Partie Descriptive Dpp

I) Approche descriptive:

A) Stage d’observation de première année:

C’est dans un Hôpital de Jour pour Enfants (HJE ) que j’ai effectué mon premier stage.

L’HJE est un lieu de soins où une équipe éducative et soignante accueille à la journée des enfants présentant des troubles important de la personnalité, justifiant une prise en charge à temps partiel sur prescription médicale, impliquant la préservation des liens familiaux et sociaux.

Ma relation éducative porte sur Tom, un enfant âgé de cinq ans et étant diagnostiqué TED . Il fait partie de la communauté des gens du voyage et vit avec ses deux parents et sa petite sœur âgée d’un an.

Il est admis à l’HJE en février 2013 une semaine après mon arrivée. Dès son admission, il y est très perturbé et perturbateur.

C’est un petit garçon qui est scolarisé deux fois par semaine. A l’école, les autres enfants le craignent. Il se montre imprévisible et violent. Il communique un peu de façon verbale en prononçant quelques mots adaptés aux contextes dans lesquels il se trouve, tel qu’ « au secours » et « lâchez-moi » lorsqu’il est face à un enfant qui ne cède pas devant à sa violence. Il dit également quelques gros mots. La communication non verbale est un peu plus élaborée. Il utilise les regards, les mimiques, les gestes, le rire, les pleurs, la colère et le dessin. Il est aussi capable de frapper ou tirer les cheveux lorsque les mots ne suffisent pas pour être entendue. Parfois, il fuit le regard et plafonne.

Il s’identifie à son prénom mais quelques fois, fait mine de ne pas entendre. Il est impulsif de manière compulsive, réactionnelle et canalisée dans une production. Il peut s’occuper et jouer seul mais recherche la présence de l’adulte. Il sait cependant se montrer affectueux, et en mesure de l’intérêt qu’il porte pour une activité, il respectera ou non les consignes.

A son arrivée à l’HJE, l’équipe et moi-même avions constaté que Tom éprouvait de grandes difficultés pour s’exprimer et communiquer avec l’Autre.

Mes premières rencontres avec lui, se font pendant le temps calme, qui est un moment de détente et de jeux entre les enfants, avant et après une activité. Ces temps nous permettent d’observer d’un regard plus extérieur qu’en prise en charge, les manières d’interagir des enfants entre eux et avec les adultes présents.

Dès le premier temps calme de Tom, il est entré en crise de violence envers un autre enfant puis envers les membres de l’équipe. Dès lors qu’un membre de l’équipe essayait de le calmer et le canaliser, la crise prenait une plus grande ampleur.

De par ma position de stagiaire en période d’observation, je me tenais un certain temps à l’écart dans le but d’observer la façon d’agir de mes collègues et de Tom. Lorsque je suis intervenue, j’ai pris Tom contre moi, non pas pour essayer de le canaliser ou autre, mais dans un sens plus maternant en lui parlant doucement et calmement. Il a oublié le conflit et s’est apaisé de lui-même.

A chaque crise, j’intervenais de cette façon, et il s’apaisait presque aussitôt. Dans certaines situations, j’ai pu calmer Tom avant que la crise n’éclate.

Après une réunion de synthèse, un mois après son arrivé, nous nous sommes intéressé aux problèmes de communication qu’avait Tom.

Nous en sommes arrivés à l’analyse qu’une relation particulière s’était instaurée entre Tom et moi. De ce fait, Tom réussissait à gérer sa violence et à se faire comprendre d’une autre manière.

Nous avons donc décidé que je serais présente à une grande partie des activités de la prise en charge de Tom, ceci afin de lui permettre d’appréhender des modes de communications différentes et de se les approprier.

B) Stage de professionnalisation de seconde année :

Ce second stage s’est déroulé dans une M.A.S. .

Cette M.A.S. est une structure qui accueille des adultes en situation de polyhandicap de 20 à 65ans. Ces personnes bénéficient d’une prise en charge au quotidien par une équipe éducative, soignante et médicale. Il s’agit de leur lieu de vie principal.

Ma relation éducative évoquera la situation de Pierre, qui vit à la M.A.S. depuis son ouverture en 2010. Il est âgé d’une trentaine d’années et, est polyhandicapé depuis sa naissance. Il souffre d’un léger retard mental mais la communication avec lui ne pose pas de problème particulier car il est en mesure de communiquer de façon verbale compréhensible.

Il rentre au domicile familial à raison d’un week-end sur deux auprès de ses deux parents ainsi que de son frère et sa sœur, tous deux plus jeune. Sa famille est soudée autour de lui.

La prise de contact avec lui s’est faite dès le premier jour de mon stage. Les premiers contacts sont respectueux, courtois et sympathiques. Il me présente chacun des usagers puis me fait visiter l’unité de vie.

Puis petit à petit, Pierre change de comportement. Il devient violent verbalement avec les membres de l’équipe ainsi qu’avec les autres résidents, et nous ne pouvions tolérer cela. Avec moi, cela se passait bien, mais je soutenais mes collègues car pour moi il était essentiel qu’il voit que nous étions une équipe soudée et solidaire et que les problèmes de mon équipe me concernaient également. Quand une sanction était mise en place, je faisais en sorte qu’elle soit appliquée.

Fréquemment j’ai fait la morale à Pierre et lui demandait la raison de ses débordements, mais comme un discours préconçu, il me répondait qu’il regrettait, qu’il s’en excusait et qu’il ne recommencerait plus. Cela ne se passait pourtant pas comme il le disait et, dès le lendemain, la violence réapparaissait.

Nous ne connaissions pas la cause de ses faits de violence car il se fermait au dialogue.

Je n’avais que l’observation pour tenter de démêler le pourquoi du comment. J’ai pu remarquer qu’il commençait à devenir violent dès le matin au moment de sa verticalisation. Il insultait le personnel soignant et refusait de se faire verticaliser.

En début novembre, il s’en prend physiquement à l’ergothérapeute, qui a voulu l’installer dans son verticalisateur, et a abîmé le matériel. L’équipe était très remontée contre lui

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