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Le mécanisme De La Fixation Des Prix Sur Le Marché

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Par   •  27 Mars 2015  •  1 919 Mots (8 Pages)  •  5 599 Vues

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INTRODUCTION

Le mécanisme de fixation, ou de révision, du prix d’un bien, est fonction de certains facteurs.

En effet, le but premier de toute entreprise est de pouvoir vivre de son activité, ainsi pour tout produit proposé, et afin de lui permettre de réaliser des bénéfices, elle ne peut proposer un tarif en deçà du coût de revient de ce dernier.

Mais ce n’est le seul critère à prendre en considération, l’entreprise devra tenir compte aussi du marché de la concurrence et du marché de l’offre et de la demande.

Alors en s’appuyant sur ces paramètres, l’on peut se demander à juste titre, comment se détermine le prix de vente d’un produit sur le marché ?

DE LA CRÉATION A LA VENTE

L’entreprise et les intermédiaires :

Lorsqu’une entreprise décide du lancement d’un article, elle est amenée à faire appel à plu-sieurs intermédiaires, il est entendu que plus son nombre sera important, plus le coût total du produit le sera également.

Avant tout, elle nécessite des matières premières, il lui faudra donc s’approvisionner auprès des personnes compétentes, les fournisseurs, le coût de cette activité représente le coût d’approvisionnement.

Une fois reçues, ces matières premières seront transformées au sein de l’entreprise par le personnel qualifié de celle-ci, les salaires des employés et les charges de l’entreprise constitue alors le coût de production.

Vient ensuite, la publicité et la distribution du produit dans les points de vente, souvent par le biais respectivement de commerciaux et de transporteurs indépendants, c’est ce qui repré-sente le coût de distribution.

Enfin, Tout ce qui concerne l’achat, la production et la commercialisation lié au produit sera gérer par le service administratif, qui se trouve être finalement un centre de ressources au service des autres services de la société, les coûts occasionnés ici sont les coûts administra-tifs.

Le prix de revient :

1) Définition :

Le prix de revient d’un produit correspond à la somme de tous les coûts supportés pour sa production et sa distribution. On peut en déduire que le prix de vente d’un produit doit couvrir son coût de distribution de façon à ne pas vendre à perte et surtout dégager une marge rémunératrice.

2) Calcul :

Ainsi :

Coût d'achat + coût d’approvisionnement = Coût total d'achat

Coût total d'achat + Coût de la production = Coût total de la production

Coût total de la production + Coût de la distribution = Coût commercial

Coût commercial + Coût administratif = Prix de revient

Et de la même manière :

Prix de revient + Marge = Prix de vente

Notions d’écrémage et de pénétration :

1) Ecrémage :

Il consiste à fixer un prix de vente élevé de façon à dégager une marge importante rapide-ment.

Ce principe permet d’accroître rapidement la production par l’augmentation de l’investissement, en revanche, il attire les concurrents du fait des marges élevées.

On peut conclure que l’écrémage convient plutôt aux entreprises innovantes et à celles qui ont une image de marque haut de gamme, tel que les produits de luxe.

2) Pénétration :

A l’inverse de l’écrémage, la pénétration consiste à fixer un prix bas de façon à conquérir rapidement une partie importante du marché.

Cette méthode s’accompagne d’une publicité intensive et s’utilise surtout pour commercialiser son bien par l’intermédiaire de la grande distribution.

Néanmoins, elle nécessite des investissements initiaux élevés ainsi que des stocks importants.

Cependant, elle retarde généralement l’arrivée de la concurrence mais nécessite des moyens importants en raison du faible taux de profit voire des pertes engendrées au lancement.

LE MARCHÉ DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE

La demande :

La demande correspond à la quantité d’un bien que l’ensemble des acheteurs souhaitent et sont capables d’acheter.

Cependant l’on remarque que lorsque le prix d’un bien augmente, la demande, elle, diminue, puisque l’acheteur est moins tenté de dépenser son argent pour un produit trop onéreux.

A l’inverse lorsque le prix d’un bien diminue, la demande croit, le pouvoir d’achat de l’acheteur augmente alors, et il est plus disposé à acheter un bien.

