Les règles du théâtre classique

LES RÈGLES DU THÉÂTRE CLASSIQUE.

Le théâtre classique s’inscrit dans le mouvement culturel appelé « le classicisme » dont l’apogée correspond à l’époque où Louis XIV règne en monarque absolu.

Quand on parle de théâtre classique, on fait donc référence au théâtre du dix-septième siècle. Le premier grand représentant de ce théâtre classique est Pierre Corneille dont l’activité de dramaturge fut très intense sous le règne de Louis XIII (avec des tragédies comme Horace, Cinna ou encore Polyeucte) et se poursuivit sous le règne de Louis XIV. Dans la deuxième moitié du dix-septième siècle, Jean Racine et Molière furent les deux autres dramaturges très marquants de l’époque. 

Les règles classiques (inspirées de La Poétique d’Aristote) sont le reflet de la stabilité et de l’ordre de cette époque.

1. La règle de la vraisemblance

La première règle de ce théâtre, règle à la source de toutes les autres, est celle de la vraisemblance.

Les dramaturges classiques veulent créer l’illusion de vérité et souhaitent que le spectacle soit vraisemblable.

→ Il n’y a donc pas intrusion du merveilleux dans leur pièce. Seule la présence de monstres mythologiques dans les tragédies qui sont les réécritures de mythes grecs ou romains ont droit de cité.

→ Outre cela, pour parvenir à cette vraisemblance, les dramaturges s’imposent des règles contraignantes.

1. La règle des trois unités

a. L’unité d’action 

La pièce met en scène une action unique. S’il arrive qu’il y ait des actions secondaires, elles se rattachent systématiquement à l’action principale.

L’attention du  spectateur doit être concentrée sur une action unique et ne doit pas être divertie par des actions secondaires qui pourraient emmêler le propos et atténuer l’impression produite par l’action principale.

b. L’unité de temps

L’action de la pièce ne doit pas excéder les 24h et se déroule, en général, du lever au coucher du soleil.

Le spectateur doit avoir l’impression que la durée de la représentation théâtrale coïncide avec la durée réelle des événements mis en scène.

L’unité de temps renforce donc la vraisemblance.

c. L’unité de lieu.

La pièce se déroule dans un lieu unique (par exemple, la cour d’un palais dans les tragédie ou un salon bourgeois dans les comédies).

Cette règle participe aussi à renforcer la vraisemblance de la pièce. En effet, si l’on change de décor plusieurs fois dans la représentation, le spectateur aura conscience d’assister à un spectacle.

1. La règle de la bienséance.

La bienséance consiste à ne montrer sur scène que ce qui est conforme à l’opinion publique.

a. La bienséance externe

Elle impose de ne pas représenter sur scène des actes violents ou choquants (pas de combats, de relations charnelles).

Toutefois, si ces événements ne peuvent être montrés, ils peuvent être rapportés par un témoin qui se fait messager.

b.  La bienséance interne

- Elle implique de respecter la cohérence des caractères des personnages. Ces caractères doivent être conformes à l’opinion que s’en fait le public. Par exemple, un roi se comporte toujours noblement.

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