Plaidoyer Enfants Soldats

“Une partie de notre vie nous a été volée, nous ne la retrouverons jamais”

La guerre a atteint mon village en 1992. J'avais 12ans... Pendant un an, je me suis caché, seul ou avec d'autres, dans la forêt. Mes parents et mes frères étaient morts. Un jour, je suis tombé sur un village de garnison. Les soldats étaient comme une famille, très accueillants. Leurs chefs voulaient que je tue des rebelles pour venger mes parents. Sinon je n'avais qu'à partir et me retrouver à nouveau seul. Alors j'ai accepté un fusil. J'ai tué. J'étais drogué pour supporter ça. Voiçi un témoignage parmit tant d'autres.

En france, on en entend pas parler..ou si peu, 5minutes dans un jt, alors que le volet sportif en fait largement le double. Sommes nous devenu indifférents face à cette situation ? Indifférents parce qu'elle est lointaine géographiquement? Indifférents parce que nos enfants sont à l'abri dans une famille ? Combien d'enfants Africains ont justement perdu leur famille? Ou pire, ont été obligé de tuer leurs parents? A quel avenir peuvent-ils seulement réver? Je m'insurge.. mais cela m'a pris du temps, du temps pour apprendre et pour comprendre le drame, le vécu des enfants soldats.

Les hommes, les adultes qui sont censés être un exemple, un modèle, manipulent des enfants pour une cause, un objectif qu'ils ne peuvent comprendre.

Le temps pour apprendre...j'ai trouvé qu'au Moyen Age, l'éducation du chevalier commençait vers 9~10 ans (parfois dès 7 ans), avec un entraînement militaire. Vers 12~14 ans, il devenait un Ecuyer en suivant un chevalier. Il était confronté à la férocité des combats épiques. Vers 18~20 ans, il était adoubé et devenait à son tour un chevalier. Peut-on utiliser l'histoire pour justifier le recrutement et l'utilisation des enfants dans les guerres actuelles?

Le temps pour comprendre.. “ Une partie de notre vie nous a été volée, nous ne la retrouverons jamais”. La personne qui à prononcé cette phrase est un ancien enfant soldat, il a vue l'horreur de la guerre, il sait que son enfance n'a pas été normale. La violence physique et psychologique subit en guise d'éducation. Un fusil à la place d'un livre.. Pourtant, comme le stipule l'article 26 de la Déclaration des droits de l'homme, toutes personnes a droit à l'éducation. Pourquoi pas eux? Qu'ont t-ils de différents? Qu'est-ce qu'il fait que certains n'ont pas accès à cette éducation?

Prenons l'exemple du Darfour, au Soudan. Un article a été rédigé et nous parle des entraînements dans des camps militaires. On court, on fait des pompes, on rampe, on grimpe. Un gamin s'écroule, épuisé. Un homme se jette sur lui, lui enfonce le pied dans le ventre et lui assène des coups de crosse. C'est Ishmael Awab, le commandant du camp. «les faibles n'ont pas leur place içi», gronde-t-il. On lui apporte une seringue à moitié pleine, qu'il plante dans la fesse droite du gamin. Quelques secondes plus tard, celui-ci s'évanoui. «Au réveil, il n'aura plus de douleurs, lâche-t-il froidement. Il sera plus fort que jamais». Les enfants sont battus, drogués, pour accepter de se battre, pour accepter d'être tué finalement.. Les adultes qui les entourent trouvent que les enfants sont plus courageux, qu'ils n'ont pas peur, si les adultes préfèrent se battrent avec ces enfants c'est également car ils sont plus jeunes et donc beaucoup plus facilement influensable. Ils tiennent moins tête aux ordres qu'on leur donnent, comme le ferait un adulte. Mais, ces enfants ont-ils conscience de ce qu'ils font? De ce qu'ils leur arrivent?

Certains enfants prisonniers de ces guerres, de ces armées, en arrivent à déserters. Heureusement, il existe des endroits comme l'Institut birman d'éducation

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