Le silence est d'or, la parole est d'argent

‘’Le silence est d’or, la parole est d’argent’’ Si ce proverbe était vrai, ce concours n'aurait alors pas lieu d'exister me direz-vous. En effet la parole est aujourd’hui plus qu’essentielle. Et vous auriez raison d’avancer cela. Pourtant tout n’est pas aussi simple. Monde du travail, conférences, assemblées, événements sociaux, culturels, sportifs et bien entendu politique. Dans notre société actuelle, la parole est au cœur de toutes les occasions importantes. Et quand on use de la parole, c’est bien souvent avec un objectif derrière, une idée à répandre, des émotions à partager… Plaire, émouvoir et instruire. On l’utilise pour tout cela, et même bien plus encore. Pour communiquer, transmettre, interagir.

Seulement le faisons-nous bien ? La parole on la considère comme une amie qui ne peut que nous être fidèle. Néanmoins il existe des moments ou le silence nous semble apaisant, protecteur même. Mais sommes-nous alors sans paroles ? Nous taisons-nous quand nous ne disons rien ? Le silence est-t-il nécessairement ‘’Ne rien dire’’ ? Y a-t-il des circonstances dans lesquelles il vaut se taire, ou du moins des sujets sur lesquels il vaut mieux s’abstenir de communiquer ?

‘’Préférer’’ le silence à la parole semble suggérer une alternative : l’un ou l’autre. Mais parole et silence sont-ils exclusifs ? Peut-il y avoir une parole sans silence ? Les mots eux même ne se détachements-ils pas sur ce fond ?

Alors, bien sûr, vous pourriez me dire, avec une certaine légitimité je vous le concède, qu’il n’y a d’humanité sans communication linguistique, que la parole est très justement considérée comme un privilège de l’Homme.        

‘’J’accuse !’’ de Zola, il est des circonstances où l’on doit rompre le silence. Plaidoyer pour la réhabilitation d’un officier contre la III république, envers et contre tous. Le pouvoir de la parole est alors si important. L’orateur tient alors dans ses mains une puissante énergie, quoiqu’un peu instable, : le pouvoir de persuader son auditoire, de le faire adhérer à ses idées. Mais cette force, cette énergie doit être régie par un certain nombre de règles, définies par la rhétorique.

Pour se défendre et défendre les autres, la parole est la seule clef, le seul moyen, au final d’arriver à son but. Seulement, mal parler est souvent l’origine des biens des problèmes.

Imaginez : si tout le monde parlait à tort et travers, partageait son avis sut tout, tout le temps. Si un président ou homme d’état communiquait des informations erronées a ses citoyens. Parce que dans notre société actuelle, il faut parler, tout le monde parle, car qui ne dit rien consent. Alors on parle, ont débat, on s’égare bien souvent. On parle sans discontinuer, sans s’arrêter, pour exposer ses idées. Aujourd’hui l’on considère plus la parole comme valant de l’or, et le silence, moins important comme de l’argent. L’on ne revient pas à une société orale, mais il se fait incontestablement plus présent.

La maîtrise de la parole s’avère donc cruciale dans notre société. Et l’on en oublierait presque l’importance du silence. On parle tellement que l’on en oublie de se taire. On parle sans cesse de la cacophonie des villes, grouillantes de bruits et d’agitation. On nous vend alors des vacances dans les montagnes afin de nous ressourcer. Il en va de même pour les discours, pour la parole. L’orateur doit être à la fois la ville et la montagne, l’agitation et le calme. Quand l’orateur se tait, l’auditeur intègre ce qu’il a dit, s’imprègne de ses mots.

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