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Pablo Ruiz Picasso (1881-1973)

Mémoires Gratuits : Pablo Ruiz Picasso (1881-1973). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2013  •  526 Mots (3 Pages)  •  762 Vues

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Pablo Ruiz Picasso (1881-1973)

Peintre espagnol, fondateur du cubisme, lié au mouvement surréaliste, il a incarné toutes les avants-gardes et les innovations de la peinture moderne et est considéré comme l'un des plus grands artistes du 20e siècle. Lorsqu'il apprend dans la presse le bombardement par les avions allemands de la légion Condor, alliés de Franco, de la petite ville basque de Guernica, le 26 avril 1937, Picasso décide de témoigner de ce drame dans un tableau destiné à décorer le pavillon espagnol de l'Exposition universelle qui se tient à Paris en 1937.

Dora Maar, Picasso dans son atelier 1937

Alors que la guerre civile, déclenchée par les nationalistes contre la République espagnole, fait rage, l'Allemagne nazie décide de prêter main forte aux insurgés franquistes, pour aider à la mise en place d'un régime politique ami autant que pour tester les nouveaux bombardiers, produits par l'industrie de guerre allemande. Le bombardement surprend la population un jour de marché et cause la mort de plus de 1 500 personnes, essentiellement des civils.

La scène semble se dérouler dans un intérieur, comme le suggère la lampe, les poutres au plafond ou encore le carrelage au sol. Pourtant un toit recouvert de tuiles apparaît à l'arrière-plan, comme si on observait une maison de la rue. Ni intérieur, ni extérieur, ni jour (l'ampoule est allumée), ni nuit (le bombardement a lieu le matin) : tous les repères ont disparu, le chaos est total.

L'artiste représente quatre femmes hurlant leur douleur et leur désespoir face à ce bombardement aveugle. Celle de droite semble implorer le ciel au milieu des flammes, celle à l'extrême gauche, comme une pietà d'un tableau religieux, pleure son enfant mort dans ses bras, symbole de la victime innocente. Au pied de ces femmes, un soldat, au corps déchiqueté, tient dans sa main une épée, arme bien dérisoire pour lutter contre la puissance de feu des avions allemands... Sa main gauche, striée de rides, est celle d'un travailleur : Picasso, militant communiste, rappelle que les défenseurs de la République sont les ouvriers, dernier rempart contre le fascisme.

Le choix d'une représentation en blanc, gris et noir renforce la dimension dramatique du sujet. Mais cela évoque également les unes des journaux, principale source d'information de l'époque ; c'est par la presse que Picasso a appris la nouvelle, et le corps du cheval, strié de petits traits noirs, rappelle les caractères typographiques des articles.

L'œuvre de Picasso déforme les personnages, les transformant en monstres. Fait habituel dans la peinture expressionniste. La particularité de Picasso est que ces monstres ne renvoient pas à un rêve ou à l'inconscient, mais bien à une réalité. Il allie l'expressionnisme et le symbolisme.

Au lieu de peindre la souffrance particulière d'une mère, d'une femme, d'un guerrier, Picasso démontre la souffrance de toutes les mères dépossédées, de tous les guerriers vaincus, de toutes les femmes brûlées vives. C'est une allégorie.

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