Les parents se séparent : Mieux vivre la crise et aider son enfant

Fiche de Lecture 

Les parents se séparent : Mieux vivre la crise et aider son enfant

Intro : La rupture du couple ne met pas fin à la famille comme telle, puisqu’il y a toujours un père, une mère et un ou des enfants, mais elle marque le terme d’une forme de famille, caractérisée par la cohabitation de toutes les personnes sous un même toit. Le défi est de trouver une nouvelle forme à la famille, une forme différente de l’ancienne qui permet d’être des parents à part entière.

Chapitre 1 : Choc psychologique de la séparation  par Harry Timmermans

Qu’est ce que la séparation : La relation affective doit être déconstruite et non démolie. En démolissant la relation affective, on risque aussi de briser ce qui devra être réparé par la suite c'est-à-dire la relation parentale.

La « fonction parent » doit survivre au choc. La famille existe encore tant qu’il y aura un papa, une maman et des enfants. Ce qui a disparu, c’est la famille telle qu’on se la représentait : papa, maman et les enfants vivant sous le même toit. Trouver une nouvelle forme à la famille, meilleure que l’ancienne.

Les émotions difficiles : Thomas Holmes a élaboré une échelle de stress en classant les différents événements de la vie en fonction du stress qu’ils génèrent. Les deux premiers événements qui apparaissent sur cette échelle concernent  la «  vie de couple » : l’événement le plus stressant est la mort de l’être aimé et le deuxième la séparation ou le divorce. Dans le contexte particulier de la séparation, la situation de stress est générée par de très nombreux sentiments ou réalités : la tristesse devant le départ de l’autre, la colère face à ce qui arrive, la culpabilité liée à l’échec de la relation, l’anxiété provoquée par un avenir incertain, le sentiment d’abandon et de rejet…

Les moments forts de la séparation : La crise de la séparation comporte deux moments forts. Le premier est le moment où nous faisons part de notre décision ou encore celui où nous apprenons et prenons conscience que l’autre a vraiment l’intention de nous quitter. Le second correspond à la cessation de la vie commune ou au départ de l’un des conjoints. Ces deux moments donnent lieu à une situation de crise. Bien souvent, c’est aussi à ce moment là que nous manifestions notre colère ou que nous recevons la colère de l’autre. La colère est un sentiment normal dont la fonction première est de nous libérer du passé.

Charte de la coparentalité : Chacun considère que l’autre fait de son mieux dans le meilleur intérêt de l’enfant. Chacun considère que l’autre parent est le meilleur gardien possible de l’enfant en cas d’imprévu. Les parents se consultent sur les questions importantes (santé, éducation, orientation…). Les parents se partagent la responsabilité économique de l’enfant en fonction de leurs moyens respectifs. Chacun des parents entretient une image positive de l’autre parent auprès de l’enfant. Les parents maintiennent entre eux une communication efficace au sujet de leur enfant. L’enfant a la liberté d’exprimer à un parent l’amour qu’il ressent pour l’autre parent.

Chapitre 2 : Les transitions familiales par Richard Cloutier

Il est normal que la famille se transforme. La séparation des parents constituent une expérience déstabilisante qui dérègle le fonctionnement familial. Même si un bon nombre de familles vivent ce type d’événements, ceux-ci ne s’inscrivent pas dans le cycle normal de la vie familiale. La séparation des parents est vécue de façon très différente selon les caractéristiques des acteurs, le moment où le changement survient dans leur vie et la façon dont la rupture se fait. Les forces des personnes, la qualité de leur relation, les problèmes auxquels elles font face, leur attitude à l’égard de la séparation et l’idée qu’elles se font de ce qui se passe et de ce va se passer dans leur famille influencent la capacité des personnes à s’adapter aux transitions et aux changements familiaux.

La deuxième moitié du 20ie siècle a été marquée dans les pays industrialisés par des transformations majeures de la famille. Le modèle de la famille a changé notamment avec l’accès à la contraception. L’éducation des enfants et la tenue du ménage ne sont plus les seules activités des mères. La question du statut de l’union conjugale n’est pas seulement « technique ». Elle représente en effet un facteur de risque significatif : les parents en union libre ont plus de chances que les parents mariés de vivre une séparation. La rupture survient plus tôt qu’auparavant dans la vie de l’enfant, ce qui laisse plus de temps pour que d’autres transitions surviennent sous forme de recomposition ou de nouvelles séparation.

Les étapes qui suivent la séparation : La séparation parentale n’est évidemment plus un phénomène nouveau dans notre société et il s’agit d’une réalité qui est là pour rester. De nos jours, on ne peut plus considérer comme exceptionnel le fait de vivre dans une famille séparée, mais on ne doit pas non plus perdre de vue que 3 enfants sur 4 vivent toujours avec leurs deux parents biologique.

La famille monoparentale : La monoparentalité n’implique pas l’exclusion du parent non gardien.

Le formules de garde de l’enfant : C’est parque qu’on est parent pour la vie qu’il n’est pas possible de faire « disparaitre » l’ex conjoint. La garde de l’enfant est plus souvent confiée à la mère, c’est habituellement le père qui devient le parent non gardien. Le maintien de l’engagement parental est l’un des facteurs qui contribuent à maintenir la relation entre les enfants et le père non gardien. Cet engagement dépend beaucoup de la mère qui a la garde. La formule de garde des enfants est donc un élément déterminant dans l’évolution de la relation parents-enfants au cours des années qui suivent la séparation.

La perspective de l’enfant : Dans le contexte de la séparation, les parents avaient tendance à tenir compte de leur seule perspective et à accorder moins de place à l’enfant dans les décisions qui le concernent.

Chapitre 3 : L’enfant au cœur de la séparation par Lorraine Filion

Quand doit-on informer l’enfant : Il est préférable d’attendre que la décision soit définitive pour en informer l’enfant. Plus l’enfant est jeune, plus l’annonce de la séparation doit avoir lieu peu de temps avant le déménagement car sinon un mécanisme de refus voir d’incompréhension apparait parfois chez le tout petit.

...