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Le SMIC

Thèse : Le SMIC. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Octobre 2014  •  Thèse  •  373 Mots (2 Pages)  •  658 Vues

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Contestée par le patronat au nom du coût du travail, une augmentation du Smic représenterait un effort soutenable pour les entreprises. À condition de réorienter les ressources, aujourd’hui accaparées par le capital. Propositions.

Au secours, on nous assassine! À la seule évocation d’une hausse du Smic qui pourrait finalement, nous disait-on hier, plafonner à 2,4%, le chœur des libéraux s’est une fois de plus emballé. «Toute augmentation au-delà des critères objectifs (l’inflation – NDLR) ferait peser un risque majeur pour l’emploi», martelait Laurence Parisot, la patronne des patrons, sur France 2. Elle mettrait «en danger» des milliers de très petites entreprises et de PME, renchérit la CGPME. Le gouvernement lui-même a justifié la modestie du coup de pouce par le souci de la compétitivité des entreprises. Bref, s’il est difficile de contester ouvertement la légitimité d’une augmentation pour les quelque 2,5 millions d’hommes et de femmes qui doivent boucler le mois avec 1 100 euros, le réalisme économique de la mesure est mis en doute.

[…] Un coût du travail trop élevé serait la première cause du déficit de compétitivité. Un dogme dont la déclinaison concrète par les patrons et les gouvernements s’est traduite, rappelons-le, par une baisse de dix points de la part des salaires dans la valeur ajoutée depuis le début des années quatre-vingt. Tandis que, dans le même temps, la part de la richesse créée accaparée par les seuls dividendes versés aux actionnaires a été multipliée par cinq. Or, contrairement à la promesse faite, ce transfert de richesses du travail vers le capital, s’il a «profité aux détenteurs de capitaux», «n’a pas servi au développement de l’investissement productif», souligne l’économiste de la CGT Nasser Mansouri-Guilani. Pour preuve, la désindustrialisation, avec, entre autres, ses effets négatifs sur les salaires: ceux-ci sont, en moyenne, de 20% plus élevés que dans les services. Pour Nasser Mansouri-Guilani, pas de doute: «ce n’est pas le coût salarial, mais le coût du capital, c’est-à-dire les prélèvements financiers, sous forme de charges d’intérêts ou de dividendes, qui pèse sur la santé des entreprises». Des charges écrasantes (elles représentaient, en 2010, 318 milliards d’euros, dont 210 milliards pour les dividendes, sur une valeur ajoutée totale de 973 milliards), mais qui restent systématiquement taboues dans le discours des Parisot et Cie.

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