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Le bâtiment industriel Mozinor

Note de Recherches : Le bâtiment industriel Mozinor. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2015  •  3 139 Mots (13 Pages)  •  936 Vues

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Le bâtiment industriel Mozinor (contraction de « Montreuil Zone industrielle Nord ») a été conçu et réalisé au début des années 1970 par les architectes Claude Le Goas et J.-P. Bertrand.

Cette cité industrielle verticale offre 42 000 m² de locaux d'activités, une terrasse panoramique et dans le projet initial un restaurant d'entreprise (dit lot 38), qui après avoir été un temps transformé en boîte de nuit, abrite aujourd'hui des ateliers d'artistes. Les 38 lots font en moyenne 6,30 mètres de hauteur sous plafond et une surface de 100 à 2 700 mètres carrés. Le bâtiment actuel était la première phase (dite Mozinor 1) d'un projet de plus grande ampleur (sur plusieurs centaines de mètres de long), visant à réindustrialiser le plateau de Montreuil.

Située à proximité d'un tronçon d'autoroute inachevé, l'A186[1], Mozinor dispose d'une très bonne desserte routière. C'est d'ailleurs sa caractéristique remarquable : une double rampe centrale permet à de très gros porteurs d'accéder jusqu'au toit du bâtiment.

Conçu à partir d'une ossature en béton armé classique, la revue spécialisée La Construction moderne salue en 1977 « cette impressionnante construction, dont le style s'insère harmonieusement dans l'urbanisme

Charles-Édouard Jeanneret est, par son père, le descendant d'une lignée d'artisans, protestants émigrés du sud-ouest de la France, et par sa mère, de famille d'industriels essentiellement horlogers de Suisse, du nord de la France et de la Belgique. Parmi ces derniers, le patronyme belge « Corbésier »[réf. nécessaire] influencera un des divers noms de plume dès 1920 utilisés dans la rédaction de L'Esprit nouveau, l'unique revue du courant puriste qu'il anime avec Ozenfant. Il semble que ce soit le totem indien du corbeau ou Corbu qui transforme ce nom en Le Corbusier.

Dans un entretien donné chez lui à Boulogne, deux mois avant sa mort, Le Corbusier se remémorait sa décision de prendre un pseudonyme : « “si l’on doit parler d’architecture, je veux bien le faire, mais je ne veux pas le faire sous le nom de Jeanneret”. J’ai dit “j’prendrai le nom de… d’un grand… d’un ancêtre maternel, Le Corbusier, et je signerai mes articles d’architecture Le Corbusier” »[4].

1900-1916 Formation, premières réalisations et voyages[modifier | modifier le code]En 1900, Charles-Édouard entame une formation de graveur-ciseleur à l'école d'art de La Chaux-de-Fonds dans le Jura suisse. Il suit les traces de son père, émailleur de cadran et chef d'une petite entreprise spécialisée dans une filière spécifique de l'industrie horlogère jurassienne, en particulier la confection de montres et des boitiers qui les protègent. L'élève-artisan réalise sa première gravure à quinze ans, obtenant une première récompense à l'exposition des arts décoratifs de Turin en 1902. Mais l'évolution catastrophique de sa vue – il ne voit que d'un œil[5] – ne lui permet plus d'envisager la poursuite de cette formation, encore moins d'espérer faire carrière. Charles-Édouard désire devenir artiste peintre. Le professeur de dessin, directeur de l'école, Charles L'Eplattenier, émule de l'Art nouveau, l'accueille dans son cours de dessin d'art, mais, ne percevant pas son talent, le dirige vers l'architecture et la décoration en 1904. Il l'invite avec deux autres élèves à participer à la réalisation d'une maison sous l'égide de l'architecte Chapallaz, en particulier la décoration de sa première villa à l'âge de dix-sept ans.

Dès 1909, au terme d'un voyage de fin d'étude en Italie, en Autriche, avec retour par l'Allemagne du Sud et la France de l'Est, il visite Paris et rencontre Eugène Grasset, architecte spécialiste de la décoration dont le livre a constitué la base de sa formation d'architecte-décorateur (il n'en a pourtant pas le diplôme). Sur les conseils d'Eugène Grasset, il apprend les premiers rudiments du dessin technique concernant l'architecture en béton armé en travaillant quelques mois à Paris comme dessinateur chez les frères Perret, industriel du bâtiment spécialisé dans des constructions techniques en France. Il rencontre le dernier fils de la fratrie qui est l'architecte de la maison par nécessité, Auguste Perret. En 1910, il est chargé, en tant que jeune professeur, par son école d'art d'une mission d'étude sur l'évolution des rapports entre industrie et arts du bâtiments en Allemagne. Au terme des rencontres et des colloques prévus, il gagne Berlin et se fait embaucher quelques mois comme dessinateur dans la grande agence dirigée par Peter Behrens. Il est un simple collègue, parmi d'autres dessinateurs ou architectes novices embauchés, de Ludwig Mies Van Der Rohe et Walter Gropius. Ses gains salariaux lui permettent d'accompagner vers la Roumanie et la Grèce son ami Klipstein qui prépare une thèse sur le peintre Le Gréco.

Le Corbusier, dans une publication posthume intitulée Voyage d'Orient, relate ce lent périple, tantôt à pied, tantôt en voiture, tantôt en train, tantôt en bateau, entamé en mai 1911 par celui qui est encore Charles-Édouard Jeanneret. Voici Prague, Vienne, Budapest, Istanbul, jusqu'à Athènes en Grèce. Voici aussi les fascinants paysages du Danube et des Balkans avant les rivages de la mer Égée. Tout particulièrement il est captivé par les maisons traditionnelles de Roumanie et de Bulgarie, les formes architecturales d'Istanbul, les ruines blanches de l'Acropole, la conception des monastères perchés du nord de la Grèce, en particulier du mont Athos. Le voyage inspire sa première philosophie d'architecte. Il décide de rentrer en revoyant l'Italie qu'il apprécie depuis son premier voyage, Pise, Florence, le monastère d'Ema en Toscane et nombre de villes chargées d'histoire et d'œuvres d'art en Italie. Durant ce voyage, il remplit six carnets de dessins dont il se servira à de nombreuses reprises pour illustrer ses propos et ses publications. Il écrit aussi déjà des textes sur sa pérégrination à destination des journaux de sa ville natale.

De retour à La Chaux-de-Fonds, le jeune professeur s'engage dans la rénovation de son école, elle échoue et il démissionne début 1914. Il s'empresse de passer l'examen fédéral de dessinateur, pour ne pas être sans diplôme officiel. Après quelques missions d'expert décorateur du bâtiment auprès des instances fédérales helvétiques, il

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