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Littérature et société

Lettre type : Littérature et société. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Novembre 2018  •  Lettre type  •  820 Mots (4 Pages)  •  374 Vues

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A travers le blizzard mes yeux meurtris par le froid peinaient à distinguer Ajay dont la silhouette paraissait de plus en plus mince. Je n’avais pour seul guide que le vacillant écho de sa voix qui tentait de se frayer un chemin dans le tumulte. Mes poumons commençaient à me faire souffrir, le moindre mouvement me demandait un effort surhumain, mes pieds s’enfonçaient peu à peu dans la neige faisant de mes pas des avancées ridiculement petites qui ne servaient qu’à me rappeler mon insignifiance devant l’immensité du Kyrat. Ces longues heures de marche furent soldées d’atroces douleurs, comme si ce calvaire était la rançon de la montagne pour notre affront. Déjà mes doigts engourdis ne répondaient plus, puis la fatigue alourdit mes bras ankylosés et impuissants face à la tempête. Mon sang endigué par le froid parcourait mes veines avec difficulté et privait mon cœur d’oxygène. Soudain je n’eus plus aucune sensation, en un instant, j’étais dépossédé de mes sens : d’abord ma vision se troubla, je fus pris d’acouphènes puis je sentis ma masse lâchement s’écrouler sur le sol. Mon corps inerte et exsangue gisait et bientôt s’enfonçait dans la neige. J’étais fait, la grande blanche dont je m’étais tant jouée était ressortie victorieuse de la lutte acharnée que je m’étais efforcé de mener. Ironie du sort ? La montagne m’avait tout bonnement réduit à mon état d’homme. L’étendu dans la neige, je ne pouvais qu’admirer sa magnificence, je n’avais plus qu’à me laisser mourir ou à m’accrocher à ma seule force, je me sentais partir dans mes souvenirs ou dans l’au-delà je n’en savais que trop rien. Laissez-moi maintenant vous compter les mémoires auxquelles j’accordais si peu d’importance mais qui demeuraient maintenant l’unique trace de vie de mon être. En rentrant chez moi, j’arpentais les sombres ruelles de Londres à la recherche d’un évènement qui aurait pu brusquer mon quotidien. Je finissais toujours par ronger mon frein sur un « Tequila Sunrise » de chez Joe’s, le bar adjacent à mon bâtiment. Pour tout vous dire, ce pub constituait le seul lieu dans lequel je trouvais un semblant de réconfort, « Allez c’est bon pour le moral (prénom) » disait-il pendant qu’il servait un scotch. Joe engageait toujours la conversation par un très trivial « Putain (prénom) qu’est tu nous fais encore ? », phrase qu’il s’efforçait d’ébruiter de sorte que tous, en entendant par la tripoté d’ivrognes à moitié avachi sur le comptoir de bois au passage aussi vieux et décrépis que Joe soit au courant (que j’étais triste). (Tous à l’exception de cette femme qui s’affairait à tripoter un petit bout de caoutchouc de ces doigts minutieux). Trop occuper à savourer mon scotch, je ne l’eus pas remarqué en franchissant le seuil de la porte. Elle avait pris place dans le fond poussiéreux et sombre de la buvette, et se distinguais par ses longues et fines jambes qui me paraissait flotter dans la pénombre comme le doux hale des premières lueurs du printemps. Sa taille était sublimée par une robe qui épousait chacune des courbes de ses hanches, ce n’étais pas seulement mon regard mais tout mon être qui, à présent, était figé, je ne pouvais détourner mes yeux qui étaient comme absorbés par la délicieuse vision de cet ange qui se tenait là devant moi. Je ne pouvais m’empêcher de redresser ma nuque pour admirer

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