Professionnalisation et réussite

LA PROFESSIONNALISATION : ENTRE REFLEXION ET APPLICATION

SOMMAIRE

Introduction

La professionnalisation ?

Le concept de professionnalisation

La  professionnalisation des sens

La professionnalisation et ses divers enjeux

Réussir une formation-professionnalisation

Conclusion

Bibliographie

INTRODUCTION

La professionnalisation fait l’objet de multiples débats et de concertations. Son introduction a amené de nombreuses transformations touchant aussi bien le monde du travail que celui de la formation. Pourtant, on note un certain nombre de désaccords qui persiste entre ceux qui restent persuadés que cette association « formation-professionnalisation » est nécessaire pour penser l’apprentissage autrement qu’à partir de l’activité développée par l’individu lui-même, et ceux qui au contraire estiment qu’il s’agit là d’intérêts purement économiques. Au-delà de tous ces doutes, ce processus de professionnalisation peut prendre des formes très différentes selon l’objet principalement visé, tout en se développant à travers de nombreux modèles. Aujourd’hui, on note l’apparition d’un nouveau modèle qui met en avant, « l’individu en tant qu’acteur et auteur de sa propre vie » sans négliger l’efficacité immédiate de l’action concrète, sur le plan professionnel, social, voire privé. Tout ceci peut-être considéré dit Richard Wittorski, comme l’apparition d’un nouveau mode de « gouvernance sociale mettant en avant l’individu doué d’une autonomie suffisante pour piloter sa propre vie et ainsi accepter la délégation des responsabilités en provenance des organisations ».

Afin de mieux comprendre le sens de ce concept encore peu établi, nous allons dans un premier temps, définir les différents usages du terme professionnalisation, puis, dans un deuxième temps, réfléchir sur comment réussir une « formation-professionnalisation ».

La professionnalisation ?

En France, les années 70 sont marquées par l’avènement de la formation. On va jusqu’à parler de « culture de formation ». Cette culture va se révéler nécessaire pour faire non seulement évoluer le monde du travail, mais aussi pour accompagner les mutations sociales que vit la société à ce moment-là. Cependant, on note une certaine concurrence avec le monde éducatif et plus particulièrement celui de l’enseignement qui aime à cultiver ses propres codes. Par exemple, la professionnalisation de l’enseignement a impliqué sa différenciation et son autonomisation par rapport aux rôles exercés respectivement par l’Église et la communauté sociale environnante (les corporations de métier). (Jacqueline Beckers). Le problème de la formation n’est-il pas de ne pas être assez professionnalisant ? Malgré l’intérêt que lui portent les partenaires socio-économiques, les pouvoirs politiques, la formation semble peu soutenue du moins financièrement ; Les moyens y sont tellement dérisoires, qu’elle finit par se laisser absorber dans les années 90, par une culture dite de professionnalisation. Cette notion « de professionnalisation », montre bien ce changement qui permet de mettre en place, un véritable espace dévoué au développement des compétences. Elle va imposer un autre regard, d’autres atouts, qui sont de l’ordre des moments, des occasions et des dynamiques contribuant au développement de la personne. On assiste donc à une véritable transformation des systèmes de travail.

Peut-on considérer la formation-professionnalisation comme un passage obligé pour résoudre la crise de l’emploi ?

Qu’apporte la professionnalisation de plus à l’offre de formation ?

Les formes que prennent les situations de formation aujourd’hui, ont beaucoup évolué. Le couple formation-professionnalisation représente dans nos sociétés modernes, un enjeu particulier qui apporte non seulement des solutions à la crise de l’emploi, à l’économie,  mais aussi à la crise d’identité professionnelle, allant parfois jusqu’à être un soutien d’intégration, de justice et même de développement personnel. « L’enjeu est donc de conduire les personnes en formation à prendre forme. – leur forme - étant donné des contextes, des situations et des contraintes, étant donné des environnements actuels et des environnements projetés ».(Maryvonne Sorel,2005).

Devons-nous vraiment professionnaliser l’offre de formation ? Peut-on y associer les individus ? Dans son article « Professionnaliser la formation », Richard Wittorski pose la question suivante sous forme de constat : quelle est l’offre de formation, qui aujourd’hui ne se réclame pas d’une visée professionnalisante ? Sommes-nous capables de combiner différents dispositifs sans difficultés pour réussir une formation de professionnalisation ?

Quels liens entre professionnalisation et compétences ?

Pour mieux comprendre ce discours qui préconise des liens étroits entre professionnalisation et formation, nous allons étudier ce concept. Qu’est-ce que la professionnalisation ?  Comment se traduit-elle ? L’apparition de la professionnalisation a-t-elle transformé l’offre de formation ? La professionnalité des personnes et des organisations s’est-elle améliorée ?

Le concept de professionnalisation

Le terme de professionnalisation est d’usage assez répandu et, reste incontournable lorsque l’on tente d’aborder la question de la formation. Sur le plan de sa genèse, on peut penser qu’elle prend sa source de d’autres notions usitées dans le passé et qui concernent la division du travail, la reconnaissance des métiers, le statut professionnel... alors qu’aujourd’hui, son installation dans le champ formatif ne fait plus aucun doute tant elle pointe l’importance de la relation « formation-emploi » dans toute sa dimension. Bon nombre chercheurs comme Bourdoncle, Maryvonne Sorel, Wittorski, Jean-Marie Barbier...., s’y sont intéressés et ont tenté d’apporter des éclaircissements sur les transformations touchant les individus dans l’action, donnant ainsi une vision évolutive de la professionnalisation dans leurs différentes analyses. 

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