications cognitives et motrices, une perte d'autonomie au niveau de la motricité des membres inférieurs, le fauteuil roulant est donc indispensable (elle n'a plus d'appui sur ses membres inférieurs). En cette année 2015, celle-ci n'a pas de déficit sensoriel, de plus elle s’exprime correctement et a une bonne compréhension des consignes qui lui sont demandées. A ce jour, son comportement est apathique, (pas de communication, dort beaucoup, ne s’alimente presque plus, par ailleurs, elle est souvent perfusée). Du fait de son handicap moteur, elle ne peut effectuer sa toilette que partiellement, le bas de son corps doit être effectuer par l'équipe, tandis que le haut, Madame peut le faire seule mais en partie, selon ses capacités du jour, elle se lave uniquement le visage et les dents. Mme Mori est en général ; souriante, conciliante, communicative selon son humeur du jour car chaque jour est différent pour elle (tout comme tout à chacun). Mais en contre partie elle ne veut plus participer aux actes de la vie quotidienne, ni même aux activités proposées. Elle se présente donc apathique. L'aide à la toilette que je vous décrit auprès de Mme Mori commence au lit du fait de sa motricité et se termine et se termine au lavabo.

2.2 Accompagnement à la toilette.

je commence la toilette à partir de 10h30 car Mme Mori a pour habitude depuis son entrée à l'EHPAD, de se lever le matin assez tard, de prendre le petit déjeuner et la toilette lorsqu'elle le souhaite. Ainsi je respecte ses habitudes. Chaque matin lorsque je passe près de la chambre de Mme Mori, sa porte est ouverte, son petit déjeuner sur la tablette, elle est dans son lit, les yeux fermés. Afin de ne pas la surprendre, je frappe à la porte dans un premier temps, je m'approche de son lit et lui annonce que je suis la stagiaire AMP, Sandrine qui l’accompagne à la toilette, ce jour. Je lui précise mon prénom ainsi que mon statut car il est important pour la résidente de savoir qui va lui venir en aide à la toilette, afin de mettre un prénom sur un visage et d'instaurer une relation de confiance et d'interaction. Puis je l'encourage à prendre son petit déjeuner en ajoutant que je repasse d'ici 30 minutes malgré son handicap cognitif d'espace temporel, puis je pars m'occuper d'un autre résident. Dans un second temps, avant d'entrer dans la chambre de Mme Mori, je me désinfecte les mains, je prends sur le chariot dans le couloir où se trouve le matériel nécessaire à la toilette : des gants, une protection, des draps, au cas où ils sont souillés (les draps se change à chaque douche, c’est-à-dire, une fois par semaine). Je frappe à la porte de nouveau même si celle-ci est ouverte pour préserver son intimité et ainsi ne pas me montrer intrusive dans son espace qui est sa chambre, je m'approche du lit en lui rappelant que c’est moi, Sandrine, stagiaire AMP, qui va l’aider à la toilette. Ce jour, Mme Mori est fatiguée. Ses yeux sont fermés et, n’a toujours pas fini son petit déjeuner. Je décide de lui parler afin de l'encourager, dans le but qu’elle ouvre les yeux durant la toilette. (Non seulement je ne commence pas par le haut du à son handicap, de plus, toujours d’après l’équipe ; celle-ci souhaite se laver le visage et les dents seule, ce qui est bénéfique pour le maintien de son autonomie). Je désinfecte la tablette, j'y dépose le gant et serviette du bas, la protection, les crèmes pour prévenir des rougeurs. Je prends la poubelle de la salle de bain et la pose au pied du lit de façon à y mettre de suite la protection pour ne pas qu'elle soit déposée au mauvais endroit. Je m’assure que les vêtements, les deux serviettes et gants de toilettes soient à disposition dans la salle de bain : un gant, une serviette pour le haut et un gant, une serviette pour le bas, puis je pose sur la tablette; le gant, la serviette du bas et les crèmes. Je lui demande si elle a bien pris son petit déjeuner, je n'obtiens pas de réponse. Je poursuis en lui proposant une tenue vestimentaire que je lui montre afin qu’elle ouvre les yeux et la faire participer. Toujours pas de réaction de sa part. Je continue à parler : « Mme Mori ouvrez les yeux s'il vous plaît, je vais vous accompagner à faire votre toilette, vous êtes prête, nous allons commencer? ». Cette phrase est annonciatrice dans le but de la prévenir qu'elle va bientôt être touchée par une autre personne. A ce moment, les yeux ne sont toujours pas ouverts, malgré tout, je continu à parler pour chaque acte que je m’apprête à effectuer. Chaque fois que je m’éloigne du lit, je monte la barrière afin d’éviter tout risque de danger notamment la chute. Je la préviens que je vais soulever la couverture pour ne pas la brusquer. Ses yeux commencent à s’ouvrir. Elle me regarde et me salue avec un léger sourire. Une fois la couverture enlevée, je mets

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