Les fruits et légumes frais

Les fruits et les légumes frais sont des aliments indispensables. Néanmoins, les prix de ces produits sont sujets à des variations. Les consommateurs se posent donc des questions sur les causes de ces variations.

Plusieurs facteurs entrent en jeu dans les variations des prix des fruits et légumes frais. Tout d'abord les tarifs pratiqués dépendent beaucoup de l'offre et de la demande. Si la demande sur le marché local est plutôt stable, c'est loin d'être le cas de l'offre.

Naturellement, la saison est un facteur primordial sur la quantité de fruits et légumes frais produits à Maurice et mis en vente localement. Par exemple, la pomme d'amour est un fruit qui préfère l'hiver austral à l'été chaud de l'île Maurice. C'est pourquoi, son prix peut varier du simple au triple en quelques mois. D'après l'Agricultural Research and Extension Unit (AREU) sur les étals du marché de Port-Louis, la livre de la pomme d'amour se vendait à Rs 14,14 en janvier 2011 contre, tenez-vous bien, Rs 53,94 en avril de la même année soit, dans ce cas une augmentation de plus de 3,8 fois.

Le chouchou est également un légume dont la quantité et la qualité sont meilleures durant l'hiver austral. C'est pourquoi la livre de ce légume très présent dans la cuisine mauricienne, était vendue au marché de Port-Louis, selon l'AREU, à Rs 5,25 en juillet 2011 contre Rs 25,42 en février de la même année, soit plus ou moins 5 fois plus cher.

Autre exemple, l'au­ber­gine, plus connue à l'île Mau­rice sous le nom de bringelle. La plante qui produit ce légume est une grande amatrice d'eau. Ainsi, en temps de grosses pluies, ce légume est plus disponible sur les marchés et à un prix inté­ressant, contraire­ment à pratiquement tous les autres produits qui sont affectés par les grosses averses. En 2011, d'après l'AREU, le prix de la livre de bringelle sur les étals de la capitale a varié entre Rs 6,55 en mars et Rs 18,09 en novembre.

D'un autre côté, le prix de la banane reste plus ou moins stable et abordable. En effet, ce fruit, très apprécié des consommateurs mauriciens, ne varie que d'une roupie à l'unité sur une année. En effet, selon l'AREU, le prix le plus faible de la banane au marché de Port-Louis était de Rs 2,25 en avril 2011 contre Rs 3,25 au plus fort en juillet de la même année.

Malgré ces variations sur une même année, Isoop Soobedar, président de la Market Traders Association, estime que la hausse des prix moyens des fruits et légumes frais n'a été que de plus ou moins 5 % depuis ces trois dernières années. Isoop Soobedar explique que la moyenne de cette variation dépend principalement des produits importés.

« Nous n'avons pas eu beaucoup de cyclones ces derniers temps, mais nous avons eu des pluies torrentielles. Après un tel événement, les prix montent car la production est affectée. Cependant, ces tarifs reviennent à la normale quelques jours plus tard. Cela ne dure pas », estime le président de la Market Traders Association.

Les consommateurs s'étonnent égale­ment de la différence de prix d'un même fruit ou légume d'un marché à un autre. Prenons l'exemple de la carotte dont la livre se vendait en janvier 2012, selon l'AREU, à Rs 17,47 au marché de Port-Louis, se négociait par contre au même moment à Rs 24,50 au marché de Vacoas. De plus ce même légume se vendait tou­jours en janvier 2012 à Rs 12,81 la livre sur les étals du marché de Flacq.

Importation

Dans le cas des variations de prix d'un marché à un autre, les professionnels donnent plusieurs raisons. Tout d'abord, le transport des marchandises entre leur lieu de production et leur lieu de vente est un facteur important. En effet, les marchands ne peuvent pas trouver une autre solution que de répercuter ce coût sur le prix de vente aux consommateurs.

Par ailleurs, la production agricole diffère d'un endroit à un autre par rapport à la saison et au climat qui en découle. Kreepaloo Sunghoon, secrétaire de l'association des petits planteurs du Nord, explique qu'en hiver austral par exemple, la production vivrière est plus importante sur le plateau central. Par conséquent, les prix des fruits et légumes frais produits et vendus dans cette région, notamment à Vacoas, sont plus faibles que dans d'autres régions.

D'un autre côté, toujours selon Kreepaloo Sunghoon, en été, ce sont les plantations du Nord du pays qui sont les plus productives. Ces dernières alimentant principalement le marché de Port-Louis, les prix des fruits et légumes frais vendus sur les étals de la capitale en cette saison sont donc plus abordables. Bien entendu cet argument est surtout valable pour les produits de saison.

Certains

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