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Les Fables

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Par   •  1 Octobre 2014  •  2 202 Mots (9 Pages)  •  1 076 Vues

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Présentation de l’œuvre :

Apologue : (grec apologos, récit fictif) court récit en prose ou en vers, souvent présenté sous forme allégorique et comportant un enseignement ou une morale.

Les Fables de La Fontaine sont publiés en trois temps : en 1668, les livres I à VI ont été publiés ; ensuite entre 1678 et 1679, les livres VII et XI ont été édités ; et en 1694, le livre XII e été imprimé.

La Fable nous vient de l’Antiquité grec. Elle a été promue par Esope (VIème siècle av. J.-C.), Phèdre (Ier siècle av. J.-C.), Arranus (IIIème-IVème siècle av. J.-C.), Pilpay (indien) dont s’en inspire La Fontine.

La Fable est un court récit en vers ou en prose dans lesquels peuvent figurer des animaux accompagnés d’une moralité. L’histoire fictive permet de délivrer un enseignement.

La Fontaine est un moraliste, c’est quelqu’un qui cherche à réfléchir, à gouverner sur notre vie (« Le Loup et le Chien » : jusqu’à quel point doit on sacrifier sa liberté pour avoir un certain confort dans le choix professionnel).

Cet auteur classique propose une moralité, une réflexion qui est universelle. La moralité dans une Fable peut-$être soit implicite, soit explicite ; et elle est soit au début, soit à la fin (elle peut être détachée de la Fable, du récit).

Dans chaque œuvre des Classiques, il y a une nature, les auteurs sont pessimistes (les hommes sont ce qu’ils sont) à la différence des auteurs des Lumières qui pensent qu’on peut améliorer les hommes et la société. Les Classiques sont des auteurs modestes qui s’inspirent des Anciens : La Fontaine écrit « mon imitation n’est pas un esclavage » (en faisant référence aux « Animaux malades de la peste »). On constate une opposition entre les auteurs des Lumières qui écrivent pour changer le monde (littérature engagé) et La Fontaine qui veut plaire et instruire (comme Molière). Les Classiques n’écrivent pas pour militer mais plaire et instruire.

La Fontaine rénove le genre de la Fable (dès le Moyen Age, les Fables sont oubliées en Orient) : -il donne une priorité au récit.

-elle est écrite en vers « libres ».

-elle est animée par un souci pédagogique didactique.

-elle imite les Anciens (surtout dans le livre I).

Certaines de ses Fables dont on ne présente plus les plus renommées, qui ont laissé des adages tels que : - « La raison du plus fort est toujours la meilleur ».

- « Si ce n’est pas toi, c’est donc ton frère ».

- « On a souvent besoin d’un plus petit que soi ».

- « Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l’auras ».

Les dix-huit Fables qui composent le livre VII proposent soit une réflexion sur la société, soit une réflexion sur la manière dont chacun d’entre nous vit sa vie en mettant en scène des traits caractéristiques humains.

Résumé/Morales :

1. Avertissement :

Cet avertissement date de 1678, soit dix ans après la publication des Fables choisies mises en vers par M. de La Fontaine de 1668 (il avait alors cinquante-cinq ans). La Fontaine à un souci de variété, il souhaite « donner à la plupart de celles-ci un air et un tour plus différent de celui qu [‘il a] donné aux premières, tant à cause de la différence des sujets, que pour remplir de plus de variété [son] ouvrage ». De plus, il s’est inspiré (« traits familiers ») « avec assez d’abondance [...] des inventions d’Esope » « qui convenaient bien mieux » à ses deux parties. Mais il ne veut pas « tomber en répétition : car le nombre de ces traits n’est pas infini ». C’est pourquoi il est allé chercher « d’autres enrichissements », étendre davantage « les circonstances de ces récits » (rendre plus vrai). Il indique au lecteur « où [il] a puisé ces derniers sujets », il le fait « par reconnaissance » (modestie de La Fontaine) : il en doit une grande partie à Pilpay, sage Indien ». Par ailleurs, il montre sa contemplation pour : « son livre [qui] a été traduit en toutes langues », sa sagesse dont « les gens du pays [qui] le croient fort ancien et original à l’égard d’Esope, si ce n’est pas Esope lui-même sous le nom du sage Locman » (origine mythique de la Fable de la part de La Fontaine) ; il remercie « les quelques autres[qui lui ont] fourni des sujets heureux (amusants) ». Il montre une fois de plus sa modestie de « mettre en ces deux parties toutes la diversités dont [il] était capable » et il a fait un Errata qui est un « léger remède pour un défaut considérable » pour « les quelques fautes dans l’impression ». Enfin, cet avertissement qui propose un changement de perspective (il met l’accent sur la séduction narrative de l’apologue qui serait influencé par l’esthétique du conte et par la découverte des Fables indiennes) lui permet d’avertir son lecteur (il ne doit pas s’étonner) qu’il diversifie ses sources et qu’il renouvelle l’apologue ésopique.

2. A Madame de Montespan

Mme de Montespan a été la maîtresse du roi Louis XIV à partir de 1668. C’est elle qui a donné le projet d’une Histoire en médailles des principaux événements du règne de cet illustre monarque. Elle a confié le soin de cette entreprise à des Gens de Lettre qui se sont rassemblés chez Racine. C’est à ce moment-là que né l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres. Elle a exercé auprès des artistes et des écrivains, un mécénat dont a profité La Fontaine. Cette dédicace signale la tonalité plus mondaine de ce second recueil. Il commence par rappeler que « l’Apologie est don qui vient des Immortels » et qu’elle nous est parvenue par les « autels » grâce au « Sage » qui en a « [fait] un bel art inventé » (c’est quelque chose de si divin car on en trouve jusques dans les plus anciens livres de la Bible). Ensuite, il montre à quel point la Fable peut livrer un enseignement en « rend [ant] l’âme attentive

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