Ainsi, nous disons que la demande est négativement reliée au prix .

L’offre :

L’offre correspond à la quantité d’un bien que l’ensemble des vendeurs souhaitent et sont capables de vendre.

Comme pour la demande on remarque une relation entre l’offre et le prix du bien, en effet, lorsque le prix du bien est élevé, la vente est alors profitable et le vendeur est alors mieux disposé à offrir sa marchandise, plus il gagne de l’argent sur ses ventes plus il peut investir en machines voire embaucher du personnel supplémentaire pour offrir encore plus de produits.

En revanche si le prix de vente est trop bas, le vendeur produira moins voire cessera totale-ment son activité si son affaire n’est pas ou plus rentable, l’offre décroit alors jusqu’à une valeur nulle.

Ainsi nous disons que la quantité offerte est positivement reliée au prix du bien .

La loi de l’offre et de la demande :

1) Historique :

Les tentatives de déterminer comment l’offre et la demande interagissent ont commencé avec « la Richesse des Nations » d’Adam SMITH publié en 1776. Il y fait l’hypothèse que le prix de l’offre est fixe, mais que la demande va augmenter ou diminuer selon que le prix augmente ou diminue. David RICARDO en 1817 publie « Des principes de l’économie politique et de l’impôt » dans lequel l’idée d’un modèle économique est pour la première fois proposée. Il explique de façon plus rigoureuse les hypothèses utilisées pour démontrer la loi de l’offre et de la demande.

Durant le XIXème siècle l’école de pensée marginaliste voit le jour avec les travaux de Stanley JEVONS, Carl MENGER, et Léon WALRAS. L’idée principale est que le prix est déterminé par le prix le plus élevé, le prix à la marge. C’est une importante amélioration par rapport aux idées d’Adam SMITH à propos de la détermination des prix d’offre.

Finalement, la plupart des bases de la théorie moderne de l’offre et de la demande ont été finalisées par Alfred MARSHALL et Léon WALRAS qui ont combiné les idées de détermina-tion de l’offre et les idées à propos de la détermination de la demande afin de chercher un point d’équilibre.

2) L’équilibre en théorie :

En rapprochant les courbes de l’offre et de la demande, on constate qu’elles se rencontrent en un point, le point d’équilibre.

Ce point d’intersection détermine le prix pour lequel l’offre égalise la demande.

L’excédent d’offre provoque la baisse du prix et la trop forte demande une hausse, on com-prend alors que ce prix d’équilibre maximise les échanges entre vendeurs et acheteurs, ainsi le marché tendra toujours à retrouver cet équilibre, et c’est donc par tâtonnement qu’est censé être atteint ce prix dans la réalité.

3) Offre excédentaire :

Un marché où la quantité fournie est supérieure à la quantité exigée représente un excédent.

Dans ce cas de figure, l’offre dépasse la demande, il y a surproduction de marchandise alors pour retrouver l’équilibre il faudra revoir son prix à la baisse, mais attention tout de même, si le prix minimum est en dessous de l’équilibre, il n’est pas pertinent et n’a alors aucun effet sur le marché.

4) Demande excédentaire :

Un marché où la quantité exigée est supérieure à la quantité fournie représente une pénurie.

Dans ce cas de figure, la demande dépasse l’offre, il n’y a pas assez de marchandises pour le nombre potentiel d’acheteurs alors pour retrouver l’équilibre il faudra revoir le prix à la hausse, attention encore, car comme pour le cas de l’offre excédentaire, si le prix plafond est au-dessus de l’équilibre, il n’a aucun effet sur le marché.

LE MARCHÉ DE LA CONCURRENCE

Le principe de concurrence, au sens courant, correspond à une compétition entre les différents vendeurs d'un même produit, par extension, la concurrence désigne aussi les entreprises qui sont sur le même marché.

Ayant constaté que la loi de l’offre et de la demande pouvait s’appliquer à bon nombre de marchés, les économistes ont longtemps cherché quelles étaient les conditions pour que le point d’équilibre soit atteint.

C’est en 1983 que l’économiste franco-américain Gérard DEBREU obtient le prix Nobel d’économie pour avoir rigoureusement démontré qu’une concurrence pure et parfaite permet un équilibre et un seul, de l’offre et de la demande.

