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Les Bonnes, Jean Genet

Mémoire : Les Bonnes, Jean Genet. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2012  •  1 062 Mots (5 Pages)  •  3 105 Vues

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Les Bonnes

Les Bonnes est une pièce de théâtre de Jean Genet, écrite en 1947. C'est une pièce de théâtre tragique et violente, inspirée de faits divers, même si l'auteur a nié cette inspiration.

Sommaire [masquer]

1 Argument de la pièce

2 Origines

3 La première mise en scène

4 Une grâce inversée

5 L'accueil par les critiques

6 Nouvelle édition

7 Mises en scène notoires

8 Voir aussi

9 Liens externes

Argument de la pièce[modifier]

Les deux bonnes sont Claire (la petite sœur, qui semble plus révoltée, excitée à l'idée de dominer son aînée dans le rôle d'assassine) et Solange (l'aînée, qui paraît plus réservée, inquiète sur le comportement révolté de sa sœur, bien qu'elle y participe activement). Elles travaillent pour une riche femme avec qui elles entretiennent une relation assez floue. Les deux bonnes s’habillent même avec les robes de leur maîtresse nommée Madame, lors de scènes (ne pas entendre des scènes dans le sens classique du terme) où les personnages mélangent leurs rôles. Ils perdent complètement leurs sens quand Claire joue le rôle de Monsieur, et Solange Madame lors d'une scène décrivant les ébats du couple. Un peu plus tôt, Claire (entendez l’action conjuguée Claire-Solange) avait rédigé une fausse lettre de dénonciation afin de faire emprisonner l'amant de Madame (nommé Monsieur). Les motivations des sœurs sont une vengeance, suite à une liaison entre Monsieur et une bonne (il faut néanmoins préciser que Monsieur est libéré, et qu'il donne rendez-vous à Madame). Les deux sœurs tentent alors d’empoisonner Madame en la faisant boire du tilleul, pour éviter de se faire démasquer, mais elle ne le boira finalement pas, malgré l'insistance de Claire. Lors de la scène finale, Claire joue le rôle de Madame, et boit le tilleul empoisonné, mourant réellement, mais assassinant ainsi symboliquement sa maîtresse, après leur échec. En ce sens, la pièce exprime un malaise identitaire : Claire et Solange se sentent emprisonnées et réduites à leur condition sociale. On les considère comme de simples bonnes, et non pas comme de véritables êtres humains : les deux sœurs sont satisfaites de cela (et particulièrement Solange, qui dénonce cela lors de son célèbre monologue, avant la scène finale clôturant le livre).

Comme l'a bien précisé Jean Genet, la pièce n'est pas un plaidoyer pour les domestiques. Cependant cet ouvrage repose sur une critique de la bourgeoisie du XXème, que l'on peut qualifier de satire.

Lors de l'interprétation de l'ouvrage Les Bonnes à l'Athénée, ce théâtre donnait ensuite une pièce de Jean Giraudoux lors d'une même représentation, et cette dernière fut ovationnée : le public voulait ainsi confirmer et souligner son hostilité aux Bonnes en valorisant la seconde représentation.

Origines[modifier]

L'histoire serait inspirée d'un fait divers, les bonnes seraient en fait les Sœurs Papin bien que Jean Genet nie catégoriquement s'en être inspiré.

La première mise en scène[modifier]

Les Bonnes ont été mises en scène par Louis Jouvet et présentées pour la première fois en avril 1947, au Théâtre de l'Athénée avec :

Monique Mélinand : Solange

Yvette Etiévant : Claire

Yolande Laffon : Madame

Décors : Christian Bérard

Costumes : Jeanne Lanvin

La pièce a mal été accueillie à sa création : la représentation n’a pas été applaudie

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