Mon stage l’ESAT

Mon stage se déroule actuellement dans un foyer d'hébergement accueillant 21 hommes et femmes souffrant d’un handicap mental léger ou de déficiences et qui travaillent la journée à l’ESAT (60 places) de la même association. Dans cette structure, les usagers sont nommés les « compagnons » et tout les professionnels « moniteurs ». Les stagiaires sont rare car cette structure est familiale et assez petite, ce qui ne permet pas d’accueillir souvent des stagiaires.

Tous les prénoms ont été modifiés.

Mon stage a débuté le 14 décembre 2015 et, durant les deux premières semaines, j'ai pu observer le fonctionnement de l'ESAT et plus précisément à l'atelier du rez-de-chaussé, l'imprimerie. C'est durant le premier jour de mon stage que j'ai fait la rencontre de Marc, un « ancien » de l’institution  âgé de 36 ans qui travaille à l'ESAT depuis ses 20 ans et vit la semaine au foyer, et de sa compagne avec qui il est en couple depuis 13 ans, Jacqueline, elle aussi au foyer.

A mon arrivé, j'ai beaucoup échangé avec le directeur sur le déroulement de mon stage. Par la suite il m'a présenté brièvement aux moniteurs et aux compagnons de l'imprimerie, puis j'ai continuer en leur expliquant brièvement pourquoi j’étais là et pour combien de temps.

Durant cette première matinée, les moniteurs m'ont expliqué le fonctionnement de l'atelier sans me présenter clairement tout les compagnons qui étaient occupés à leurs tâche. Ma présentation fût assez rapide en raison d'une charge importante de travail ce jour là. En effet, les travailleurs semblaient agités car ils étaient très actifs et ne cessaient de se plaindre qu'ils manquaient de temps.

Certains ont eu l’air assez content de ma présence sur le groupe, ils avaient un grand sourire et me posaient quelques questions. D’autres n’avaient pas vraiment l’air de comprendre ce que je venais faire ici, ils avaient un air interrogateur avec de gros yeux, quelque uns partaient même dans une autre pièce, comme ci ma présence était une simple visite ; peut être m'ont il assimilé à une des clientes venu commander des billets de mariage comme il en passe tout les jours des dizaines.

C'est alors qu'un doute s'installe en moi sur le statut de certaines personnes présentes. En effet, je ne savais pas clairement identifier les compagnons et les moniteurs notamment à propos de Marc. En effet, tous portaient la même tenue (blouse bleue de travail) et lorsque je m'adressais à Marc, je n'arrivais pas à déceler de troubles quelconques ce qui accentuait mon questionnement.

J'ai finalement posé discrètement la question au moniteur qui ma confirmé que Marc est bien un compagnon et qu'il souffre d'une légère déficience mentale.

Alors que je découvrais et partageais leur quotidien depuis peu, les compagnons avait des manières différentes de m'accepter. En effet, certains avait du mal à cerner mon statut de stagiaire, car cela était assez nouveau pour eux. Marc semblait intrigué par ma présence, il faisais des messes basses à ses collègues tout en me fixant au bout de la salle. Il semble occuper une place de « leader » au sein de l'ESAT. Il est le premier à être venu vers moi pour me questionner au sujet de ma présence. Je lui expliquait alors que j'étais une stagiaire Éducatrice Spécialisée en première année d'étude. Marc ainsi que d'autres compagnons ayant rejoint la conversation m’avouèrent qu'ils pensaient initialement que je faisait un stage pour devenir compagnon, ce qui nous fit beaucoup rire.

Suite à mes explications, Marc me regarda avec un large

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