Lecture analytique « Bel ami »

Lecture analytique « Bel ami »

Guy de Maupassant est un écrivain français naturaliste du XIXème siècle. Il a écrit de nombreux poèmes et contes mais également six romans. C’est sur son roman intitulé « Bel Ami » que nous allons nous pencher. C’est un roman d’apprentissage décrivant l’ascension sociale de Georges Duroy, un fils de paysans, arriviste, qui parvient à ses fins en séduisant les femmes. Georges Duroy et Madeleine Forestier, qui se sont mariés la veille, se rendent à la demande insistante de Madeleine chez les parents de Georges. Cette escapade en Normandie est la seule excursion hors du milieu bourgeois dans le roman. Dans le passage que nous allons étudier (partie II chapitre 1), les jeunes mariés déjeunent avec les parents Duroy.

Nous allons voir en quoi les hommes sont dominants dans la société présentée. Pour cela, dans un premier temps nous étudierons le retrait des femmes face à la domination des hommes, que nous analyserons dans un second temps. Dans ces deux parties nous mettrons en valeur les différences entre paysans et bourgeois.

Que ce soit Madeleine ou Madame Duroy, elles sont toutes les deux très effacées lors de ce repas et ne disent pas un mot.

Madame Duroy est revêche, renfrognée, elle reste muette tout au long de ce repas mais n’en pense pas moins. Le narrateur insiste sur la description de la haine de la mère Duroy envers sa belle-fille mais surtout envers les bourgeois. En effet, il va jusqu’à répéter le mot « haine » à deux reprises sur la même ligne. Il y a une opposition dans les pensées de madame Duroy entre elle-même qu’elle décrit de « vieille travailleuse », « vieille rustique », « aux doigts usés » et « aux membres déformés » et entre Madeleine qu’elle considère comme « maudite », « réprouvée », « être impur », « fait pour la fainéantise et le pêcher ». En évoquant « être impur », « maudite » et « pêcher », madame Duroy fait référence au christianisme et se persuade donc que, même face à la religion, les bourgeois sont différents des paysans. Elle voit sa belle fille a travers le prisme de la lutte des classes à laquelle s’ajoute l’impact de la religion. Elle est dans l’incompréhension face à cette femme d’un autre monde qui ne se salit pas les mains et fait travailler les autres a sa place. Elle se lève régulièrement pour apporter les plats à table. Cela montre le rôle traditionnel des femmes à cette époque lorsqu’elles n’avaient pas assez d’argent pour payer des serviteurs pour le faire à leur place.

Madeleine aussi reste muette tout au long de ce repas, tous les mots qui la désigne sont péjoratifs : « ne mangeait guère », « ne parlait guère », « triste », « morne », « résigné », « déçue », « navrée ». Bien que Georges l’ait prévenu à maintes reprises que ses parents étaient d’un milieu campagnard, cette dernière ne s’attendais pas à arriver dans un milieu si frustre, si différent de chez elle, elle qui est cultivée. Peut-être s’imaginait elle qu’ils allaient être, comme Georges, plus raffinés ? Lors de ce déjeuner, madeleine ne se sent pas à sa place, elle observe la scène qu’elle aurait du vivre. Elle est tout simplement déçue.

Contrairement

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