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Obsolescence programmée

Fiche : Obsolescence programmée. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2016  •  Fiche  •  667 Mots (3 Pages)  •  921 Vues

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La non-durabilité planifiée est dénoncée de nos jours, notamment par des mouvements écologistes3,4 ou en faveur de la décroissance, ainsi que par plusieurs organisations de défense du consommateur5. Ces accusations sont selon certains abusives6. L'une des premières lois européennes contre la fin de vie programmée (2002) concernait les cartouches d'imprimante équipées de puces interdisant leur réutilisation après remplissage7, le législateur estimant que cette mesure était contraire à l'intérêt général, notamment en termes de pollution.

L'obsolescence programmée constitue un effet pervers de la société de consommation. Résultant de l'espoir par plusieurs entreprises d'augmenter ainsi leurs bénéfice. Elle comporte toutefois un risque réel pour l'image du constructeur (par exemple aux États-Unis les téléviseurs Sony dans les années 1960 ont ainsi acquis une réputation de durabilité qui a alors fait défaut aux téléviseurs RCA, branche dont l'activité a décru au profit du Japonais). Réciproquement, la firme Peugeot a beaucoup communiqué dans les années 1970 sur le fait que par petites améliorations successives, son modèle 404 avait réduit sa consommation moyenne d'un litre au 100 km. Créer des 404 conçues pour durer beaucoup plus de 10 ans n'aurait donc pas nécessairement eu de sens.

Des articles mentionnent par ailleurs qu'une production plus importante nécessitée par la désuétude rapide permet des gains de productivité (économies d'échelle), et que le progrès technique accélère de façon nécessairement incontrôlable l'obsolescence de produits antérieurs1. L'effort de modification peut cependant ne pas faire qu'améliorer le produit, mais aussi déprécier le précédent : si la Renault Super 5 comportait des améliorations de confort réelles, ses feux arrières très agrandis avaient aussi pour effet - sans doute voulu - de faire paraître la Renault 5 « vieillotte ». Chaque firme doit donc faire ses choix dans un contexte où le consommateur, crise aidant, devient plus exigeant en termes de qualité et de durabilité, et où l'image de qualité ou non d'une marque est un atout qui peut décider de sa survie ou de sa disparition.

L'impact écologique direct est beaucoup plus préoccupant. La surconsommation crée un surplus de déchets, indépendamment de l'état de fonctionnement effectif des produits techniques mis au rebut ou de l'état d'usure des objets d'usage. Les circuits de recyclage ou de conditionnement des matières plastiques et des métaux8, en particulier, ne prennent pas en charge le stockage des déchets informatiques, malgré l'abondance de matières premières de valeur qu'ils peuvent contenir (fer, aluminium, mais aussi tantale pour les condensateurs et métaux rares, etc.)1. L'exportation en masse de produits d'occasion en fin de vie, mais aussi de déchets, des pays de grande consommation vers des zones géographiques demandeuses de produits même périmés, ou bien où le stockage est négociable à moindre coût, est d'autant plus problématique et expose classiquement les pays receveurs à des nuisances spécifiques sur les sites de décharge de grande envergure1. Le problème est aggravé du fait que cette pollution peut menacer les ressources en eau potable de ces zones,

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