Le Numérique Vecteur De La Citoyenneté

La citoyenneté évoque une certaine forme de liberté d’expression, une notion de partage. Elle renvoie à un ensemble de droits et de devoirs qui concerne les membres de la cité. Etre citoyen c’est participer à des projets communs, à la politique. Ainsi le numérique peut-il être un vecteur de la citoyenneté ? Tout d’abord, le numérique est au cœur de la citoyenneté. Toutefois la citoyenneté numérique fait débat.

En effet, la citoyenneté passe aujourd’hui par le numérique. Tout d’abord, il semble répondre à un besoin démocratique. Internet influe sur nos relations et mode d’échanges. Il favorise la fraternité, renforce les liens sociaux ainsi que les élans solidarité. Les liens sociaux sont démultiplier grâce au numérique. Comme le montre Hubert GUILLAUD dans son ouvrage « Comprendre Facebook : le rôle social du bavardage » (2011), les réseaux sociaux sont souvent stigmatisé à tort. On leur reproche de favoriser le bavardage c’est-à-dire une parole superficielle. Or ce bavardage s’inscrit au cœur même des relations sociales. Le message ne peut se comprendre que dans un réseau de relation. Internet ne fait que rendre plus visibles les groupes qui s’y sont formés.

De plus, il est devenu un formidable outil de démocratie politique. Internet rend possible une certaine liberté et égalité d’expression. Il soutient une nouvelle forme de démocratie politique fondé sur un accès aisé et égalitaire à la parole. Par exemple, dans les pays où la liberté d’expression n’existe pas, Internet offre une voie de contournement à la censure en élargissant la scène d’échange comme le montre F. GRANJON dans « le Web fait-il les révolutions » (2011). Il s’agit ici d’un moyen de retrouver la parole. Il n’y a pas de discrimination. De plus les échanges sur Internet autorisent un nombre illimité de participants et de sujets de conversation.

Ainsi, c’est un outil majeur de l’action citoyenne. Le numérique favorise l’engagement politique et joue même un rôle prépondérant dans l’organisation de certains mouvements de contestation et de mobilisation. C’est un outil pour transmettre des idées politiques. Les internautes se regroupent sur les réseaux sociaux en fonction de leur opinion et créés ainsi des communautés. Les réseaux sociaux peuvent être à l’origine de certains mouvements de contestations. Par exemple, Twitter a eu une importance considérable dans l’organisation des manifestants lors des résultats de l’élection présidentielle consacrant le maintien au pouvoir du conservateur Mahmoud Ahmadinejad le 22 juin 2009.

Toutefois, la citoyenneté numérique fait débat. On peut dire aujourd’hui qu’il existe bien un citoyen numérique. Le numérique a permis d’élargie le débat démocratique. Tout le monde peut participer. Cependant le teneur de propos échangés peut discréditer la démocratie. Comme le montre P.MERCLE dans « Sociologie des réseaux sociaux » (2011), Internet semble parfois noyer le débat public dans un flot de jugements personnels remplaçant les réflexions réelles.

Or le risque de la fusion entre privée et public inquiète. En effet, l’information que l’on retrouve sur Internet est enrichit par la conversation privée avec les commentaires de chacun. Le numérique élargit la scène du discours politique mais

...