Notion de concurrence pure et parfaite :

1) Définition :

Le modèle de concurrence pure et parfaite repose sur cinq principes fondamentaux qui consti-tuent la théorie néoclassique, ceux sont ces hypothèses qui permettent de comprendre la détermination du prix sur le marché, le comportement de l'entreprise ainsi que le fonctionne-ment des mécanismes sur le marché.

2) Conditions :

a) L'atomicité du marché :

Elle se caractérise par un nombre important de vendeurs et d'acheteurs si bien qu'aucun ne soit suffisamment puissant pour imposer un prix ou une production.

b) L'entrée libre sur un marché :

Cela suppose que quiconque puisse installer son entreprise en libre concurrence des autres

c) L'homogénéité des produits:

Cela suppose que les produits offerts sur le marché doivent être de qualité identique, homo-gène ou substituable, si bien que seul le prix puisse faire la différence.

d) La transparence des marchés :

Cela signifie que tous les acteurs du marché, acheteurs et vendeurs ont accès à tout moment aux conditions de prix et de productions de tous les concurrents.

e) La parfaite mobilité des facteurs :

Cela signifie que les facteurs de production sont libres de se déplacer d'une industrie à l'autre pour se positionner là où la demande est la plus importante.

Aussi, n'importe quel acheteur doit pouvoir entrer en contact avec n'importe quel vendeur sans que ni le lieu, ni les frais de transports ou les habitudes commerciales ne soient une gêne.

Notion de concurrence imparfaite :

1) Le monopole :

On parle de monopole lorsque, sur le marché, on trouve de nombreux demandeurs pour un prestataire unique, on peut citer pour exemple la SNCF ou l’EDF qui, pour ce dernier, déte-nait le monopole en fourniture d’énergie jusqu’en 2007.

En l’occurrence, l’offreur, étant le seul producteur, peut imposer son prix sans dépasser l’indécence.

En effet, un prix trop élevé pourrait dissuader les demandeurs, à contrario, avec un prix trop bas, l’offreur risque de ne pas rentabiliser son activité à moyen ou à long terme.

2) L’oligopole :

On parle d’oligopole lorsque, sur le marché, on trouve peu d’offreurs pour beaucoup de de-mandeurs, on peut citer pour exemple les fournisseurs de réseau de téléphonie mobile, qui, jusqu’à récemment étaient trois, Orange, SFR et Bouygues Telecom, à se partager le marché.

Ce cas de figure offre deux alternatives, soit une concurrence acharnée par le biais d’une « guerre des prix », soit une entente entre les acteurs du secteur, et bien que cette pratique, aussi appelée cartel, soit prohibée, elle reste néanmoins difficile à prouver.

Conditions légales :

Toutefois, toute entreprise est tenue de respecter certaines conditions fixées par le code la consommation, entre autres :

 La publicité mensongère est condamnée,

 La revente à perte est défendue sauf exception :

• produits périssables,

• produits saisonniers démodés,

• cas de changement d’activité de l’entreprise,

• si un concurrent a bénéficié de conditions d’achat plus favorables.

 Le producteur impose un prix public minimum pour préserver son image de marque, sa rentabilité.

 Les accords entre entreprises visant à restreindre l’accès au marché sont interdits par l‘ordonnance de 1956.

 Les pratiques discriminatoires, à savoir que les accords visant à obtenir ou accorder des conditions générales de vente avantageuses (prix réduit, délais) non justifiées par des contreparties réelles seront considérés comme illégaux dès lors que ces pratiques fausseront la concurrence.

CONCLUSION

Ainsi nous pouvons en conclure que le prix de vente d’un produit sur le marché est fonction de plusieurs critères, en premier lieu l’entreprise qui fixe son prix doit tenir compte du coût de revient de celui-ci pour s’attribuer une marge rémunératrice et vivre de son activité, en deuxième lieu il lui faudra trouver un équilibre entre la demande et sa production de façon à respecter la loi de l’offre et de la demande et enfin en dernier lieu il faudra analyser le marché de la concurrence.

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