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Pas Reponse A Tout

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Par   •  17 Février 2013  •  432 Mots (2 Pages)  •  555 Vues

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Assumer le fait de ne pas pouvoir répondre aux patients parce que l’on touche aux limites du savoir, n’est pas chose aisée. Les Dr Anne Richard, Dr Michel Lantéri-Minet et Dr Ivan Krakowski, Présidents respectifs des sociétés savantes SFAP, SFETD et AFSOS ont organisé la première journée de réflexion interdisciplinaire sur le thème « Clinique de l’incertitude »*. Pourquoi un tel sujet ?« Face à des situations cliniques de plus en plus complexes, la confrontation aux limites de nos connaissances nous plonge parfois dans le doute. Cette position d’incertitude nous incite à réunir nos approches complémentaires, les partager et réfléchir ensemble à des réponses possibles. ». Au cours de cette journée, une table ronde a donc été consacrée aux soignants, qui ont pu exprimer leurs vécus.

Oser dire qu’on ne sait pas

Certes, les progrès médicaux ont repoussé les limites de l’inconnu et de l’incertitude. Pourtant, entre la connaissance scientifique qui progresse dans les laboratoires et les applications thérapeutiques, il y a encore une marge. De fait, certaines pathologies restent encore incurables à ce jour. Avec en arrière fond, la pression d’une société qui tolère de plus en plus mal les échecs thérapeutiques.

Alors comment répondre aux questions des patients ? Poser un diagnostic, donner un traitement et faire un pronostic sont des actions quotidiennes pour le cancérologue. Face aux « comment ? », « pourquoi ? » ou « pour quoi ? » « quand ? » soulevés par des malades anxieux, répondre « Je ne sais pas » est souvent considéré comme un échec. Une impuissance qui peut indigner les étudiants en médecine. Comme l’explique le Dr Joël Ceccaldi, hématologue, il faut l’expérience de plusieurs années de pratique pour comprendre que «partager avec les malades l’incertitude, tout autant que partager le savoir, permet de construire la confiance ». Carole Bouleuc, oncologue médical de l’institut Curie à Paris, avoue elle que la gestion de l’incertitude lui donne constamment un sentiment d’indignation. Pour autant, il n’est pas question d’éluder les réponses aux questions des patients par des « Je ne sais pas » qui voudraient dire « je n’ai pas le temps », ou « je suis fatiguée »… : « Il n’est pas question non plus de se cacher derrière des protocoles de soins qui, même s’ils servent de socle solide, ne règlent pas tout. »

Faire entendre son impuissance semble plus aisé pour les non spécialistes. Ainsi, un généraliste en milieu rural explique que le patient peut tout à fait accepter que le savoir médical n’est pas sans limites, à la seule condition que le médecin reste très présent à ses côtés.

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