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Photographie Et mémoire

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Par   •  18 Avril 2014  •  1 514 Mots (7 Pages)  •  770 Vues

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Photographie et mémoire

La spécificité du cinéma est le mouvement créé par des images figées mais qui prennent vie u moment où elles sont mises en séquence.

Roland Barthes va tout de suite prendre ses marques quand il parle de la photographie : selon lui, la photo a une priorité sur le cinéma et tout le livre est la tentative de saisir le propre, l'essentiel de la photographie en tant que forme d'expression esthétique, en tant que moyen de communication. Parce qu'il y a bien sûr des traits spécifiques qui sont la différence avec la peinture par exemple. il est pris par un désir ontologique : besoin intellectuel animé par une passion.

Ontologie : ce qui va définir l'essence, le propre, l'être fondamental, le caractère spécifique de la photographie. C'est ce qui pousse Barthes à se poser un certain nmbre de questions concernant la photographie : qu'est-ce qu'elle est en soit, indépendamment de l'objet de la photo, du style, de la couleur, du cadrage ?

Peut-on considérer la photographie comme une forme artistique, ou comme l'expression technique de quelque chose ?

Barthes veut ainsi poser les fondements ontologiques.

La photographie est un produit de la technique : un procédé chimique et un procédé physique.

Barthes commence à dire qu'il faut faire un classement des photographies, pour voir si on peut trouver dans le classement des éléments de réflexion.

Il dit qu'on peut faire déjà une première répartition d'ordre empirique : photographies professionnelles / photographies amateurs.

Au-delà des aspects techniques, la photographie va servir comme outil pour fixer des souvenirs.

Il peut aussi y avoir un classement des images à partir du contenu, du sujet représenté, de l'objet de la photographie.

Troisième répartition : d'ordre purement esthétique, selon le réalisme ou selon le pictorialisme (aspect réaliste qu'on peut obtenir en prenant une photographie, qui est une représentation de la réalité ou esthétique : recherche du détail).

Roland Barthes pense que le photographie est la répétition mécanique à l'infini de ce qui ne peut plus se répéter sur le plan de l'existence.

Une photographie est quelque chose que l'on peut reproduire de façon mécanique : à partir d'un négatif ou d'un fichier, on peut reproduire autant d'exemplaires que souhaité. On va reproduire, répéter quelque chose qui s'est passé et qui ne reviendra plus : c'est un instant que le photographe (professionnel ou amateur) a figé et qui ne reviendra plus.

C'est ça qui va nous mettre sur la bonne piste concernant l'essence de la photographie : ça a un lien avec le temps, avec l'histoire : la photographie est une trace du passé.

La photographie va être un support pour la mémoire : on ne pourra pas nier que cet événement s'est bien passé. La photographie est la preuve de l'existence du sujet au moment où la photographie a été prise.

Lorsqu'une photographie est réussie, il y a une forme d'auto-référentialité : la photographie, qui représente un événement, se réfère à elle-même, elle se réfère à ce moment-là.

Mais il y a aussi une forme de paradoxe : la photographie fige un moment de l'histoire et quelque part, la photographie est en même temps le particulier absolu, c'est le détail : ce n'est pas universel, c'est seulement un moment précis, un instant (on parle d'ailleurs de "photographie instantanée).

Ce réel se présente à nous de façon absolument spontanée. La photographie est une représentation d'un moment précis, c'est un geste déictique (qui renvoie à quelque chose).

Geste déictique : j'utilise mon corps pour renforcer le message, je l'utilise comme prolongement de l'énoncé, pour pointer quelque chose. (Fonction des signes non-verbaux, qui va aider -ou contredire- la communication verbale.)

Il y a quelque chose de plus, et c'est ce quelque chose que Barthes va chercher à déterminer. Et ce quelque chose est DANS la photo : c'est ça le caractère auto-référentiel.

Il doit y avoir une différence entre la photographie classée en tant qu’œuvre d'art et la photographie que je peux prendre moi-même.

Quelle est la différence entre un portrait photo et un portrait peint ?

Selon Roland Barthes, puisque la photographie est la manifestation de la contingence, il n'y a pas de transformation philosophique : puisque c'est quelque chose qui s'est passé à un moment précis du temps, on ne peut pas en faire une abstraction, on ne peut pas passer outre cette contingence et passer "au niveau supérieur".

Contingence : quelque chose qui se trouve ici et maintenant. C'est un ensemble d'éléments qui font la situation.

Il y a un rapport de re-présentation : présentation à nouveau de quelque chose

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