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Prise en charge d'un patient diabétique.

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Par   •  3 Novembre 2016  •  Guide pratique  •  1 758 Mots (8 Pages)  •  1 371 Vues

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Présentation succincte du service :

J’effectue mon premier stage de première année en SSR dans un service nutrition pour adolescents qui a pour but de prendre en soin des patients diabétiques et des patients atteints de troubles du comportement alimentaire (tels que des patients anorexiques ou obèses). Le service a une capacité d’accueil de 47 patients. L’équipe pluridisciplinaire est constituée d’infirmiers, d’aides-soignants, d’agents de service, de médecins ergothérapeute, d’éducateurs, d’éducateurs sportifs (avec des activités physiques adaptées), de diététiciens, de kinésithérapeutes, de psychiatres. D’autre part, la spécificité de l’établissement est de concilier les soins avec la scolarité qui se trouve sur place.

Présentation et contexte de la situation de soins :

Je prends en charge avec l’infirmière du service un patient âgé de 12 ans, atteint de diabète de type 1. Celui-ci a découvert sa maladie chronique à l’âge de 8 ans et est présent dans notre ser-vice depuis le mois d’août. Ses parents sont séparés mais il entretient de bonnes relations avec eux.

Tout d’abord qu’est-ce que le diabète ?

Le diabète est une maladie causée par une carence ou un défaut d’utilisation de l’insuline. L’insuline, sécrétée par le pancréas, est une hormone qui permet au glucose (sucre) contenu dans les aliments d’être utilisé par les cellules du corps humain. Si l’insuline est insuffisante ou si elle ne joue pas son rôle correctement, comme c’est le cas dans le diabète, le glucose (sucre) ne peut pas servir de carburant, d’énergie aux cellules ni y être stocké. Il s’accumule alors dans le sang et est ensuite déversé dans l’urine ce qui entraine des dysfonctionnements de l’organisme qui peuvent être parfois très graves (atteinte des artères, des nerfs et de certains organes). Un diabète équilibré limite le risque d’apparition et de complications. Complications telles que des complications dégénératives (atteintes oculaires, cécité, insuffisances rénales, neuropathies = atteinte des nerfs), dermatologiques (infections cutanées pouvant conduire à des amputations), complications aiguës (malaises, comas). Il existe le diabète de type 1 comme dans notre cas ici qui apparaît dès l’enfance et le diabète de type 2 appelé également diabète gras ou de la maturité qui est fréquemment lié à des problèmes de surpoids. On parle de diabète secondaire et non de diabète non insulino-dépendant si celui-ci est dû à une atteinte inflammatoire du pancréas, de maladie du foie, ou encore de dérèglements endo-criniens.

Avant d’entrer à la clinique, le patient ne faisait pas régulièrement sa prise de glycémie ni sa prise de traitements. Bien souvent, les personnes diabétiques se sentent différentes des personnes en pleine santé et ont des difficultés à concilier leurs habitudes de vie et la maladie. Ces difficultés, liées à une mauvaise représentation de la maladie, agissent comme un facteur de non observance du traitement. L’objectif du patient étant ici de retrouver un rééquilibrage de son diabète tout en comp-tant le nombre de glucides pris lors des repas. En effet, les objectifs de son séjour sont d’améliorer l’équilibre glycémique, de restaurer l’estime de soi, de favoriser l’acceptation de la maladie et de permettre une resocialisation tout en poursuivant la scolarité.

Depuis son arrivée, il contrôle sa glycémie à l’infirmerie du service, 6 fois par jour, dont 4 fois par jour avant les repas (petit déjeuner, déjeuner, goûter et dîner). L’hémoglobine se trouve dans les globules rouges du sang. Elle a la particularité de capter une partie du sucre présent dans le sang. La part de l’hémoglobine qui capte le sucre est appelée « hémoglobine glyquée ». La mesure de l’hémoglobine glyquée, exprimée en pourcentage, est l’indicateur clé de l’équilibre du diabète. Elle est le reflet du taux moyen de sucre dans le sang (glycémie) sur une durée d’environ 3 mois, ce qui correspond à la durée de vie moyenne d’un globule rouge. Par ailleurs, la glycémie capillaire permet la surveillance de la maladie et du traitement au quotidien. Elle se note ici en g/L. La norme se trouve entre 0,8 et 1,2g/L.

Le soin se déroule de la façon suivante :

Le patient se présente à l’infirmerie. Il se lave les mains de préférence à l'eau chaude pour favoriser la dilatation des capillaires. Il se pique ensuite sur le côté du doigt à l’aide de son stylo auto piqueur. En effet, le patient se pique la face latérale du doigt ce qui occasionne moins de douleurs et il ne se pique ni la pulpe, ni le pouce et l’index (la pince) pour préserver la sensibilité. Il ne faut pas désinfecter la zone avec de l'alcool car cela pourrait fausser la mesure. Après avoir prélevé quelques gouttes de sang, il dépose sur la bandelette et lit le résultat sur le lecteur de glycémie. Nous reportons alors ce résultat avec l’heure de l’acte dans son dossier mais aussi dans le classeur des diabétiques.

Lorsque le patient présente une hypoglycémie, soit une glycémie inférieure à 0,70g/L, il faut rapidement lui donner du sucre (2 pierres de sucre et un morceau de pain). On notera notamment que le resucrage dépendra de l’heure à laquelle le patient se trouve en hypoglycémie. L’hémoglucotest fait partie du rôle propre de l’infirmière : art. R 4311-5 décret 2004-802 du 29 juillet 2004. Il est réalisé sur prescription médicale sauf en cas de malaise.

Dans le but d’éduquer le patient sur sa maladie, celui-ci effectue lui-même sa prise de glycémie et son traitement d’insuline à l’infirmerie. Il est important de varier les sites

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