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Pourquoi plus de violences policières

Discours : Pourquoi plus de violences policières. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2020  •  Discours  •  926 Mots (4 Pages)  •  446 Vues

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Bonjour,

Vous ne l’attendiez pas, mais compte tenu des événements survenus aujourd’hui, j’aimerais partager mon point de vue sur les violences policières, un sujet qui mérite selon moi un peu de clarification.

Mais loin de moi l’idée de dire du mal de la police, car moi, j’aime la police, malgré ce cher 26 janvier 2019 passé gazé (oui Mr Henry-Levy j’emploie cette formule), nassé et détrempé par les voltigeurs place de la République. Enfin, j’aime la police du moins dans l’idée.

Car nous autres, tout citoyens que nous sommes, nous vivons en société, et avons besoin de la police pour nous protéger. Car pour s’agréger à cette société, nous avons abandonné notre capacité à nuire, pour la remettre aux mains de l’état qui lui, en contre-partie, en use pour notre protection. C’est en tout cas ce que stipule le contrat social de Rousseau (et non de Descartes @gregoire rchd), fondement de la société moderne qui mit fin à la loi du plus fort. Et donc pour nous protéger, pour éviter le chaos, pour maintenir l’ordre, pour éviter à quiconque de se faire tuer, agresser, violer, et bien l’état fait usage d’une violence qui est elle légitime, dans l’intérêt du peuple, afin maintenir l’ordre et protéger les citoyens.

Cette violence se légitime par le fait que comme le dit Pascal, « La justice sans force est impuissante ; La force sans justice est tyrannique ». La justice doit être un juste milieu qui emploie des moyens adaptés aux méfaits. Et cela vaut aussi bien pour le jeune de cité, qui pour les criminels en cols blancs qui peuvent siéger au gouvernement. Cela implique de l’état, de la police, l’obligation d’employer la force si l’on veut maintenir le respect de la loi.

Mais comme vous vous en doutez bien, ce n’est pas ça les violences policières. Mais nous y venons.

Accordons nous sur un point : ces violences existent bel et bien, c’est indéniable.

La violence policière, c’est la violence commise par un policier, dans le cadre de son service mais hors de celui de la loi, c’est à dire qu’elle soit en particulier disproportionnée par rapport à la menace. On ne tire pas sur le loubard qui urine contre un mur.

Il est des cas où celle-ci est évidente, d’autres où le caractère est plus litigieux. Il faut bien se souvenir qu’un policer, gendarme ou CRS ne prend pas d’initiative. Ils sont exécutants d’ordre venant d’une hiérarchie, pour le meilleur, comme pour le pire. Ce ne sont pas les officiers sur le terrain qui décident d’ouvrir un barrage tout comme ils ne décident pas de ne rien faire face à des black blocks. On en arrive également à la question de la limite de l’asservissement d’un policier à sa hiérarchie face à son peuple.

En bref, c’est donc l’état, ou plutôt son représentant qui peut prendre la forme d’un préfet de police, commandant ou toute autre personne décisionnaire qui possède un pouvoir de décision tactique sur les forces de l’ordre, et en porte donc la responsabilité. Mais on peut quand même noter un déni de la part des dirigeants. Et les réfuter implique de les considérer comme dans le cadre de la loi et revient à se poser la question de qui fait la loi. Et c’est là tout le problème, car en France, on aime beaucoup la théorie, mais la pratique laisse parfois à désirer. Car oui la France à un petit problème de séparation des pouvoirs. Et cela nous emmène à la question d’une possible scission entre l’État et nous, le peuple. L’État pourra toujours trouver dans la loi une cause, une justification à la répression, mais le peuple, lui, ne peut que subir ces décisions arbitraires. Car toute proportion gardée, être bon n’implique pas que la loi soit bonne, et des lois arbitraires sont et seront toujours préjudiciables à quiconque.

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