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Le numéro 44 444

Discours : Le numéro 44 444. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2016  •  Discours  •  1 592 Mots (7 Pages)  •  531 Vues

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Chapitre I :

Esquiver, sauter, attaquer, fente avant, croche pied. Je me répète mentalement chacun des mouvements nécessaires à mon entrainement. Sans eux, jamais je ne pourrais réussir mon initiation. Il est 3 heure du matin et tout les novices se préparent et s’échauffent pour préparer leur corps à la rude journée qui arrive. Je fais partie d’eux et comme tous les autres je fais mon possible pour ne rien oublier et pour réaliser les mouvements à la perfection. Je n’ai pas de nom, du moins pas encore, on m’en donnera un bien assez tôt : le jour de ma création. Je n’ai pas d’histoire, ni de famille, et encore moins d’amis. L’alarme se met à sonner, c’est le signal que nous redoutons tous, nous allons être classé. Je rejoins les rangs serrés que les novices forment. Nous nous rendons dans la salle principale. Tous nos superviseurs sont présent, nous allons connaître quelle sera nôtre classe pour l’année. Nous sommes choisis selon notre niveau, plus notre classe est élevée, plus notre niveau l’est également. Nos entraîneurs (et également professeurs) arrivent enfin. Les superviseurs, Ly, Kile, et Shy se regroupent et affichent sur le mur les redoutables listes. Chacune des files avance doucement, tout mouvement est silencieux et ordonné. Quand un novice voit sa classe il la retient et retourne s’entrainer sans un mot, sans aucune réaction. C’est ainsi que cela fonctionne ici. C’est mon tour. Alors, le numéro 44 444… Je mets plus de temps que mes voisins à me trouver. Je suis petite et les listes sont hautes par rapport à moi, j’essaie de me dépêcher pour ne pas ralentir la file mais mes efforts sont vain. Personne ne réagis mais je sais bien que tous les regards sont sur moi. Je trouve enfin mon numéro, et je me dépêche de quitter la salle pour ne pas gêner plus que je ne l’ai déjà fait. Je suis montée en grade et niveau. Je suis maintenant dans la classe cent. C’est celle dont on nous parle depuis le début. Elle est sensée être différente de toutes les autres. En fait, c’est l’un des derniers niveaux avant le jour de notre création. Je vais devoir rencontrer des personnes. Quand je dis rencontrer, cela signifie que je vais devoir leur parler. Nous allons nous exprimer les uns avec les autres, chose nouvelle pour tous. Evidement chaque novice sait parler, mais les superviseurs nous interdisent toute communication les uns avec les autres, ils considèrent qu’en dessous la classe cent, tout échange est une perte de temps. En réalité, ce niveau est sensé nous apporter des connaissances que nous garderons toute notre vie, des personnes sur qui on pourra compter pour l’éternité. Je retourne dans le secteur d’entrainement, je finis de m’échauffer et je me mets à courir. J’ai toujours aimé cela. Bien plus que le combat, chose pour laquelle nous avons pourtant été conçu. Mais courir représente une liberté à mes yeux. Le sentiment de contrôle sur son corps et son esprit, et en même temps l’impression d’être un géant, le vent soufflant contre son corps. Ceci est pour moi la meilleure sensation qui existe. Au bout d’une heure, j’arrête mon effort pour me rendre dans ma première session de travail. Il est maintenant presque cinq heure. Je prends une rapide douche, et je me change dans les vestiaires. Je suis seule car les autres sont déjà prêts et attendent devant leurs salles respectives. Je force à accélérer, sinon je risque de ne pas être en avance. Je rejoins ma classe ; et par la même occasion mes nouveaux camarades. Un entraîneur arrive deux minutes plus tard. J’ai vraiment de la chance, une minute plus tard et j’étais mal vue. Nous entrons tous dans la salle et nous nous entassons au contre le mur du fond. Tout cela sans un bruit. Chacun attend les instructions. Le professeur prend la parole :

« - Bonjour à tous et à toutes. Bienvenu dans la classe cent. Je me nomme Without et je suis votre professeur et entraîneur. Vous allez devoir travailler rude et faire beaucoup d’effort pour arriver à la cheville de ce que je vous demande. Cette année à la différence des précédentes, je vous demande de vous sociabiliser. Mais sachez que parler n’est pas une excuse pour vous indiscipliner. Au contraire, j’attends de vous que vous me prouviez que vous méritez cet immense privilège. Il y a également un autre changement cette année, un que vous ne connaissez pas. Vous allez utiliser des armes. Des vraies, pas des hologrammes, ni des outils numériques. Cette fois-ci nous passons aux choses sérieuses. Vous pouvez vous installer, évidemment je compte sur vous pour que ça soit ordonné. »

Sur ce, il s’assoit sur une chaise, contre le mur opposé à nous, et il nous attend. Je ne sais pas trop quoi faire, mais comme personne ne bouge je me décide à faire un premier pas. Mon éducation voudrais que je me mette au premier rang. Cependant, j’ai toujours eut peur des entraineurs et de leur air vicieux et cruel. Je m’installe donc

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