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Poeme Divers

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Par   •  24 Novembre 2014  •  Cours  •  1 103 Mots (5 Pages)  •  599 Vues

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Les villes sont pleines d'amour et de douleur

Deux plantes dont la mort est la commune fleur

Les villes que j'ai vues vivaient comme des folles

Et vomissaient le soir le soleil des journées

Les villes chaque nuit [ceignant] une auréole

Feignaient d'être soleil tant qu'il n'était point né

Villes chair de ma vie j'aime vos nuits solaires

J'ai promené mon cœur par vos soirs blancs et froids

Et libre jusqu'au jour j'ai foulé sans colère

Les ombres projetées par les statues des rois

Les meurt-de-faim les sans-le-sou voyaient la lune

Étalée dans le ciel comme un œuf sur le plat

Les becs de gaz pissaient leur flamme au clair de lune

Les croque-morts avec des bocks tintaient des glas

Ô maisons dans la nuit Ô lits pleins de râles

De la mort des amants du bonheur des époux

Punaise au ciel du lit simulant une étoile

Et la bête à deux dos qui se tâtait le pouls

Au clair nul des bougies tombaient vaille que vaille

Des faux cols sur des flots de jupes mal brossées

Des couples d'ombres célébraient leurs accordailles

À mes yeux de dehors dans les rez-de-chaussée

La ville aux feux de nuit semblait un archipel

Des femmes demandaient l'amour et la dulie

Mais à mes yeux de mâle horreur je me rappelle

Les passantes du soir n'étaient jamais jolies

Puis le jour revenait mais parfois sans soleil

Dresser les maisons côte à côte au bord des rues

Où s'égarent nos vies aux autres vies pareilles

Les vies traînant leur ombre en passant dans la rue

Intercalées dans l'an c'étaient des journées veuves

Les vendredis sanglants et lents d'enterrements

Des blancs et des tout noirs venus des cieux qui pleurent

Quand la femme du diable a battu son amant

Le jour s'arrondissait le bon œuvre de pierre

Les remparts entouraient les murs et les maisons

La gloire des statues les croix des cimetières

La rumeur des hommes en oraison

L'oraison innombrable de la vie qui se grise

Qui veut vivre et mourir dans l'amour et l'effroi

Les usines sont plus hautes que les églises

Et les villes le jour ce sont des soleils froids

Les statues endormies qui rêvent toutes blanches

Dont la soif de mourir jamais ne s'étanche

Les statues blêmies

Des amours souriants et gelés

Sous la neige qui tombe

Songent aux tombes

D'amours morts

Enterrés sur un lit de roses et de verveines

En quelque Cythère lointaine

Il somnole en leur marbre un vague souvenir

...

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