Plan Maroc Vert, dédié à la mise à niveau et à la promotion du secteur agricole

Dans un contexte marqué par le changement climatique et le renchérissement des produits agricoles à l’échelle internationale, le Royaume se voit contraint de réviser sa stratégie agraire de sorte à l’aligner avec les missions escomptées des politiques gouvernementales. C’est dans ce cadre que s’inscrit le Plan Maroc Vert, dédié à la mise à niveau et à la promotion du secteur agricole. Ce programme, lancé sous l’impulsion décisive de S.M. le Roi Mohammed VI, vient ainsi corriger les distorsions que connaît la croissance économique, toujours tributaire de la volatilité du secteur agricole, qui contribue au produit intérieur brut (PIB) national à hauteur de 15%, soit près de 74 milliards de DH.

En matière d’exportation, le secteur génère des recettes qui s’élèvent à 7 milliards de DH, soit l’équivalent de 4% des échanges commerciaux. Ce secteur procure, en outre, 80% de l’emploi rural et 40% au niveau national, selon le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime. En coordination avec le ministère de l’Intérieur, le Plan Maroc vert, qui se veut un programme pragmatique et ambitieux, table sur quatre objectifs principaux, à savoir l’amélioration des revenus des agriculteurs, la garantie de la sécurité alimentaire de la population marocaine, la protection des ressources naturelles des différentes régions et l’intégration de l’agriculture marocaine au marché national et international.

Un gain pour les filières prioritaires

Axé sur deux piliers, le programme vise, en premier lieu, le développement d’une agriculture moderne à haute valeur ajoutée qui répond aux règles du marché en s’appuyant sur les investissements privés. Il cible notamment 400 000 exploitants à travers le financement de 700 à 900 projets d’un coût total de 110 à 150 milliards de DH. S’agissant du deuxième pilier, l’accent est mis sur l’accompagnement solidaire de la petite agriculture, à travers l’amélioration des revenus des petits agriculteurs, notamment dans les zones enclavées. Dans ce cadre, il sera procédé au financement de 300 à 400 projets sociaux inscrits dans le cadre d’un plan régional visant la reconversion des agriculteurs précaires (près de 800 000 bénéficiaires) dans des activités à haute valeur ajoutée et moins sensibles aux précipitations.

Il s’agit également d’encourager les projets de productions intensives animale et végétale, à travers l’encadrement des agriculteurs et leur qualification pour avoir un revenu supplémentaire, relève le ministère de l’Agriculture.

Dans ce cadre, la stratégie du Plan Maroc Vert a le mérite d’avoir enregistré de nettes progressions qui ont concerné toutes les filières prioritaires, et qui se sont traduites par une amélioration de la production en 2011 (par rapport à la période allant de 2005-2007) de l’ordre de 83% pour le secteur des olives, 45% pour les dattes, 36% pour les agrumes, 32% pour les rosacées, 4% pour les primeurs et 52% pour les céréales, a affirmé Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, lors de la dernière édition du Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM), tenue à Meknès du 25 au 29 avril 2012.

Le programme préconise aussi un développement intensif de la production laitière, en l’augmentant de 2,3 milliards de litres en 2011 à

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